Citations de Sacha Stellie (24)
Qu'est ce qu'elle m'a fait cette gamine à part m'avoir fait remarquer que je manque de culture générale? Ce qui est vrai. On manque tous de culture générale, on n'en a jamais assez, il est toujours bon d'apprendre. Et moi, moi, sombre con de Charles Bailly, ça me vexe, Ca me froisse, m'humilie, me met en colère. Juste parce que c'et une réalité et que je ne supporte pas la médiocrité. Ni qu'on me fasse remarquer que je le suis. Car je le suis. Je fait quoi au juste de ma vie a part bosser comme un nègre, amasser du fric que Chiara dépense et me dédouane par la même de ma conduite déplorable, de mes infidélités permanentes avec des femmes dont je ne me rappelle même plus les prénoms?
La vie, elle est comme elle est et chacun a la sienne. On peut la maudire, lui cracher dessus, la bénir ou l'idolâtrer, comme on veut, mais on peut surtout la changer. On peut toujours tous changer. Je refuse de subir et de courber le dos. Je n'aime pas le gâchis et encore moins la lâcheté.
je ne sais pas pourquoi je dis ma femme systématiquement lorsque j'évoque Chiara. Par simplicité? Par fainéantise peut être, par souci de clarté certainement. C'est stupide, elle ne l'est pas et ne le seras jamais, je suis contre le mariage et toute forme d'appartenance entre les êtres. Ma femme, mon chien, mon assistante, mon agence, mon ma mes....Toujours ce sempiternel besoin de possession des hommes prétexte aux pires ignominies.
Antoine... La douche écossaise. Le kilt avec slip. La baguette congelée. Le steak semelle. Une mer de sable. Un soleil sans rayon. C'est Clyde qui se tire sans Bonnie après le casse, la clope au bec.
Le jour, c'est mieux pour moi. Sous les lumens, je gère. Au clair de la lune, ma raison me fait toujours défaut. Je le sais.
Ils restèrent là, sous le ciel étoilé,à caresser du regard le potager,en se disant tout bas que c'était certainement cela qu'ils auraient souhaité, papa et maman :que les Eyme ,enfin ,aiment .
N’avons-nous pas tous, un jour, souhaité réécrire l’histoire ?
C’est le pouvoir que vont s’octroyer Rose et Alfred le temps d’une nuit, faisant fi des convenances et du passé.
Un roman pièce de théâtre bouillonnant, entre rires et larmes, nostalgie et espoir, à l’humanité renversante.
A force de désillusions et de chagrins, il m'a appris la liberté. Celle de ne plus l'aimer.
Carlita est une artiste. Elle en a la force colossale et la fragilité nécessaire.
Fille unique, elle avait eu la chance d'avoir un père instituteur et une mère à qui il avait appris à lire juste après l'avoir épousée. Elle avait grandi dans l'optique de quitter son pays et de se construire une vie meilleure. C'est ce que ses parents souhaitaient pour elle, un avenir loin de ce quotidien de délabrement. Ils avaient économisé quinze ans pour pouvoir l'envoyer en France faire des études. La France, « le pays des libertés » répétait inlassablement son père, l'œil diamant.
C'est fou ce qu'on peut changer... D'ordinaire, il affectionne la discrétion. Des bijoux ethniques, clinquants et bruyants, il a en sainte horreur ce type d'extravagance. Mais sur elle... Il trouve cela gracieux, élégant, décalé. Sur elle, tout se justifie. Rien ne jure ni ne dénote. Lorsqu'il l'avait vue entrer pour la première fois au journal, il l'avait trouvée lumineuse. Si on lui posait la question : quelle impression vous a-t-elle laissée ? Il répondrait un seul mot : lumineuse. Un halo de lumière éparpillé et irrépressiblement attirant.
Elle mérite une métaphore plus originale, plus subtile, plus... sensuelle. Il bute sur ce dernier mot : sensuelle. Sensuelle.... Avant elle, il le trouvait banal ce mot. Il était quelconque, plat, inconsistant. Trop usé par la bouche des gens en manque de vocabulaire. Et lui, il aime les mots différents, les mots bien à lui, les mots oubliés... Mais là, il faut se rendre à l'évidence, il n'y en a pas de plus approprié pour la décrire. Elle est Sensuelle. Sens, sensu, sensuelle. Comme une conjugaison. Sens et Elle. Ses sens, ses sens à lui, tous ses sens... Et Elle. Elle. ELLE.
Maintenant il le sait.
Avant il avait laissé le doute planer, il s'y était refusé, se l'était interdit, il avait lutté quatre bons mois. Septembre, octobre, novembre et décembre. C'est long quatre mois à se barricader dans ses convictions. C'est rassurant et étouffant à la fois. Mais à présent, il sait que c'est peine perdue. La bille d'acier en haut du flipper, c'est lui. Ça allait secouer sec et dans tous les sens.
Le bonheur n’est pas une fatalité, pas plus que le malheur. Il faut le débusquer.
Et voilà que ce soir, il se mettait à douter. Tant mieux, l’assurance était l’apanage des cons. Le doute celui des sages.
Ce n'est pas parce qu'on croit en rien qu'il faut douter de tout.
La solitude est encore plus assourdissante au milieu d'une foule en liesse.
Il y a des matins comme ça où j’aimerais juste me casser. Où ça ? Aucune idée. Mais ailleurs. Loin et longtemps. Ailleurs, c’est forcément mieux.
— A présent, commençons, invité-je Violette à démarrer le diaporama. On tourne le premier film dans un abattoir, c’est bien ce que nous avons convenu ? Eléa, notez tout ce qui vous semble intéressant, je vous prie, vous serez en charge de cette première partie. Et je vois le beau visage se décomposer et se vider de son sang. Rien que le mot abattoir a suffi. Une grande brindille comme ça, à tous les coups, c’est végétarien. Alors, Barjavel, on se la ramène moins, hein ?
Elle aime bien les hommes plus âgés, ils sont souvent plus pertinents. Et plus respectueux. Autour d'elle que des trentenaires compétiteurs branchouilles qui l'ennuient à mourir.