On partira c'est sûr
appuyés l'un à l'autre
parmi le cri des mouettes
délivrant la mer
les lueurs de l'aube
inclinant l'horizon
et ce sillage au loin
qu'il nous faudra franchir
On partira c'est sûr
appuyés l'un à l'autre
Mais que ta main encore
sur la mienne se pose
passerelle de vent
occultant l'abîme
en cette course
à l'infini des jours
qu'elle inscrive sur la berge
la caresse de l'instant
la profondeur des choses
la trace de nos pas
ce sillage fragile
minutes partagées
à la saveur du vivre
Sabine Plégion.