Il est des villes d'eau dont le nom seul évoque une partie du corps - une partie malade de ce corps : les reins, le foie, les intestins ou bien le coeur. Villes dont l'eau des sources est bienfaisante, je vous respecte - mais, j'aime d'une amitié particulière les villes d'eaux qui n'ont pas d'eaux, celles où l'on ne soigne rien et qui vivent exclusivement du jeu. Je les trouve extrêmement différente des autres. Elles ont une sorte d'existence temporaire, illusoire, puisque, en somme, c'est le hasard qui les fait vivre.
Mémoires d'un tricheur