Après Who I am , la biographie de Pete Townshend,
guitariste et compositeur du célèbre groupe de rock anglais The Who !
c'est au tour de Roger Daltrey, le chanteur charismatique
de parler de sa génération,
de se remémorer les grands moments rock'n'roll
et des secrets de longévité de cette formation qui dure depuis 1961.
Le chanteur aux cheveux blonds bouclés revient sur sa rivalité
et sa complémentarité avec le guitariste surdoué
et les deux autres membres fondateurs décédés :
Keith Moon, le batteur au rythme fou
qui mettait les hôtels sans dessus dessous
envoyait valdinguer sa batterie
et adorait faire des farces plus que douteuses.
et du placide John Entwistle , le bassiste soliste
qui montait le son à fond, qui aimait les manoirs
mais qui s'adonnait un peu trop à l'alcool.
Issu de la classe ouvrière, le chanteur reconnait la chance
qu'il a eu d'avoir vécu une vie de rock star avec ce groupe extraordinaire
à parcourir le monde, à faire vibrer les foule comme à Woodstock,
mais contrairement à ses trois amis musiciens
il dit ne pas avoir abusé de stupéfiants pour préserver sa voix.
A 74 ans, il continue à chanter le répertoire des Who,
l'opéra rock Tommy ou Quadrophenia.
Comme dans ses concerts, dans son autobiographie
My generation , Roger Daltrey se donne à fond..
Indispensable pour les fans des Who
et toutes les générations qui aiment le rock'n'roll !
Je remercie Babelio, Masse critique et les éditions Kero
pour cette bio qui a une pêche d'enfer.
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Roger Daltrey était un enfant castagneur, mais nous n'en attendions pas moins du chanteur vu la réputation sulfureuse du groupe. Renvoyé du bahut à 15 ans, il l'a été également momentanément du groupe The Who à 20 ans. Il aurait pu devenir braqueur si il n'y avait pas eu la musique... pour laquelle il fabriqua ses trois premières guitares avec du matériel de bric et de broc.
Roger montre de l'intérieur le cheminement du groupe composé du guitariste Pete Townshend, du bassiste John Entwistle et du batteur Keith Moon - ces deux derniers aujourd'hui décédés -. Il décrit les frasques de ses membres à l'hôtel, en avion et bien sûr sur scène et dont la drogue, le sexe et le rock and roll n'étaient que la partie émergée de l'iceberg.
Ce groupe, pourtant caractériel, constitua une thérapie pour Roger qui raconte sa vie pendant plus d'un demi siècle avec la musique comme horizon, aventure qui se poursuit puisqu'un nouveau disque est en préparation en février 2019.
Ce récit de vie présente ses mémoires. Il en a les qualités et les défauts ; construit de manière chronologique, en style direct et simple, avec quelques phrases de langage parlé et avec une sincérité et une mise à nu dans les narrations. Mais beaucoup d'anecdotes émaillant les péripéties du groupe nuisent un peu à l'analyse de son évolution musicale.
Ce livre est un peu un bilan testamentaire qui se termine d'ailleurs par un merci à "cette vie placée sous une bonne étoile".
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J'aime beaucoup les Who, mais je connais bien mieux leur musique que leur histoire. Et parmi les membres du groupe, je connaissais bien mieux Keith Moon, le batteur excentrique aux frasques hallucinantes, Pete Townshend, le génie qui se cache derrière toutes les chansons des Who et John Entwistle, souvent considéré comme l'un des meilleurs bassistes qui soit. Roger Daltrey était un peu plus inconnu pour moi et attirait sans doute un peu moins mon attention. Cette autobiographie était donc l'occasion parfaite de le découvrir plus amplement et d'en apprendre plus sur le groupe.
J'ai bien aimé découvrir la vie de Roger Daltrey, de son enfance très simple et modeste, tout juste après la seconde guerre mondiale en Angleterre, au présent, avec toutes son expérience et son recul. J'ai plutôt apprécié le ton de son autobiographie, ponctuée de touches d'humour, même si j'ai trouvé que Roger Daltrey avait souvent tendance à s'attribuer le bon rôle. Il s'agit d'un témoignage particulièrement intéressant, notamment en raison de l'époque traitée (formation des premiers grands groupes de rock, Woodtsock,...), mais aussi par sa description des galères que traversaient les musiciens sans le sou de l'époque (les guitares "fait maison", les véhicules qui sont de véritables épaves sur roues pour se déplacer d'un concert à l'autre, les managers et maisons de disque qui s'arrangent pour que les musiciens ne voient que quelques restes de tout l'argent engrangé). J'ai toutefois eu l'impression en lisant ce livre que Roger Daltrey n'était pas vraiment proche des autres membres du groupe et qu'il n'était pas vraiment intégré. Il parle finalement peu de ses relations avec eux, se contentant de quelques faits et anecdotes. S'il reconnait leur talent, il ne fait pas vraiment part de leurs qualités ou de joies partagées. Lorsque je lis les autobiographies de membres d'autres groupes, je les vois souvent parler du groupe comme d'une famille et des musiciens composant celui-ci comme de compagnons de fortune et d'infortune, de frères presque (avec toute l'affection mais aussi les disputes que ça implique). J'aurais également apprécié qu'il parle un peu plus du processus créatif du groupe. Malgré ces quelques points, il s'agissait d'une lecture agréable qui a su maintenir mon intérêt.
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