Dans cette première moitié du XVIII° siècle, la vogue des chats comme animaux de compagnie est toute récente. Jusqu'ici, les matous étaient considérés comme nuisibles, car ils n'avaient qu'une idée en tête : croquer les oiseaux domestiques, alors très prisés des souverains. Mais ceux-ci ayant fini par se lasser de volatiles, place au chat, bien utile pour attraper rats et souris ! Cette attirance nouvelle pour la gent féline conduira Louis XV à interdire les bûchers où l'on jetait les chats noirs le soir de la Saint-Jean. Les malheureuses bêtes, que l'on disait compagnes des sorciers, étaient en effet considérées comme des incarnations du démon et, à ce titre, rien ne s'opposait à ce qu'elles soient détruites par le feu... Sous le règne du Bien-Aimé - surnom donné à Louis XV en raison de son amour pour les femmes - , ces pratiques, qu'il qualifiait de "tradition barbare et primitive", disparaissent définitivement, du moins dans la capitale...
(dans "Le chat de Louis XV")