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Critiques de Revue Grande Galerie (5)
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Grande Galerie, n°47

Ce numéro de Grande Galerie vaut surtout par l’article qui traite de l’exposition du Louvre sur les royaumes néo-hittites et araméens, que je suis justement allé voir hier.



A l’aune de ce que j’ai vu, je dirai que l’article, s’il donne envie, en dévoile assez peu. On y apprend que le royaume hittite une fois désintégré a donné lieu à une multitude de petits états qui ont connu, sinon leur heure de gloire, en tout cas une période faste de plusieurs siècles émaillée constructions colossales. Ces royaumes employaient plusieurs systèmes parallèles d’écriture, le cunéiforme, les hiéroglyphes louvites, et l’alphabet issu du phénicien appliqué à la langue araméenne. L’article évoque aussi les découvreurs de cette civilisation du passé, au 19ème siècle.



C’est donc assez peu en comparaison de ce qu’offre l’exposition elle-même, qui décrit d’abord la civilisation hittite, sa destruction en partie liée à l’invasion des Peuples de la mer, l’émergence des royaumes néo-hittites et araméens sur les cendres, et finalement la lente absorption par l’Assyrie. Deux choses m’ont marqué : l’aspect colossal des constructions et le sentiment du dérisoire des civilisations humaines, de leur qualité éphémère.



Je ne me suis pas intéressé à l’article sur les 30 ans de la pyramide du Louvre. Un article sur les Primitifs français vaut le détour et c’est à peu près tout.

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Grande Galerie, n°32

Ce numéro 32 du journal du Louvre vaut surtout par le cri qu’il pousse contre la destruction des monuments de l’histoire de l’humanité qui, en Irak et en Syrie, a progressé d’un degré depuis l’apparition de Daech.



Malgré le style neutre et informatif des articles, on sent aisément percer l’amour des directeurs de collection pour ce patrimoine et leur désarroi devant la volonté d’annihilation qui animent les extrémistes. Ils nous rappellent la beauté des œuvres bâties il y a si longtemps et que l’on peut découvrir dans les salles du Louvre, en premier lieu les taureaux ailés et les stèles du palais néo-assyrien de Sargon II à Dûr-Sharrukin.



Je tenais à répercuter ce cri comme un écho sur une falaise.

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Grande Galerie, n°63

Le magazine des amis du Louvre.



- Dernière nouvelles du musée : actualités, hommage et acquisitions.

- Grands dossiers :

Le musée de Capodimonte au Louvre : Naples à Paris

Les cartons de Michel-Ange et de Raphaël

- Tribune des amis du Louvre

- Les étés du Louvre

- La galerie Campana

- Encyclopédie des collections

- Décors du Palais

- Antiquités égyptiennes

- Les Tuileries sous la Révolution

- Petite chronique du costume





Un numéro varié imprimé sur du papier glacé ;

Je suis les activités des amis du Louvre, et il m'arrive d'effectuer des dons pour réaliser certains travaux.

Bien sûr, j'ai acquis ce numéro pour l'article intitulé "Les Tuileries au temps de la Révolution" !



J'ai été déçue par cet article ; d'abord très court (4 pages), par les gravures insérées (rien de nouveau), le ton un peu ironique (envers les fêtes et les idées), les erreurs historiques (mention du terme Terreur) et enfin un ordre non chronologique qui perturbe.

Pour ceux qui ne connaissent pas, vous pourrez y apprendre que le jardin est déclaré "bien national" le 24 avril 1792 et qu'on y organise de grandes fêtes populaires !

C'est surtout l'occasion de parler de la restauration en cours des exèdres du jardin ; ces bancs semi-circulaires dont l'architecture est issus de l'Antiquité.

Dommage que les arbres de la Grande Allée soient abattus lors de ce projet.



Les autres articles sont intéressants notamment celui sur la restauration des grands marbres du XVIIIe siècle, l'exposition du département des Sculptures consacrée au décor de l'arc du Carrousel et du rôle de Dominique Vivant Denon.

J'ai beaucoup apprécié trois dossiers plus complets :

- celui sur les exceptionnelles tapisseries du XVIIe siècle qui intègrent le Louvre : les reproductions sont magnifiques présentées sur un fond noir qui rehausse leurs couleurs splendides !

- celui sur le Musée de Capodimonte qui prête une soixantaine de tableaux au Louvre !

- et enfin, le dossier sur les merveilleuses céramiques grecques !



Un numéro très varié, donc comme je l'ai dis en introduction qui insère de très belles photos.

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Grande Galerie, n°49

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Le numéro de l'automne 2019 est particulièrement riche. Il nous informe sur deux évènements majeurs actuellement à Paris :



GRECO.

Je grand Palais offre à l'artiste sa première grande exposition française.

Ce peintre prophète, icône de la modernité à la Renaissance, nous est montré dans une courte monographie. Nous faisons connaissance avec ce peintre d'origine grecque, formé à Venise auprès de Titien, qui terminera sa carrière en Espagne à la demande de Philippe II.



LÉONARD DE VINCI

Après la belle exposition de 2012, présentant la « Sainte Anne » restaurée, l'exposition de cet automne est exceptionnelle. le Louvre possède la plus grande collection mondiale des oeuvres du maître de la Renaissance : 5 tableaux et 22 dessins. Des oeuvres de particuliers et musées étrangers complètent la collection du Louvre.

Rédigé par les commissaires de l'exposition, le dossier Léonard nous renseigne sur les enjeux de l'exposition, les dernières expertises, et nous fournit des détails précis sur le travail en coulisse.



« Léonard de Vinci ou « La liberté de ne rien finir » »

Tous les contemporains de Léonard connaissent cette particularité frappante de Léonard. Michel-Ange, Raphaël, finissaient leur travail dans les délais prévus, Léonard rarement. Les seigneuries commanditaires accordaient peut de confiance dans les réalisations de l'artiste. Léonard avait besoin de la liberté de parfaire les choses. Il manquait de temps. Curieux de tout il faisait souvent passer son activité artistique au second plan. Ainsi les commandes restaient inachevées : « La bataille d'Anghiari », « La Cène », « L'adoration des mages », Saint Jérôme ». Avant son décès en 1519, les 3 ouvrages en cours qu'il emmènera en France à la cour de François 1er resteront également inachevés.



« Dans l'atelier du maître » : Les nombreuses copies exécutées d'après Léonard livrent aujourd'hui des informations inédites sur l'histoire de l'oeuvre originale de Léonard et sa manière de peindre.



« Les manuscrits du maître » :

Intéressant récit sur les manuscrits écrits une vie durant par l'artiste, confiés à son élève Francesco Melzi à son décès, qui vont subir une série d'aventures romanesques, avant d'être dispersés.



« L'étude des tableaux et dessins en laboratoire » :

Cette étude est en train de vivre une véritable révolution : nouvelles techniques modernes, cartographie des pigments. Des mystères sont en train de se révéler sur la préparation et la mise en place des compositions du génie italien, éternel insatisfait, qui ne cessait de reprendre, reprendre, et laisser inachevé…



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Grande Galerie, n°52

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Deux articles ont plus particulièrement retenu mon attention dans le Journal du Louvre, GRANDE GALERIE de l’automne 2020.



« Encyclopédie des collections »



Carlos de Beistegui : Portrait d’un donateur



Carlos de Beistegui fait partie de ces donateurs qui permettent au musée du Louvre d’enrichir ses collections.

Héritier d’une fortune importante, il constitua lentement auprès de grands marchands parisiens une collection d’une grande qualité. Grand amoureux de la peinture il plaçait en premier le genre du portrait.

Il donna sa collection à l’État français en 1942 sous réserve d’usufruit. Celle-ci fut acquise définitivement par le Louvre en 1953. Pour les habitués du Louvre, on peut la trouver cachée dans une petite salle, dans le passage Mollien qui mène à la Grande Galerie.



Plusieurs chefs-d’œuvre de grande qualité sont présents dans cette collection Beistegui.

La peinture de Goya « La Comtesse del Carpio, marquise de la Solana » est considérée comme la perle de la collection. Le propriétaire ne voulant s’en défaire à aucun prix, Beistegui parvint finalement à l’acquérir après la mort de celui-ci pour une très grosse somme.

Grande dame de la cour du roi d’Espagne, femme de lettres âgée de 38 ans, Goya, en maître portraitiste, restitue sa silhouette gracile et les traits ingrats d’une femme malade qui se savait condamnée. Il lui restait un an à vivre. Le peintre lui donne un charme accentué par des touches rapides, symphonie de gris et des fameux noirs de Goya. Un nœud de ruban rose, immense, appelé « caramba », coiffure à la mode en Espagne à la fin du 18e siècle, semble éclairer le visage.

En 1945, à l’entrée de la collection au Louvre, un journaliste trace un croquis de la toile dans le journal Le Monde : « Cette femme n’est pas jolie, elle a même l’air d’une peste malgré sa mantille pudique et la retenue hypocrite de son éventail. Mais sur sa personne joue des gris souverains, des satins argentés, et parmi ses cheveux, oh génie ! l’audace d’un nœud rose. »



Plusieurs autres chefs-d’œuvre sont particulièrement intéressants :

— « Madame Isaac Cuthbert » de Thomas Lawrence : un gracieux portrait de femme feuilletant un volume des poèmes de William Cowper.

— Le très important portrait inachevé « Le Général Bonaparte » de Jacques Louis David : Seul la tête et le haut des épaules sont esquissés. Ce portrait de jeunesse est souvent représenté dans les livres sur Napoléon.

— « Portrait de Charles Jérôme Bréa » par Jean Honoré Fragonard : la touche nerveuse et rapide du maître inspira les impressionnistes, dont Renoir qui s’en sentait proche.

— « La mort de Didon » de Pierre Paul Rubens : une peinture monumentale particulièrement représentative des nus débordants de sensualité des robustes femmes flamandes peintes par l’artiste.

— « Madame de Verninac » de Jacques Louis David : cette toile est présentée en couverture de cette Grande Galerie. L’expression lointaine, 17 ans seulement, assise sur une chaise en acajou, la jeune femme se présente comme une vestale habillée d’une tunique à la romaine découvrant les épaules. C’est un des costumes officiels du temps de la Convention. La femme respire, se libère, bien souvent très dénudée. Le drapé fluide de sa longue robe blanche vibre de lumière. Ce tableau de la sœur ainée du peintre Delacroix qu’il aimait tendrement resta dans son appartement jusqu’à sa mort.



« Petite chronique »



« La Belle Jardinière » de Raphaël a été restaurée à l’occasion des 500 ans de la mort de l’artiste. Elle est considérée comme la plus accomplie des nombreuses madones du peintre. Lorsque je la voyais au Louvre, je la trouvais très belle mais un peu terne, la restauration lui a donné une nouvelle vie : « Le ciel a retrouvé sa teinte d’un bleu lapis-lazuli éclatant, sur lequel le visage blanc et rose de la Vierge se détache avec davantage de relief. Toutes les carnations ont regagné leur éclat divin. La technique picturale virtuose du maître s’impose à nouveau, avec sa matière souple et généreuse et sa palette lumineuse. – Vincent Delieuvin »



Comment ne pas penser à la récente éblouissante restauration de la Sainte-Anne de Léonard de Vinci de la même période qui m’avait ébloui lors de son exposition : la toile avait retrouvé ses transparences dans les robes et les voilages, ses teintes vives et froides. Les bleus de lapis-lazuli s’exprimaient à nouveau. L’exquis modelé des figures apparaissait dans son état de fraicheur initial.



Pour les lecteurs qui souhaiteraient voir les tableaux dont je parle, vous pouvez les retrouver dans un même article sur mon blog.



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Lien : http://www.httpsilartetaitco..
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