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Citation de Cornelio


Les êtres humains, lorsqu’ils s’établissent quelque part, sont animés par l’oikophilia : l’amour du foyer, qui n’est pas seulement le chez-soi mais le peuple qui l’habite, et les arrangements concomitants qui dotent ce chez-soi de contours durables et d’un sourire constant. L’oikos est le lieu qui n’est pas seulement le mien et le tien, mais le nôtre. Il est la scène de la première personne du pluriel de la politique, le centre, à la fois réel et imaginaire, où « tout se passe ». Les vertus comme l’épargne et le sacrifice de soi, l’habitude d’offrir et de recevoir des marques de respect, le sens de la responsabilité – tous ces aspects de la condition humaine qui font de nous les intendants et les gardiens de notre héritage commun – naissent au cours de notre construction comme personnes, en créant des îlots de valeur dans une mer de prix. Acquérir ces vertus exige de circonscrire le « raisonnement instrumental » qui gouverne la vie de l’homo oeconomicus. Nous devons investir notre amour et notre désir dans des choses auxquelles nous attribuons une valeur intrinsèque, plutôt qu’instrumentale, de sorte que la poursuite des moyens puisse se loger, pour nous, dans le domaine des fins. C’est ce que nous entendons par l’enracinement : le fait de replacer l’oikos au cœur de l’oikonomia. C’est cela, le conservatisme.
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