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Citations de Robert d` Orbigny (20)


Le jardin est toujours en fleurs, toujours y retentit le concert des oiseaux. Il n’est au monde d’essence précieuse, ébène, platane ou alisier, ni d’arbre greffé, doux figuier, pêcher ou poirier, ni noyer ni aucun autre arbre fruitier dont ce parc ne soit abondamment pourvu. On y trouve du poivre, de la cannelle, du galanga, de l’encens, du girofle, de la zédoaire, et bien d’autres épices aux très douces senteurs. Il n’y en a pas tant, que je sache, dans l’Orient et l’Occident réunis ! Celui qui, dans ce jardin, respire le parfum des épices et des fleurs et entend le ramage des oiseaux et le chant modulé des cigales, il doit, dans ce concert harmonieux, se croire au Paradis.
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L’émir observe la coutume que voici : il ne garde la même femme qu’une année, sans plus. Après, il convoque ses vassaux, rois et ducs, et il fait trancher la tête à cette femme : il veut que personne, ni clerc ni chevalier, ne possède la femme qu’il a possédée : quel honneur pour la dame. Ensuite, quand il veut prendre une nouvelle épousé, il fait descendre toutes ensemble ses vierges dans un jardin. Elles sont toutes en alarme, car elles redoutent l’honneur d’être choisie à cause de la mort à laquelle à terme l’élue sera vouée.
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Bien qu’ils soient en danger de mort, ils sont si beaux que leur beauté a l’éclat de la pleine lune. Même au comble de leur félicité, Pâris de Troie ni Absalon, Parthénopée ni Hippomédon, Léda ni sa fille Hélène, ni Antigone, ni Ismène n’étaient aussi beaux que ces deux êtres sur le point de mourir !
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Ce baiser dure une bonne lieue, qu’ils parcourent d’une seule traite !
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Les hôtes, Daire et Licoris, ont fait asseoir Floire entre eux. Ils se font servir somptueusement, dans de belles coupes d’or et d’argent, du vin pur, des boissons aux aromates et aux épices et toute sorte de décoctions et de liqueurs.
On leur apporte à profusion de bons plats de volailles et de gibier, et ils peuvent se régaler à loisir des meilleurs morceaux de cerf et de sanglier, de grues, d’oies sauvages, de hérons, de perdrix, d’outardes et de pigeons. Il y en a eu plus qu’assez pour tout le monde !
Une fois qu’ils furent rassasiés, Daire fit alors apporter en musique les fruits, grenades, figues et poires –comme la boisson allait bien avec !-, pêches, quantité de châtaignes, car ils en ont en abondance dans ce pays. Ils mangent de ces fruits succulents, ils boivent de ces délicieux breuvages et se laissent gagner par l’euphorie et par la joie.
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- Mon fils […], tu es fou de vouloir te donner la mort ! Il n’est personne ici-bas qui, se trouvant sur le point de mourir, s’il a une chance d’échapper à la mort, ne préférât être lépreux et vivre dans une misérable léproserie plutôt que de franchir le pas de la mort.
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[…] Fortune, à son habitude, fit basculer leur amour ; elle manifesta bien qu’elle prenait ombrage de leur félicité et de leur passion.
[…] Elle ôte aux uns, elle donne aux autres, change sept fois d’avis entre l’aube et la fin du jour et ne tient aucun compte du mérite pour distribuer la richesse !
On le sait, c’est à celui dont la sottise est avérée qu’elle donne royaume ou grand comté ; les évêchés, elle les donne à des gueux, tandis qu’elle réduit les nobles clercs à la mendicité !
Celui qui croit à sa constance, je le tiens pour un vrai sot ; celui qui compte tant soit peu sur ses faveurs ne connaît pas la vraie nature de sa sollicitude.
Tantôt elle fait pleurer, et tantôt elle fait rire, tantôt donne la joie, et tantôt l’amertume : nos héros, qu’elle avait d’abord comblés de joie et de bonheur, elle les a plongés ensuite dans la détresse et dans l’affliction.
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« La mors, fait il, por coi m’oublie, quant perdu ai ensi m’amie ? Dame, fait il, car me menés, a se tombe, se le savés. »
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Ecoutez-moi, vous tous, nobles amants, vous qui êtes familiers des tourments de l’amour, chevaliers et jouvencelles, jeunes hommes et jeunes dames ! Si vous écoutez attentivement mon conte, vous pourrez y apprendre bien des choses sur l’amour.
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Au pied de la tombe, du côté où se lève le soleil, il y avait un térébinthe rouge d’une incomparable beauté, plus éclatant qu’un rosier en fleurs. A droite il y avait un arbre à chrême et à gauche un baumier : aucun parfum au monde ne saurait égaler celui de leurs fleurs, car de l’un s’écoulait du baume et de l’autre tombait du chrême. Ceux qui plantèrent ces quatre arbres avaient invoqué tous les dieux ; en les plantant ils avaient prononcé un charme dont le pouvoir était tel qu’ils ne cessaient de donner des fleurs. Ces arbustes sont abondamment fleuris et hantés de mille oiseaux qui y chantent sans cesse. Vous auriez pu entendre là une musique d’une extraordinaire beauté : le chant des oiseaux y produisait un tel concert qu’un jeune homme et une jeune fille, pourvu qu’ils fussent amoureux, s’embrasseraient violemment sous le charme de ce doux ramage et se précipiteraient dans les bras l’un de l’autre pour échanger de tendres baisers. Mais si des personnes indifférentes à l’amour venaient à entendre ces chants, la douceur de ce ramage les endormait sur-le-champ.
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Chaque année, quand l'amiral veut choisir une femme parmi ses demoiselles, il les range devant le canal de cristal, qu'elles traversent tour à tour ; l'amiral veille attentivement et fait veiller les siens.
C'est alors que l'on voit un grand prodige, car pour une pucelle qui passe, l'eau demeure limpide et claire ; pour une femme coupable, elle se trouble aussitôt. Ainsi dénoncée, la malheureuse est mise à mort et ses restes sont jetés au feu.
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[…] votre fils est si amoureux de Blanchefleur, la fille de votre esclave, que tant qu’elle sera en vie il ne changera pas de sentiment envers elle et il refusera d’épouser une autre femme. A cause d’elle, toute notre parentèle serait gravement déshonorée. En vérité, je veux sans plus tarder lui faire trancher la tête ; après quoi je lui donnerai pour épouse à mon fils la fille d’un roi ou d’un almaçour.
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- Sales lions, leur dit-il, vous avez tort de ne pas me tuer ! Je suis beaucoup mieux qu’un voleur et je suis bien meilleur à manger ! Et voilà que vous faites la fine bouche !
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Tous les barons de la ville étaient présents à la noce. La célébration de cette fête fut appréciée de tous, elle fut splendide et très joyeuse. On y fait combattre des lions et de grands ours, et une foule de jongleurs y mènent un joyeux tapage.
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Ah, Mort ! Tu es si cruelle, si perverse, si contrariante que tu ne viendras pas si l’on t’appelle, tu n’aimeras pas ceux qui t’aiment. Ceux qui te haïssent sont tes préférés et tu les emmènes là où ils ne veulent pas aller : ni Sagesse, ni Vaillance, ni Richesse ne peuvent te tenir tête.
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Amour s’est attaqué à lui et lui a enté au cœur un greffon qui est perpétuellement fleuri et qui embaume encore plus suavement que l’encens, la bienfaisante zédoaire, le girofle ou le galanga. Mais ce parfum, Floire ne le goûte guère : il néglige toute joie : ce qu’il attend, c’est le fruit du greffon ; le jour lui paraît trop éloigné où il cueillera le fruit, le jour où il verra Blanchefleur étendue à son côté et offerte à ses baisers, le jour où il cueillera le fruit du greffon.
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Ils lisent et étudient ensemble, n’aspirant qu’à la joie d’amour. Quand ils rentrent de l’école, ils échangent des baisers et se tiennent par le cou. Ils sont inséparables et s’adonnent au plaisir d’aimer. Le père de Floire a un jardin où est plantée la mandragore ainsi que toutes les herbes et les fleurs des plus diverses couleurs. Les arbres y sont fleuris et les oiseaux y chantent des chants amoureux. C’est là que chaque matin ainsi qu’à l’heure du dîner les enfants vont jouer.
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C’était le jour de Pâques Fleuries, ainsi que le rapporte l’histoire de nos héros, qu’arriva le terme où elles devaient mettre au monde les enfants qu’elles portaient. Elles connurent beaucoup de peines et de souffrances jusqu’au moment où elles leur donnèrent le jour. La païenne eut un garçon et la chrétienne une fille. A leur naissance, les deux enfants reçurent un nom en rapport avec la fête : la chrétienne, en l’honneur de cette fête, donna à sa fille le nom de Blanchefleur, et le roi celui de Floire à son fils lorsqu’il eut appris ce que signifiait cette fête.
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Ce fut là un grand et joyeux festin ! Le service y fut parfait. Les sommeliers apportèrent du vin aux aromates, tous les hanaps étaient d’or pur : dans de précieuses coupes d’or fin ciselés, on servait à profusion à travers le palais vin et clairet. Tous les valets s’enivrent. Vous ne sauriez imaginer un plat que vous n’auriez pu voir servir en cette occasion : grues, oies sauvages, hérons, outardes, cygnes et paons, feuilletés, oublies, ragoûts de gibier et pâtés fourrés de petits oiseaux vivants : quand on brisait les pâtés, les oiseaux se dispersaient en voletant ; alors vous auriez vu faucons, autours et émerillons, et de nuées d’émouchets se mettre à poursuivre les petits oiseaux ! Vous auriez pu entendre les instruments, les airs de vielle et les chœurs ! A ce festin, la plupart des convives s’amusaient comme des fous.
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Elle n’est pas facile à garder, la bête qui veut s’échapper : te sachant ici, elle cherchera un moyen pour te parler, si c’est possible. Amour a inventé plus d’un tour et a su mettre sur la bonne route plus d’un égaré ! La sagesse populaire dit que, quand il le veut, Dieu agit vite !
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