Chez moi, les très bons soldats ne touchaient jamais de prime. Ce n'étaient pas des mercenaires ; je ne voulais pas qu'ils aient cette mentalité. L'argent gâte les hommes, et ne fait pas de héros. Pour récompenser les faits d'armes exceptionnels, nous disposions d'un meilleur levier psychologique : les décorations. (p.133)
La honte des camps de la mort, celle d'Oradour ne m'ont pas fait oublier les bombardements de Dresde, ni les civils allemands massacrés par les polonais ni les déportations de Staline. Qui n'a pas eu de sang sur les mains ? En histoire, la raison du vainqueur est toujours la meilleure. (p.19)
Le champ de bataille est un carré rouge où les partenaires sont enfermés comme des boxeurs dans un ring, comme des footballeurs dans un rectangle vert. Pas de ballons, mais des balles. (p.448)
A la légion, il y a 60 à 70% d’allemands mais, pour communiquer entre eux, ils s’expriment en français. C’est une tradition et, à la légion, les traditions sont en bronze. (p.45)