« Un dictionnaire invite au rêve : les enfants le savent. Sa forme ouverte vous laisse choisir votre itinéraire, porté d’une rubrique à l’autre, soit par une méthode investigation lucide, soit par la force irrésistible des associations d’idées… Un dictionnaire peut à la fois répondre à la curiosité du lecteur et la susciter. »
C’est ainsi que l’auteur s’adresse à son lecteur, à ce simple curieux (c’est mon cas) ou à ce mélomane averti qui a lui aussi ouvert son nouveau dictionnaire dans lequel sont repris des ouvrages précédents avec un sérieux travail de mise au point.
Il traite surtout de termes techniques et d’un grand nombre de compositeurs. Il contient aussi une très longue discographie (certainement un peu dépassée), une importante bibliographie, un index des notions, ainsi que de nombreuses illustrations dont notamment des portraits de composteurs.
On y trouve aussi les compositeurs roumains Georges Enesco et Marcel Mihalovici.
J’estime que l’auteur sait bien « susciter » la curiosité du lecteur comme il l’appelle de ses vœux.
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Dans cette biographie de Vivaldi (1648-1741), Roland de Candé prend d’abord le temps de dresser un portrait très vivant de Venise et donne le contexte historique et politique (fin 17e début 18e siècle).
Antonio Vivaldi n’était pas le seul grand musicien de l’époque, il y avait aussi Tomaso Albinoni (1671-1751) et Benedetto Marcello (1686-1739). Ce dernier est peut-être moins connu du grand public mais il fut l’un des premiers compositeurs à écrire pour le violoncelle. J’aime beaucoup ce morceau : https://www.youtube.com/watch?v=9x3vhRrYgdk
Le père de Vivaldi était violoniste et c’est lui qui lui a donné des leçons. « Le jeune Antonio est indiscutablement doué pour la musique et sa précocité ne laisse aucun doute. » Cela étant dit, son père le destine à une carrière sacerdotale dès l’âge de 10 ans.
Il semblerait que prêtre-musicien soit le meilleur plan de carrière de l’époque. Vivaldi n’a cependant que très peu exercé sa fonction sacerdotale. La musique occupait toute la place dans sa vie.
Retracer en quelques lignes sa carrière musicale me semble impossible, tellement elle fut riche. Un catalogue des œuvres est proposé en annexe. C’est le musicologue Peter Ryom qui a établi en 1973 le premier catalogue complet des œuvres (toujours précédées de la mention RV « Ryom Verzeichnis » comme c’est BWV pour Bach « Bach-Werke-Verzeichnis »).
J’ai été surprise d’apprendre qu’il existait un hospice (l’Ospedale de la Pietà) pour jeunes filles abandonnées où la musique leur était enseignée à un haut niveau.
Contemporain de Bach, ils ne se seraient jamais rencontrés mais Bach aurait réalisé plusieurs transcriptions « d’après Vivaldi ». Selon Candé ce serait une trahison : « d’une œuvre polychrome, il a donné une brillante interprétation en noir et blanc. »
Il y a tellement de choses à apprendre sur l'oeuvre de Vivaldi dans ce livre que je pense y revenir à l'occasion.
Les livres de la collection « Solfèges » sont un peu conçus comme celle de Gallimard (Découvertes). C’est bien illustré, cela donne envie d'aller visiter Venise.
Quelques morceaux que j’ai (re)découvert :
https://www.youtube.com/watch?v=oa8L2C9WK40
https://www.youtube.com/watch?v=WX8hfEi0Pvo
https://www.youtube.com/watch?v=MR4lX41QYPU
https://www.youtube.com/watch?v=7sT8MxYlD98
Challenge livre historique 2021
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Si l'on demandait à quelqu'un dans la rue de citer quelques compositeurs classiques, le nom de Vivaldi viendrait sans doute rapidement, avec celui de Beethoven ou de Mozart. Pourtant, il s'en est fallu de peu qu'il restât pour toujours dans les oubliettes de l'histoire. Un oubli d'autant plus surprenant qu'il était célèbre en son temps.
Cette lente redécouverte débute au XIXe siècle, grâce aux Allemands qui, en dépoussiérant les partitions de J.-S. Bach, retrouvent une transcription d'après un certain "A. Vivaldi".
L'enquête peut commencer.
Antonio Vivaldi s'avère être un personnage aussi excentrique que sa musique est atypique. La rousseur de sa chevelure étonnait, elle était même si rare à Venise que ses contemporains ont fini par confondre son sobriquet (Rosso/Roux) avec son nom véritable. Pour tous, il était donc le Prêtre roux. Un prêtre qui ne semblait pas vraiment attiré par les devoirs sacerdotaux : il ne dira presque jamais la messe (ce qui posera d'ailleurs problème par la suite). Il aimait en revanche faire étalage de sa bigoterie, d'après des témoignages contemporains (Carlo Goldoni).
L'habit ecclésiastique a toutefois un avantage : il s'agit d'un sésame ouvrant de nombreuses portes. Et notamment celles de l'ospedale della Pietà, où il sera maître de musique pendant de longues années. La Pietà était l'un des hospices de Venise qui accueillait les jeunes filles orphelines...ou bâtardes. Les plus douées recevaient une instruction musicale poussée et celles de la Pietà étaient connues pour former l'ensemble orchestral et vocal le plus prestigieux de la ville. Vivaldi saura utiliser ce laboratoire pour expérimenter ses nouvelles idées musicales. Ce sont pour ces jeunes filles qu'il composera notamment les célébrissimes "Quatre Saisons". Il diversifie aussi ses activités en se consacrant à l'opéra. Ses concerti et ses opéras s'inspirent les uns des autres. Sa tendance à l'autoplagiat sera à l'origine de sa réputation de compositeur médiocre, qui écrivait "500 fois le même concerto".
Roland de Candé nous éclaire sur les différentes facettes de ce compositeur haut en couleurs. Il divise son ouvrage en trois parties : le première est consacrée au contexte historique et culturel vénitien, essentiel pour comprendre dans quelle société évoluera Vivaldi. La deuxième est une biographie du compositeur. La troisième est plus musicologique : elle s'attache à étudier les œuvres du Vénitien, démontrant en quoi ses innovations se révèlent géniales au vu de ce qui se faisait à son époque.
Un petit ouvrage que je conseille à ceux qui souhaite en savoir plus sur le Prêtre roux !
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Un biographie que j'ai pris plaisir à lire et qui m'a permis de découvrir la vie de ce personnage fascinant.
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Livre assez simple, pour tous publics mélomane qui souhaite en apprendre plus sur certaines œuvres incontournable de la musique classique.
On y trouve les principales œuvres de toutes les époques.
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