Me voilà en pleine période contes en alternance de polars.
Il faut dire que j'avais demandé à la bibliothèque jeunesse une sélection de contes ayant pour sujet des petits enfants, par l'âge ou par la taille, qui triomphent des méchants et je me retrouve avec une vingtaine d'albums que je ne vais pas tous commenter...
Tom Pouce fait partie des contes que l'on croit connaître, mais pas du tout.
D'abord, je pensais que les frères Grimm en étaient les créateurs au XIXe, mais pas du tout non plus. À l'origine, il viendrait de Grande-Bretagne au XVIIe et se déroulerait à l'époque du roi Arthur et de Merlin l'enchanteur...
C'est plutôt cette version qu'adapte l'auteur et illustrateur américain
Richard Jesse Watson (c'est ce que j'en ai déduit suite à mes rapides recherches).
Un couple de pauvres paysans accueille un pauvre mendiant, lui donnent à manger et à boire.
La gentille femme se désole de ne pouvoir avoir d'enfant, elle serait si contente, même s'il n'était pas plus gros que le pouce de son mari.
Ni une, ni deux, Merlin (le mendiant, donc) comble les voeux du couple par un tout mignon et tout petit garçon que les fées habillent (j'adore les chaussures en peau de souris retournée et la chemise en toile d'araignée).
Bien sûr, comme il est aussi curieux qu'il est petit, il lui arrive plein de mésaventures : il tombe dans le gâteau que sa mère met au four, il est avalé par une vache, il est emporté par les serres d'un corbeau qui le prend pour une grenouille et le lâche sur le château de l'ogre Grumbong dont il s'évade, il est mangé par un poisson, devient le favori du roi Arthur, est enfermé dans une cage avec des souris avec lesquelles il s'échappe et participe à la bataille entre le roi Arthur et l'ogre Grumbong et dont il contribue (pas qu'un peu) à la réconciliation...
Le roi le fit chevalier et le couvrit de richesse.
Puis il revint plein d'usage et raison (?) vivre entre ses parents le reste de son âge...
Ouf !
Comme souvent, outre la découverte du conte proprement dit, j'ai apprécié les illustrations, très belles, au plus près du petit bonhomme, ainsi que les couleurs éclatantes.