Pendant des mois, j'ai été baladée - nous avons été baladés, César et moi - de spécialiste ne spécialiste. Spécialisés en quoi, ça, je me le suis demandé plutôt deux fois qu'une. L'un m'a parlé de dépression infantile, l'autre m'a assuré que ça passerait, un troisième m'a dit que je prenais trop de place, le quatrième s'est intéressé à ma sexualité, un cinquième à mon rapport au père (à la mère, la tante, au grand-père, que sais-je encore), un dernier a évoqué le syndrome de Münchhausen, m'accusant de simuler les troubles de mon fils. Je suis partie en courant. De César, il n'a pas été beaucoup question, certains ne lui adressaient même pas la parole.