Roger Chauviré

C'est vrai que M. Parnell était défunt voilà bientôt quatre ans, que la vieille Irlande une fois de plus gisait à terre les reins cassés et que d'ailleurs, eût-il vécu, noir protestant comme il était, et un homme sans religion ni conduite, et qui vivait dans le péché, on ne pouvait plus voter pour lui : c'était défendu par les prêtres ...

Vous avez, n'est-ce pas ? rencontré dans de vieux conteurs naïfs, Walter Scott ou Maria Edgeworth, de ces paysages romantiques dont, précisément, la beauté trop parfaite n'éveillait en vous, comme en moi, qu'une incrédulité narquoise : eh bien, j'étais en train de reconnaître mon erreur ...

Cûchulainn bondit sur eux, et de deux coups de poing leur fit sauter la cervelle par les oreilles et par le nez.

Ardân s'en fut, baisa Fergus et ses fils par trois fois, chèrement, féalement et les ramena au manoir des fils d'Usnach ; et Deirdra et Noïcha, à leur tour, baisèrent par trois fois chèrement, tendrement, Fergus et ses fils.

Ce nonobstant, Conohor était si enflambé de rage à la pensée que Noïcha et Deirdra pussent, même dans la mort, habiter ensemble la demeure du tombeau, qu'il commanda de les tirer bien loin l'un de l'autre dans la terre de leur sépulture ; mais chaque matin pendant plusieurs jours, les tombes se trouvèrent ouvertes, et Noïcha et Deirdra réunis dans la même. Alors Conohor commanda qu'une fois séparés, on leur plantât à chacun un pal de chêne dans le corps, pour les garder de se rejoindre. Mais de chaque pal jaillit un chêne, et les deux chênes devinrent si grands qu'ils s'embrassent aujourd'hui, pour jusqu'à la fin des siècles, par-dessus la cathédrale d'Armagh.

Et plus chers, entre tous les français, devaient être à l'Irlande, songeait encore O'Dea, les bretons comme ce digne M. Sarhelagat, dont le nom disait l'origine, les bretons aux veines de qui battait un sang fraternel et qui parlaient encore, obstinés à préserver leur millénaire noblesse, l'antique langage des communs aïeux ...

La France piétinée par les germains comme l'Irlande par les saxons ...

L'épopée primitive est , en soi, une tentative de rationalisation,ou réduction à l'intelligible.Elle se trouve en présence de deux éléments , lemythe , quipersonnifie ou déifie les forces naturelles , l'anecdote historique qui rappelle les hauts faits d'hommes notoires.