Rupert Croft-Cooke est un écrivain britannique assez prolifique. Cinq de ses romans ont été publiés dans la Série Noire. ‘Portrait d’une frappe’ fut le premier. Le nom de Croft-Cooke est aujourd’hui quasiment tombé dans l’oubli. Il fait pourtant partie de ces Britanniques qui ont été envoyés en prison pour cause d’homosexualité. Croft-Cooke en a tiré une solide aversion pour le système politique traditionnel et la société des bonnes manières. Son roman montre la sympathie qu’il exprime pour les ‘outsiders’ qui tracent leur propre chemin :
. ceux issus de la bonne société, et qui sans être rebelles, ne suivent pas la pensée dominante et ne sont pas dans le moule commun
. ceux issus des classes populaires, qui délibérément se mettent hors la loi.
Le roman est le récit que fait Ron, un chercheur dans l’industrie atomique, de la vie de son ami d’enfance, Gerry. Enfant pendant la guerre, Gerry est placé dans une famille d’accueil, en l’occurrence une vieille fille solitaire et mutique, exemple de personne qui refuse de se couler dans le moule social. Une relation affectueuse et quasi maternelle unisse la vieille et le garçon turbulent, qui finit par se retrouver en maison de correction. Une fois adulte, le jeune Gerry toujours aussi peu désireux de se fondre dans le moule, rentre dans la bande d’un mafieux notoire et puissant. Mais il n’obéit pas pour autant aux codes de la pègre car il s’éprend d’une fille de la bonne bourgeoisie londonienne. Il l’épouse, s’installe dans un cottage on ne peut plus traditionnel, dans un beau quartier, et a un bébé. De jour, il travaille avec sa mère adoptive dans une affaire florissante d’antiquités que celle-ci a montée. De nuit, il participe aux coups montés par son patron. Tout est bien dans le meilleur des mondes jusqu’à ce qu’une affaire, qui devait être la plus juteuse du siècle, finit mal : suite à une dénonciation, Gerry est arrêté et écope d’une peine de trois ans de prison. Derrière les barreaux, Gerry se persuade que son meilleur ami est celui qui a dénoncé ses petits camarades et , plus grave encore, a pris sa place dans le lit de son épouse. Il ressort de prison bien décidé à se débarrasser de lui. Je ne dévoilerai pas la fin pour ne pas gâcher le plaisir de ceux qui liraient ce livre.
Ce roman est au-dessus de la moyenne dans les livres de la Série Noire de cette époque.
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pour une soirée tranquille; le détective a deviné mais ne répondra pas à la question "qui est le meurtrier?" avant la fin du roman. bon... alors on se laisse mener, le neveu? non, non, trop sympa. la veuve? hé? qui sait... le secrétaire? mmm ça se pourrait!
bref, on ne se prend pas la tête, Beef non plus, il écluse les bières tandis que son "biographe" boit du lait.
et vous, que buvez-vous en lisant un polar? :))))))))
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Les lectures s'enchaînent et ne se ressemblent pas, on a ici un roman policier très moyen dans lequel je 'ai jamais vraiment réussi à rentrer. Il fait partie d'une énième série dont il me manque des tomes, c'est peut-être pour ça. Franchement ça traîne en longueur pendant les 2/3 du livre et ensuite ça s'enchaîne trop vite pour se conclure par un dévoilé de la solution à la Hercule Poirot mais sans le talent d'Agatha Christie pour maintenir un quelconque suspense. Ca ne me donne pas du tout envie de trouver les autres tomes de la série.
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