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Citation de jmarcio


(p.69 - Dans la prison de Bradenburg - 1924-1928)

Les dirigeants des pénitenciers étaient invités à s'occuper plus attentivement de chaque prisonnier et de ses soucis personnels. Quand aux prisonniers eux-mêmes, on avait décidé de les soumettre à un système qui leur permettrait, s'ils faisaient preuve de bonne conduite, d'application au travail et du désir de se réhabiliter, d'atteindre, après deux étapes intermédiaires (qui comportaient chacune des privilèges importants et jusqu'alors impensables) un troisième stade qui leur faciliterait une libération anticipée avec sursis. Dans le meilleur des cas, ou pouvait obtenir ainsi la réduction d'une moitié de la peine.

Parmi les huit cents prisonniers de notre pénitencier, je fus le premier à atteindre cette troisième étape. Jusqu'au jour de ma libération il ne se trouva qu'une douzaine d'autres prisonniers qui furent reconnus dignes de recevoir les trois galons qu'on m'avait octroyés. Dans mon cas, toutes les conditions nécessaires pour obtenir cette faveur étaient acquises d'avance : on ne m'avait ni puni ni admonesté; ma somme de travail quotidienne était toujours largement dépassée, je purgeais pour la première fois une peine de prison, je n'avais pas perdu mes droits civiques et j'étais considéré comme un criminel politique.
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