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3.82/5 (sur 11 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Clermont-Ferrand , le 02/08/1942
Mort(e) à : Vernoux-en-Vivarais , le 18/09/2016
Biographie :

Roland Agret est un français victime d'un erreur judiciaire.

Employé d'une compagnie d'assurances, il fréquente de petits malfrats. Condamné une première fois à un an de prison pour avoir utilisé des chèques volés, il change de vie une fois libéré. Il devient l'homme de confiance d'un garagiste militant du Service d'action civique (SAC), service de sécurité des militants gaullistes radicaux. Accusé d'avoir été l'instigateur du meurtre de ce dernier par de faux témoins, il est condamné en 1970 à quinze ans de réclusion.

Malgré ses protestations d'innocence, il passera plus de six ans en prison. Il est libéré par grâce présidentielle (pour des raisons médicales) en 1977 après une grève de la faim d'un an et vingt-huit jours. Il est rejugé en 1985 et acquitté le 25 avril de cette année. Pour obtenir son procès de révision, il est allé jusqu'à se couper deux phalanges et les envoyer au Garde des Sceaux. En 1983, il avait également avalé des manches de fourchettes.

Le 10 novembre 2005, il s'est tiré une balle dans le pied pour protester contre le refus de la commission d'indemnisation de la cour d'appel de l'indemniser des années qu'il a passées en prison alors qu'il était innocent.

Son cas est une des erreurs judiciaires françaises reconnues. À la suite de son histoire, il décide de créer Action Justice, une association visant à aider les personnes condamnées et clamant leur innocence. Il a notamment travaillé à faire libérer Dany Leprince condamné à la perpétuité avec 22 ans de sûreté dans le cas de l'affaire Leprince, écrit à cette occasion un livre en collaboration avec Nicolas Poincaré intitulé "Condamné à tort" (2008). Cependant, en 2009, Leprince décide de rompre ses relations avec l'association Action Justice, sous prétexte que « seuls "ses amis" étaient habilités à "parler en son nom"… ».

Roland Agret a été désigné par RSF membre d’honneur de l’organisation depuis le 21 avril 2008. Il a collaboré depuis sa création en septembre 2008 à l'hebdomadaire "Siné Hebdo" dans lequel il a tenu une rubrique judiciaire.
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Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
Dans les prisons, il se passe des drôles de trucs. Autant que dans les bars louches. Disons que c'est un peu plus évident.
Dans ce monde, le comptoir c'est la misère, les rires les grimaces de douleur, et les soupirs, ceux de l'angoisse, ceux de la trouille qui te colle à la peau.
Mais il ne faut pas croire que la vie s'arrête, que les combines trépassent devant la porte de la centrale. Que non. Ici, si tu ne combines pas, tu es lessivé, fichu. La jungle ? De la roupie de sansonnet ! Et ce n'est pas de la rigolade.
Evidemment, la loi revient de droit au plus fort, au plus futé. C'est dans ces bouges que notre bonne société pratique la rédemption, la réinsertion...
Tu parles, vieux Charles...
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Bruno Laval n'était pas un mauvais bougre, il était, comment dire : légèrement demeuré. Pour un braquage minable avec un pistolet à plomb gagné à une loterie, il venait d'écoper de huit ans de réclusion. Il n'avait pas eu le temps de croquer un centime de son butin : il s'était fait arrêter à quelques mètres du Crédit Lyonnais, avec les deux briques dans sa poche. Cette lourde condamnation ne l'avait pas atterré le moins du monde. Au contraire, il y voyait un certificat ; une attestation l'élevant au rang de vrai dur, de garçon.
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La maison centrale de Muret est régie par le règlement intérieur du centre de détention. C'est-à-dire que les matriculés sont soumis à une discipline un peu moins stricte que dans certains autres établissements. Mais ceci mis à part et les peintures qui sont neuves, pas de réelles réformes, cette poubelle modèle reste une pourvoyeuse du crime dans laquelle la faune carcérale louvoie, combine, s'entremutile pour assurer sa survie et ses magouilles.
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Il y a de quoi sombrer du vertige au malaise devant tant de légèreté, à tous les niveaux, à tous les étages, qui se cristallise au fil des actes de procédure et des investigations.
Le plus grave, c'est la connivence tacite entre les intervenants, installés aux "commandes judiciaires", qui quelque fois avalisent sans coup férir des décisions, par confiance corporatiste, disons. Du capitaine Dreyfus à Outreau, rien ne sert de leçon.
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Bruno était très fier de son ami qui était aussi respecté que craint dans la prison. Ça lui procurait ainsi de sérieuses références, en conséquence, une incommensurable fierté.
Si les gonzesses de son quartier du dix-huitième avaient pu le voir! Mais elles verraient ! Elles LE verraient.
Déjà, il se promettait une brillante démonstration à ceux qui le prenaient pour un minus, pour un petit traîne-savate
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Ils étaient côte à côte dans l'atelier de rempaillage de chaises, au bâtiment réservé aux arrivants d'observation réservé aux arrivants. Pourtant peu bavard, Carlo devint vite ami avec Bruno qu'il entourait de gentilles intentions. De la bière, du tabac...
Et le hasard voulut qu'ils se retrouvent au bloc H, affectés tous les deux au service général, à la lingerie très exactement
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Il venait d'avoir vingt-trois ans et n'avait connu l'amour que marchandé avec quelques prostituées, non parce qu'il était laid, seulement très timide avec les femmes. Et ses fantasmes le persécutaient, il aurait inventé n'importe quoi pour qu'une fille se pâme devant lui.
Il fallait qu'il soit un homme ; voilà, c'était fait.
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Notre simplet à la timidité maladive avec le sexe dit faible, l'était beaucoup moins pour ses relations avec les hommes, surtout ceux qui lui apparaissaient comme des truands confirmés.
Les dix-huit mois qu'il venait d'effectuer avaient favorisé ces rencontres, des prisons de Fresnes à la centrale de Muret..
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Très jeune, il avait perdu ses parents ; il avait été élevé par sa grand-mère, elle-même veuve de guerre. Et elle avait trimé pour faire grandir décemment Bruno et son frère Christian, un laborieux, son aîné de trois ans, qui, selon lui, végétait comme comptable dans un grand magasin. Un cave comme il disait.
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En fait, cette lourde condamnation s'inscrit exactement dans cette certitude absolue : Dany Leprince est coupable d'avoir tué son frère, sa belle-soeur et deux de ses nièces, de la pire manière qui soit, pour une dette de dix mille francs et un refus de vingt mille francs pour régler une mutuelle. Le tout en trois minutes et six secondes. Sans laisser la moindre trace, mais capable de déposer des indices ne lui appartenant pas. Terrible constat : voilà l'exacte "vérité judiciaire", voilà ce que les juges et jurés ont estimé, en leurs "âmes et consciences", être la pure vérité.
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