Extrêmement troublé, je repliai sa lettre. J'en voulais à ma cousine; avant de la rencontrer, je voyais les femmes un peu comme des chiens ou des chevaux: si elles étaient de bonne race et convenablement éduquées, il suffisait de leur dire ce qu'on attendait d'elles et elles s'exécutaient avec entrain. Je ne veux pas dire que le les prenais pour des bêtes dépourvues d'intelligence; bien au contraire, je les regardais jusque-là comme des créatures affectueuses et d'une merveilleuse sensibilité; mais je ne comprenais pas pourquoi elles souhaiteraient changer de position ou nourrir des désirs autres que ceux de leur père ou de leur époux. Que pouvaient-elles y gagner?