Ce numéro de Grande Galerie vaut surtout par l'article qui traite de l'exposition du Louvre sur les royaumes néo-hittites et araméens, que je suis justement allé voir hier.
A l'aune de ce que j'ai vu, je dirai que l'article, s'il donne envie, en dévoile assez peu. On y apprend que le royaume hittite une fois désintégré a donné lieu à une multitude de petits états qui ont connu, sinon leur heure de gloire, en tout cas une période faste de plusieurs siècles émaillée constructions colossales. Ces royaumes employaient plusieurs systèmes parallèles d'écriture, le cunéiforme, les hiéroglyphes louvites, et l'alphabet issu du phénicien appliqué à la langue araméenne. L'article évoque aussi les découvreurs de cette civilisation du passé, au 19ème siècle.
C'est donc assez peu en comparaison de ce qu'offre l'exposition elle-même, qui décrit d'abord la civilisation hittite, sa destruction en partie liée à l'invasion des Peuples de la mer, l'émergence des royaumes néo-hittites et araméens sur les cendres, et finalement la lente absorption par l'Assyrie. Deux choses m'ont marqué : l'aspect colossal des constructions et le sentiment du dérisoire des civilisations humaines, de leur qualité éphémère.
Je ne me suis pas intéressé à l'article sur les 30 ans de la pyramide du Louvre. Un article sur les Primitifs français vaut le détour et c'est à peu près tout.
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A son apogée, l'Empire hittite est une puissance considérable, capable de rivaliser avec la Babylonie ou l’Égypte. Le roi hittite Mursili Ier pille Babylone en 1595 avant notre ère et met fin au règne des derniers successeurs de Hammourabi. En 1274 avant J.-C., les Hittites affrontent Ramsès II lors de la célèbre bataille de Qadesh, relatée dans de grands cycles narratifs égyptiens et le poème de Pentaour, dont le Louvre possède un exemplaire sur papyrus.
("Les derniers feux de l'empire hittite")
N'ayant pas de tradition d'écriture propre, les Hittites adaptent le système de l'écriture cunéiforme venu du monde syro-mésopotamien à leur langue. Parallèlement, ils en utilisent un second, celui des hiéroglyphes louvites, du nom d'un peuple vivant à l'ouest du Hatti. L'origine de ce système d'écriture élaboré entre la fin du IIIe et le début du IIe millénaire demeure encore à ce jour une énigme, car il ne présente aucun lien avec l'écriture hiéroglyphique des Égyptiens.
("Les derniers feux de l'empire hittite")