AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Romain Meynier (12)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées
Revoir Marceau

Romain Meynier ne fut d’abord qu’un blog, découvert sur le tard en fin de confinement phase I, par l’intermédiaire du toujours curieux Sébastien B. Ceci étant dit, j’y passais sans trop m’y attarder, mais l’esprit qui transpirait de ces entrées disparates me fit le noter pour y revenir. Un jour. Peut-être. Ou pas.



Romain Meynier fut ensuite un nom sur une invitation de visio, où un renard niçois shooté à la passion et aux jeux de mots laids entreprenait de sortir la blogosphère littéraire de sa convenance ovine, en l’entraînant sur des chemins moins fréquentés. Serial récidiviste de l’insouciance qui guide ceux qui voient la nuit…



Romain Meynier fut enfin un concentré d’énergie, à peine masquée par une distance toute apparente, religieusement écouté pendant deux heures au début de l’été. Tour à tour curieux comme Tintin, décalé comme Gaston, fantasque comme Fantasio… OK boomer, laisse tomber tes références !



Il était donc grand temps que Romain Meynier devienne un livre : c’est fait avec Revoir Marceau, premier livre de l’impétrant qui a trouvé chez Cambourakis un contenant à la hauteur de son contenu. Revoir Marceau, sa compagne qui l’a laissé en plan en Lozère un beau matin, c’est rejoindre Paris pour le narrateur, porté par son insouciance chronique et sa philosophie de l’instant, et profiter de ce « palpitant désordre » qu’elle lui a laissé.



On a les aventures que l’on mérite : celle du narrateur est épique et simple, drôle et absurde, tragique et touchante. Nul besoin de substances dopantes pour ce road-trip rural : « L’euphorie me semblant provenir de l’inattendu, je l’avais érigée en maîtresse de mes émotions ».



Lire Revoir Marceau, c’est comme relire La première gorgée de bière… mais en mieux ! C’est se remémorer ces instants fugitifs qui forgent notre passé commun : capter du réseau le bras levé ; contempler un troupeau et se surprendre à lui parler ; s’entraîner seul au badminton ; dormir en couchettes dans un Corail de nuit ; deviner une recette au tchak-tchak du couteau de découpe ; et écouter Céline sans courir pour s’en repentir auprès de l’abbé André Laubert Rieutort de Randon…



Romain Meynier est donc - j’en suis désormais sûr - bien plus qu’un blog, qu’une visio ou qu’un personnage de BD : c’est un écrivain, et un bon ! Son écriture est belle, libre, inventive et incite à l’abandon. Qui m’aime le suive !
Commenter  J’apprécie          352
L'île blanche

Le beau bizarre. C'est ce qui pourrait qualifier ce roman.

Résumer l'intrigue est assez rapide. Un mariage sur une île au large de la Sicile. Un mégot distraitement jeté et voilà que tout s'embrase. Le narrateur, en costume de Batman, tente de sauver Hélène, sa jeune épouse, en compagnie d'Émilio, factotum local.

Mais ce n'est clairement pas là que se situe l'intérêt de cette lecture.

Servi par une écriture d'une grande finesse, ce roman nous embarque totalement. C'est drôle et tragique. Absurde et sensible. On s'attache à cet antihéros, bien qu'il soit agaçant. Il est toujours à côté, ne fait rien comme il faut, ne prend aucune décision judicieuses. Peut-être qu'il nous ressemble un peu.

C'est un roman où l'ambiance prime. Les sonorités des langues parlées, la touffeur sicilienne, le rouge écarlate du vernis à ongles. Tout contribue à nous accrocher au texte. Et peu importe si tout n'est pas crédible. L'essentiel étant que ce soit bizarrement beau.



Commenter  J’apprécie          80
L'île blanche

L'île est blanche. La mariée aussi.

Elle est vêtue d'une robe flambeau. L'île pas encore, mais ça ne saurait tarder.

Si le costume de Batman choisi par le narrateur pour le mariage a semble-t-il jeté un froid entre lui et sa toute nouvelle épouse, la cigarette négligemment jetée dans un bosquet par le jeune marié, elle, va réchauffer l'ambiance dans des proportions catastrophiques.

Après le baiser des mariés, c'est donc l'île qui s'embrase. Et c'est la fuite du narrateur et de sa femme que l'on va suivre au fil d'un roman qui ne peut pas laisser indifférent.



L'écriture de Romain Meynier est un travail d'orfèvre. Il parvient à donner vie à un narrateur aussi placide que maladroit, embringué dans une course qui le dépasse, embarrassé d'une épouse à l'agonie et d'un wedding-planner italien qu'il ne comprend pas bien. Dès le début de l'incendie, on s'effraie de l'ampleur du drame à venir, on s'étonne puis on s'amuse des réactions du héros qui, par exemple, fuyant par les cuisines alors que le feu commence à grignoter le manoir, s'arrête pour admirer la pièce montée qu'ils auraient dû déguster en dessert. Tout au long du roman, de longues phrases ciselées par des virgules omniprésentes incitent à l'urgence, invitent à la fuite, pas le temps de dialoguer, la conversation se fond dans la masse de la narration comme le chapiteau des mariés dans l'incendie, mais les digressions, les détails sur lesquels s'arrêtent le narrateur semblent créer un ralenti savoureux qui nous fait pester contre le personnage et admirer l'auteur tellement le tout est harmonieux, presque musical dans ses allitérations.

Ajouter à cela l'absurde des situations qui s'enchainent à cause ou grâce aux réactions incongrues d'un narrateur à qui on donnerait volontiers un bon coup de pied au cul pour qu'enfin il se réveille et sorte de cette naïveté presque enfantine qui le fait surréagir devant l'accessoire, et souréagir, postréagir devant l'essentiel (on pardonnera les néologismes).

Bref, ce narrateur, c'est un peu comme un boulet dont on ne voudrait pas se détacher, tellement il est attach(i)ant.

Cette "île blanche" n'a sûrement qu'un seul défaut, elle est trop courte.

Il me tarde de Revoir Marceau pour relire Meynier.
Commenter  J’apprécie          50
Revoir Marceau

« Quand Marceau partit avec la voiture et les clés de la maison, j’étais sous la douche ; l’eau inondait la cabine, m’éclaboussait les yeux ; je chantais à tue-tête Pour que tu m’aimes encore, ce qui suffisait à couvrir les chevaux du moteur ; je n’ai rien entendu. Pas la porte qui claque, ni le mécanisme de la serrure m’enfermant, ni les graviers sous les pieds de Marceau, ni, peut-être, ce qu’elle a pu hurler de définitif avant de m’abandonner seul, coincé dans une courte longère en rase campagne française, un jour avant notre retour à Paris. » Sans moyen de transport, enfermé dans sa maison de famille en Lozère, notre narrateur va devoir trouver des solutions alternatives pour regagner Paris et retrouver sa fiancée, Marceau.



Je continue à découvrir le talentueux Romain Meynier avec son premier roman « Revoir Marceau ». J’ai retrouvé ce qui m’a séduit dans « L’île blanche » : un narrateur anti-héros lunaire et en perpétuel décalage, des situations incongrues et drôles. Le narrateur ne sait pas exactement pourquoi Marceau l’a quitté de manière aussi brutale mais il prend la situation avec stoïcisme et philosophie. Les péripéties de notre narrateur pour rejoindre la capitale vont l’amener à s’inquiéter pour un troupeau de mouton dont le propriétaire est décédé, à voyager dans la camionnette d’un curé de campagne aimant photographier des nus, à croiser des agriculteurs en colère bloquant les rails de la SNCF, à errer dans les rayons d’un magasin de sport pour s’acheter une raquette de badminton (sport qu’il ne pratique pas). Les situations, les personnages cocasses se multiplient, l’imprévu émaille le voyage sans que cela ne perturbe outre mesure le narrateur de cette folle escapade ! Comme dans « L’île blanche », le narrateur est incroyablement attachant en raison de sa manière décalée de réagir à chaque situation.



« Revoir Marceau » m’a permis de retrouver avec grand plaisir la fantaisie de Romain Meynier et sa plume élégante et poétique.
Lien : https://plaisirsacultiver.co..
Commenter  J’apprécie          30
L'île blanche

BATMAN AU PAYS D'HELENE

Hélène et lui voulaient se marier, tout simplement, parce qu'ils s'aiment.

L'idée de l'île, c'était elle; l'idée du costume de Batman, c'était lui, le narrateur.



Mais alors que la fête bat son plein, l'île s'embrase... une banale histoire de cigarette, un papier plié en quatre, Hélène disparue, une voiture de golf en guise de batmobile et Emilio le sauveur...



Tout s'enchaine, très vite, trop vite pour notre narrateur aspirant simplement à être heureux auprès d'elle, loin, bien loin d'un tel tumulte.

Lui avec son regard pur ne peut être que spectateur du drame: les flammes, la température, ses sensations, la souffrance d'Hélène, Emilio qui s'active... il raconte tout ça avec sa poésie naturelle, mêlée d'innocence, de pensées et de réactions incongrues mais tendres. Il s'attache à d'infinis détails qui sont tout à ses yeux, comme une échappatoire vers la simplicité pour fuir le chaos dans lequel il a plongé son Hélène.

On pourrait être agacé par son attitude, mais bien au contraire, le talent de Romain Meynier est de convoquer l'identification et d'en faire un personnage attachant, attendrissant sans aucune mièvrerie.

Il est drôle malgré lui mais on l'aime justement pour ce qu'il incarne: une innocence qu'il n'a nul besoin d'assumer puisqu'il la vit tout simplement regardant le monde avec simplicité, bonheur et candeur. Alors on l'envie évidemment!

Oui c'est un éternel maladroit, oui il joue parfois les Marx Brothers, oui il achète des pochettes surprises, oui il dit et fait rarement ce que les autres attendent de lui, mais il est amoureux et on s'attache dès les premières lignes à sa poésie vagabonde, comme une mise à distance avec la réalité souvent trop compliquée, par la beauté des mots.

C'est l'alchimie de l'absurde et de la poésie.



Un très beau roman, rythmé, drôle par ses incongruités, qui nous fait virevolter dans les rues siciliennes à la rencontre de personnages pittoresques.

Difficile d'imaginer que Romain Meynier est aussi dans la vie illustrateur de revues médicales... loin de l'imaginaire de ce personnage dans lequel il reconnait quelques ressemblances avec lui-même. Ses inspirations sont belles: Jean Philippe Toussaint, Romain Garry, Boris Vian, Hergé... forcément on adhère! Il a écrit un premier roman, Revoir Marceau, que j'ai bien envie d'aller découvrir, toujours publié par les excellentes éditions Cambourakis!

Commenter  J’apprécie          30
Revoir Marceau

Tout commence par une scène tragicomique où, après avoir chanté « Pour que tu m’aimes encore » sous la douche, le dernier jour des vacances, le narrateur découvre que sa compagne Marceau est partie et l’a enfermé dans leur maison de vacances. Le voilà désoeuvré dans un petit village en Lozère, confronté à une réalité brutale et forcé de prendre des décisions pour se sortir de ce mauvais pas. On comprend rapidement que l’action et la projection dans un futur relativement immédiat ne sont pas le point fort du narrateur : J’aimais les images fortes, les brutales évidences, mais de nature je m’enlisais dans la promesse éphémère, le matin, d’arriver jusqu’au soir, pas davantage (ces courts programmes par tranches de vingt-quatre heures ont quelque chose de réconfortant). (p 20)



Même poussé dans ses derniers retranchements, cet anti-héros moderne se laisse porter par le quotidien, accepte avec une certaine philosophie sa situation et se met à faire des choix à première vue incongrus pour rejoindre Paris – et Marceau.



Je m’en sortais comme ça, moi, de mes piteux états : en légers traits d’esprit. (p 19)



Face à l’inconcevable et une situation a priori dramatique, il réagit à contretemps: Nous étions lundi. Tandis que j’aurais dû être à mon poste de travail à neuf heures, à Paris, j’étais à cinq cents kilomètres de là, debout dans la cuisine, en robe de chambre vert et bleu, observant mon sachet de thé Earl Grey se diffuser paisiblement dans ma tasse d’eau chaude. (p 23)



Le ton est donné. A partir de là, entre inertie, rencontres dues au hasard, verres de vin rouge pétillant et excursions pour capter du réseau, s’amorce une lente mise en route pour se confronter à la réalité et rejoindre le quotidien parisien. Au passage, nous croisons des personnages hauts en couleur, comme André Laubert Rieutort de Randon, dit Randon, homme d’église qui a chez lui des photos de nus : de lui-même de plus ou moins près, et celle, plus ancienne, d’une soeur avec laquelle il avait travaillé.



Du début à la fin, le narrateur reste en perpétuel décalage, fait des choix surprenants. Comme celle, par exemple, d’aller errer dans un grand magasin de sport, de décider de se mettre au badminton, de courir (littéralement) après un vendeur qui l’ignore depuis sa voiturette, d’attendre plusieurs heures l’arrivée du spécialiste du badminton puis d’acheter une raquette parfaitement adaptée à son type de jeu. Avant de conclure : il ne me restait plus qu’à jouer de cette façon particulière.



Même si le style est précis et soigneusement orchestré, même si le narrateur a des considérations toutes philosophiques, il est souvent un peu ridicule. Par exemple, après une longue course en taxi. Je remerciai longuement mon chauffeur pour le trajet, et il me dit : cent-dix euros soixante.



J’ai beaucoup apprécié ce texte intelligent et plein d’humour (souvent décalé). La plume est magnifique et nous porte aisément – bien que lentement – jusqu’à Paris. Comme le narrateur, on se laisse porter au gré des évènements les plus anodins, tout en réfléchissant au passage à nos propres absurdités.
Lien : http://www.myloubook.com/202..
Commenter  J’apprécie          10
Revoir Marceau

Revoir Marceau de Romain Meynier est un premier roman à la fraîcheur préservée et qui fait preuve d’une élégante étrangeté.
Lien : https://www.actualitte.com/a..
Commenter  J’apprécie          10
Revoir Marceau

Une Odyssée de petits pieds, à travers la campagne française.



Notre Ulysse, le narrateur, ne rencontre pas le Cyclope, mais un agriculteur à la retraite, taciturne et taiseux. Les moutons qu’il trouvera ne lui permettront pas de se sauver, perdus et abandonnés qu’ils sont dans la forêt. Pas de sirènes non plus, mais un curé avec qui boire des coups.



Sa Pénélope s’appelle Marceau, et l’a abandonné en Lozère, en verrouillant la porte. Soit, il passera par la fenêtre. Pour la retrouver… mais pas tout de suite.



Funambule indécis, le narrateur nous confies ses péripéties qui n’en sont pas, ses actions insignifiantes. N’étant doué que pour faire avec, il se laisse totalement porter par le courant, nous entraînant dans un road trip imposé et sans grande envergure. Mais le propos n’est pas là.



l’écriture de Romain Meynier est comme son personnage, sans cesse sur le fil, vacillant entre humour et tendresse. « Revoir Marceau » est un livre d’aventure sans aventure, habité par un héros sans héroïsme, nonchalant, ballotté par ce qui l’entoure. Une raquette de Badminton deviendra son Excalibur (oui je sais j’ai changé de mythologie) point d’orgue des situations absurdes qui égrainent le retour au bercail de notre guide.



Et nous nous retrouvons, nous lecteurs, à rire en suivant ce personnage lunaire, décalé.



Un premier roman tout à fait réussi.
Lien : https://bonnesfeuillesetmauv..
Commenter  J’apprécie          10
Revoir Marceau



Je râle souvent face à des premiers romans un peu nombrilistes, souvent bien troussés mais au propos peu original ( moi, papa, moi, maman, moi et...moi). Le premier chapitre de "Revoir Marceau" laisse à penser que nous sommes dans la droite lignée du récit personnel, ici, celui d'une rupture. On croit voir la suite, la souffrance du délaissé, sa peine étalée tout au long des pages avec le lecteur comme déversoir de son mal être. Pourtant, un détail troublant, un grain de sable étrange embarque le roman vers autre chose. Quand Marceau quitte le narrateur ... Ah oui, une précision... Marceau, aussi bizarre que cela puisse paraître est bien une fille, même pas un travesti ou un transgenre, une femme, donc le petit truc décalé n'est pas celui-là...

Je reprends... Quand le narrateur ( jamais nommé) se retrouve tout seul, nu dans sa longère perdue en campagne, c'est uniquement parce que son/sa ( ex) compagne est partie en l'enfermant dans la maison alors qu'il prenait une douche. Ce point de départ assez original plonge d'emblée le lecteur dans un récit tout de suite un peu décalé et qui par la suite prendra des airs de déambulation aléatoire. Le héros, sans doute un peu décontenancé, va se trouver ballotté au fil de rencontres impromptues, improbables, frisant parfois l'absurde ou l'ironique ou une certaine fausse naïveté.

Dans un style plaisant, qui ne verse jamais dans le pathos pas plus que dans l'humour ou la franche drôlerie malgré un ton farfelu et un petit air goguenard, le récit avance sans que l'on sache jamais où l'on va arriver. C'est à mettre à l'actif de ce premier roman qui se paye en plus le luxe de faire dérouler une grande partie de son intrigue à Mende (Lozère), lieu pas des plus prisé en littérature. ( Et c'est fou ce qu'il peut se passer de choses à Mende !). Nous baguenaudons donc dans le département le moins peuplé de France, un peu intrigué, mais, pour ma part, pas réellement passionné.

Pour moi, ce lâcher- prise post rupture, semble en fait être un prétexte pour nous dire des choses sur notre monde sans que l'on sache réellement lesquelles. On va y rencontrer des êtres solitaires, du grand commerce planté dans la campagne, beaucoup de mythes catholiques, des manifestants, le monde du travail, tous plus ou moins évoqués dans ce que j'ai perçu comme une sorte de collage contemporain où le lecteur doit se faire sa propre opinion... Mais rien, ni dans le style, ni surtout dans la petite subtilité finale, ne m'a incité à croire que l'auteur avait réellement un message à faire passer.

Un tout petit peu plus sur le blog
Lien : http://sansconnivence.blogsp..
Commenter  J’apprécie          10
Revoir Marceau

Critique complète sur le site.



D'une rupture amoureuse insolite, le livre se transforme en un road trip involontaire, proche de l'errance, car si le narrateur cherche à rejoindre Marceau, il est surtout spectateur des péripéties qu'il traverse, toujours légèrement en décalage, nonchalant, très poli et faussement naïf, armé d'un certain détachement et de sa spécialité : « je fais très bien avec ou sans ».




Lien : http://www.undernierlivre.ne..
Commenter  J’apprécie          10
L'île blanche

L'histoire commence dans le cadre idyllique d'une île près de la Sicile. Un jeune couple de Français a choisi de célébrer leur mariage dans ce lieu avec leurs familles et amis, plutôt qu'à Boissy-les-endives. Lors d'une petite pause cigarette un peu animée entre les deux époux (le marié ayant revêtu une tenue improbable 5 min avant le bal sans prévenir sa chère et tendre), ce dernier jette négligemment son mégot dans un buisson. Puis le couple rejoint tranquillement leurs invités. Le vent se lève, le buisson s'embrase, la panique monte, les invités fuient l'île en laissant seuls les mariés et Emilio, le responsable de la restauration.

À partir de là, on est pris dans un tourbillon de péripéties, à bord d'une voiturette de golf, avec un narrateur (le marié) qui plane totalement.

J'ai eu beaucoup de mal à lâcher ce livre ! Un rythme effréné, avec une alternance de moments de panique et de passages poétiques, un humour subtil et efficace. J'ai quand même ressenti une légère pointe de culpabilité à me marrer dans les pires situations !

Bref, un vrai travail d'orfèvre et une très belle surprise pour moi !
Commenter  J’apprécie          00
Revoir Marceau

Quand Romain Meynier décide d'écrire un roman, ça donne une histoire comme on en voit peu. Ainsi naquit Revoir Marceau.



Le personnage principal démarre avec le fait que sa compagne, Marceau, l'a abandonné dans une maison de vacances. Pendant qu'il était sous la douche, à chanter "pour que tu m'aimes encore", elle est sortie, a fermé la porte à clef derrière elle et est rentrée à Paris avec leur voiture. Lui, se retrouve enfermé dans la maison, sans voiture, à des kilomètres d'une gare et sans réseau pour appeler qui que ce soit.



Le narrateur est un gars qui se pensait bien ancré dans sa vie et qui finalement se révèle un peu perdu. On le suit alors dans son introspection jusqu'au point retour, dans ses questionnements et dans ses silences. Tantôt drôle, tantôt attendrissant, le personnage principal se confrontera à une remise en question forcée à travers toutes les péripéties qu'il devra affronter, jusqu'à peut-être, retrouver Marceau. Un roman court et drôle, sur des sujets du quotidien qui pourrait nous faire perdre la tête, là où le raconteur prend le temps d'analyser et même de relativiser. Bref, un roman qui fait du bien.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
Commenter  J’apprécie          00


Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Auteurs proches de Romain Meynier
Lecteurs de Romain Meynier (30)Voir plus

Quiz Voir plus

Philip Roth ou Paul Auster

La tache ?

Philip Roth
Paul Auster

10 questions
16 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur

{* *}