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Citation de tidcoco75


Les mêmes raisons condamnèrent Toundériki à l’hosto. Sauf que dans son cas, l'opération se prépara trois mois plus tôt. Un an déjà qu'il souffrit. Un an durant, il pria Allah pour que la douleur disparût. Un an déjà, il massa sa hanche avec des pommades miracles et des huiles ancestrales. Un an passé à se baigner dans des eaux sacrées, but des breuvages requinquants des temps anciens. Un an à réciter des sourates et s’illusionner de son avenir à travers des Kori, une sorte de coquillages divinatoires. En vain. Le bloc s’apparenta à son destin, le chirurgien son guérisseur.

L'élève infirmière, Lisie, frappa à la porte et entra. Précédemment aperçue dans la journée, visiblement absorbée à compter les patients à l’étage, terriblement attirante. Monsieur Toundékiri bougea comme un jeune chiot qui, remuant sa queue, révéla son attrait. Lisie, reluqué d'un bout à l'autre de la chambre par deux vicieux alités. La bonne aide-soignante réveilla les fantasmes des patients. Elle les maintint en veille. Les malades notèrent leur désir de rétablissement. À remarquer que les femmes ne se dupèrent pas. À plus forte raison, chez les blouses blanches. Elles ne s'offusquèrent pas d'être les héroïnes des rêves érotiques et humides de patients sans érections. Et les tumescences matinales manquèrent aux deux occupants de la chambre 266. L’inquiétude du début d’Obonard se substitua à l'impatience. Celle d’explorer à nouveau les plaisirs de la chair.
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