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3.75/5 (sur 2 notes)

Nationalité : Royaume-Uni
Né(e) à : Acton, Suffolk , le 06/11/1922
Biographie :

Ronald Blythe est un écrivain, essayiste et éditeur.

Il est connu pour son ouvrage "Mémoires d'un village anglais" (Akenfield: Portrait of an English Village, 1969).

Il vit dans le Suffolk.



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Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
Ronald Blythe
Les nouveaux venus veulent installer un centre communautaire. Quand on débarque dans un village, on cherche toujours à "faire quelque chose pour la communauté". A quoi va servir ce centre, je ne le sais pas trop. Ils parlent d""aménagements" ; j'imagine qu'ils veulent faire un parking et une nouvelle salle des fêtes. Les jeunes du village sont contre ; ils ne veulent pas de loisirs organisés. Quand ils ont fini leur travail, ils veulent enfourcher leurs motos et aller voir les lumières d'Ipswich. Ils n'ont que faire de petits bals villageois aux accents d'un tourne-disque et préfèrent aller écouter le dernier groupe "pop" à la mode. Les nouveaux venus s'efforcent de conserver les anciennes traditions du village tout en s'entourant eux-mêmes du dernier confort. Les vieux du village ne l'entendent pas de cette oreille : ils voient qu'ils ont à choisir entre le vieux et le neuf, et ils optent pour le neuf. Quand on a eu du vieux toute sa vie, c'est compréhensible, non ? Les nouveaux venus se donnent parfois l'illusion qu'ils représentent le vrai village. Il ne leur suffit pas de vouloir se faire accepter, ils veulent encore prendre la relève des hobereaux et de leurs vieilles traditions. C'est la raison pour laquelle ils sont venus s'installer au village. Ils passent leur temps à vouloir faire "quelque chose pour le village", et rien n'est plus irritant pour un vieux villageois qui a envie qu'on lui fiche la paix.
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Ronald Blythe
On ne peut pas vivre dans le passé, et j'ai bien du renoncer à mon rêve de faucher du blé en plein soleil. L'élevage et l'agriculture sont devenus des industries. Mais quand je pense à mon grand'père et à son père, j'ai beau savoir qu'ils se tuaient à la tâche pour gagner trois fois rien, je ne peux m'empêcher d'envier leur vie.
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Ronald Blythe
LES POMMIERS
Les jeunes arbres n'ont pas plus d'un mètre quand on les plante, et ils ne sont pas plus épais que le pouce. On les écime au niveau du genou et il pousse quatre ou cinq branches qu'on taille à moitié l'année suivante ; la troisième année, on a des pommes. Un arbre de quatre ans peut donner jusqu'à vingt livres de fruits. Tout va si vite !
Nous achetons nos arbres à un pépiniériste du Sussex. Ce sont des arbres d'un an qui ont été entés et écussonnés. Nous les plantons à la fin de l'année et nous les écimons juste avant la montée de la sève. Si jamais des bourgeons apparaissent la première année, nous les enlevons d'un coup de pouce. Nous ne permettons jamais la venue d'une pomme la première année. Ces arbres sont petits et bas, ce qui facilite la cueillette. Tous les grands arbres disparaissent progressivement.
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Ronald Blythe
Nous avons beau être perdus dans le bled, nous sommes tous embarqués dans une course folle. Le village est devenu étrangement calme, on n'y voit plus personne à pied ; vous ne dites pas que vous avez vu votre voisin, mais que sa voiture est passée. Au lieu de vous parler comme autrefois, on vous fait un petit signe de la main et on donne un coup d'avertisseur en passant. Chacun ne songe plus qu'à ses affaires et à ses intérêts. Plus personne ne fait un détour pour voir ce que devient Un tel et bavarder avec lui. Quand on croisait quelqu'un en train de labourer ou de défricher, on avisait un voisin et on lui disait : "Allons voir ce qu'il fait".
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Prenez par exemple le labourage ou la mise en meule : pourquoi un soin aussi extrême devait-il s'attacher à ces travaux ? La moisson n'est pas moins abondante si les sillons sont plus indécis. C'était oublier qu'ici, un homme ne possédait que cela en propre. Un sillon bien droit, c'était sa signature, non-seulement au champ, mais dans la vie. Et pourtant, il me paraît injuste que la réalisation d'un homme par lui-même se réduise à cela. Ces hommes ne s'en doutaient pas, mais c'était une forme d'esclavage, à laquelle leurs épouses participaient : une femme était admirée lorsqu'elle frottait et polissait jusqu'à s'écrouler de fatigue.
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Ronald Blythe
LES OFFICIERS EN RETRAITE
Ces gens-là ont délibérément choisi de former une classe à part. Je crois que leur esprit de groupe révèle un souci de protection. Ils ont les idées rigides et cultivent leurs propres coutumes. Leur vision du monde date d'avant la guerre, et pour la conserver en face des bouleversements sociaux, ils sont obligés de mener une vie complètement artificielle. Ils ne discutent que du passé. A mes yeux, ils mènent une existence parasitaire... Il s'agit d'un choix délibéré motivé par une nostalgie, un refus de s'ouvrir à l'extérieur. Ils s'entêtent à mener une vie qui n'existe plus.
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LA FORGE
Je suis né trop tard, voilà l'ennui. Théoriquement, je devrais être mort depuis longtemps. Je pense comme les anciens. J'ai tendance à faire ce que je veux si la lubie m'en vient. Même s'il y a des travaux urgents, j'en fais à ma tête. Il est possible que j'aie tort. Nous avons nos soucis, les factures, les banquiers, la comptabilité, mais je me dis que là n'est pas le plus important, c'est seulement le côté commercial de l'affaire. L'important, c''est d'être un artisan, un homme de métier. L'important, c'est de créer, de fabriquer. J'aurais du vivre au XVIIIe siècle, ça m'aurait plu.
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Ronald Blythe
LES LIVRES
Des livres ? La question provoque l'inévitable embarras. La seule mention de ce mot semble effrayer quiconque à Akenfield, jeune ou vieux. Pourquoi ne dissipe-t-on pas à un stade précoce cette peur des livres ? Pourquoi, d'ailleurs, existe-t-elle ? Pour presque toutes les personnes interrogées dans le village, avoir lu un livre, c'est avoir fait une expérience étrange. Le livre est une sorte de frontière que peu ont le courage de franchir, même si, comme dans le cas de Terry, cette frontière est la seule issue.
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Ronald Blythe
Au village, le temps n'est pas le même qu'à la ville. A la ville, on s'introduit dans le temps, on le traverse précipitamment ; au village, c'est le temps qui vous pénètre, doucement, naturellement. J'ai découvert l'importance du temps depuis que je vis ici, et sa valeur poétique m'a été révélée.
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Ronald Blythe
Les hommes ne parlent pas de politique au pub. Ils ont, en la matière, une attitude puritaine : pour eux, la politique est une sorte de mal nécessaire qui ne sent pas très bon... Ils aiment par-dessus tout vous parler de ce qu'ils faisaient autrefois et non de ce qu'ils font maintenant.
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