Le lendemain, la mère essaya de garder son fils tout le temps auprès d'elle, même à l'heure où il fallait traire la vache dans le pré. Comme le vent soufflait et qu'elle craignait de voir Tom s'envoler, elle l'attacha, avec un de ses longs cheveux, sur une fleur de chardon. Trouvant cette fleur particulièrement appétissante, la vache l'enroula dans sa langue, et Tom avec.
...Quelque temps plus tard, le fermier et sa femme furent comblés de bonheur par la venue du plus petit de tous les petits garçons. Les fées l'avaient baptisé Tom Pouce. Il était vêtu d'habits que seules les fées savent faire : un chapeau en feuille de chêne, une chemise en toile d'araignée et une veste en duvet de chardon. Sa culotte était en plumes et ses bas en pelures de pommes, cousues avec des cils de sa mère. Ses chaussures fourrées étaient en peau de souris retournée.
Cela aurait été la fin de Tom Pouce, s'il n'avait pas rencontré un gros poisson qui lui trouva un air de crevette et le goba tout rond. Tom eut bien le temps de réfléchir dans le ventre du poisson, et il se dit : « Jamais plus personne ne me mangera ! » Il trouva une solide arête dont il se fit une épée pour combattre ceux qui voudraient encore l'avaler.
Avec les années, Tom devint un fameux gaillard, plein d'idées et de curiosité. Mais comme il ne grandissait pas en taille, son goût de l'aventure lui faisait courir mille dangers.