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Citation de fbalestas


L’amour vous transformait en être pitoyable.
Soledad n’avait jamais vécu avec personne. Quand l’avait voulu, elle n’avait pas pu, et ensuite elle n’avait pas voulu. Elle avait eu, par contre, beaucoup d’amants. Mieux valait la distance. Mieux valait le contrôle. Que la passion brûle cernée par un coupe-feu. Elle avait le béguin facile. Plutôt instantané. Voire foudroyant. Elle avait besoin d’être amoureuse. Elle aimait l’amour, comme disait saint Augustin. Elle était accro à la passion, et, en bonne accro, cela ne l’intéressait pas de vivre sans.
Soixante ans. Elle se jeta un dernier regard dans le miroir et se mit à enfiler son pyjama. Elle n’était pas belle : son nez était long et fin, son menton pointu ; en fait, durant son adolescence et une bonne partie de sa jeunesse, elle s’était sentie étrange et laide, trop grande, trop athlétique, peu féminine. Avec le temps, cependant, elle avait fini par comprendre que son corps était un joli corps, que les autres femmes le lui enviaient, que sa petite poitrine s’avérait sexy. Et elle avait aussi de jolis yeux, elle avait de la personnalité et du style, et son charme s’était accru avec les années … jusqu’à tout récemment.
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