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EAN : 9782290209707
256 pages
J'ai lu (08/01/2020)
4.15/5   414 notes
Résumé :

Un BONHEUR
que je ne souhaite
à personne

"Être heureux, ça s’apprend ?" Laura, jeune mère de deux garçons dont un autiste, se pose cette question le jour où elle comprend qu’elle est en train de passer à côté de sa vie. Forte de son amour inépuisable et de sa détermination face au handicap de son fils, elle a très vite choisi de ne pas subir mais d’agir. Seule contre tous, elle va loin, jusqu’à basculer dans l’illégalité pour ob... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (110) Voir plus Ajouter une critique
4,15

sur 414 notes
Voici un roman bluffant : Samuel le Bihan, en l'écrivant, l'a modelé façon témoignage, c'est à s'y méprendre. Une personne de mon entourage l'ayant lu, n'est pas parvenue à comprendre qu'il s'agissait d'une fiction.


Ce roman est d'autant plus surprenant que le personnage principal est une femme et l'auteur a su se mettre dans sa peau et exprimer son ressenti. Etant lui même le père d'un enfant autiste, il connaît le problème et a pu sans difficulté le transférer chez Laura, son héroïne.

Laura donc, organise sa vie avec deux enfants : Ben, adolescent et césar, autiste. Elle ne cache rien de sa vie, de son combat, de ses difficultés pour élever cet enfant différent, se battant pour qu'un jour, les portes de notre société lui soit un peu plus ouverte. Elle s'active, crée une association qui pallie quelque peu les carences de l'Etat en ce domaine et se montre capable d'actions pour le moins extravagantes dans l'intérêt de son enfant.

Un roman criant de vérité à lire absolument si on veut comprendre ce qu'est la vie de ces familles qui se retrouvent finalement bien seules avec leur enfant handicapé, se heurtant aux problèmes d'éducation que cela suppose, confrontés au regard des autres parfois sévères, sinon indifférents, sachant que leur enfant ne pourra jamais être intégré.

L'histoire termine sur une note positive qui fait beaucoup de bien, elle aide le lecteur à comprendre qu'on peut voir évoluer un enfant moyennant des efforts énormes certes, et que cet enfant sait être source de joie et de bonheur, même si on ne le souhaite à personne !
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Peu convaincue au départ, maman d'un enfant différent, ma première réaction fût "bof, encore un bouquin...." Mais ma curiosité a pris le dessus et tant mieux. C'est un très bon roman, très honnête sur le vécu des parents. Beaucoup de vérités pas toujours bonnes à dire, beaucoup de recul et surtout l'apprentissage de l'adulte face à cette nouvelle vie. La multitude de détails de vie sont là pour attester d'une autobiographie sincère et réelle de ce papa qui a su écrire au féminin. Une belle réussite.
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Samuel et Stéfania

Mon aspect fleur bleue prend le dessus pour quelques instants, à la faveur de ce drôle d'été 2022 pour les français.

Samuel le Bihan, ce comédien breton de Plougastel-Daoulas (*), la cinquantaine passée, bien de sa personne qui mène un combat courageux eu égard à l'autisme de sa fille, a quelques atouts indéniables : ses faux-airs d'Yves Montand, une allure de grand brun ténébreux au coeur tendre, une personnalité attachante dans ce monde de brutes, avec les épaules suffisamment larges pour incarner des rôles intrépides au cinéma, mais aussi de séducteur.

Avec les femmes, il ne semble pas avoir trouvé sa vraie pointure et butine de fleur en fleur en pensant que l'élue de son coeur du moment lui sourit mais il déchante à chaque fois. Je ne suis pas dans sa vie pour savoir s'il doit aux turbulences de la profession de vivre des aventures sans véritable lendemain. Bon après tout, je m'en fiche un peu, j'ai assez de la mienne à m'occuper, et je pense dans le fond que puisqu'il croise dans son métier un maximum de filles canon, il arrivera bien un jour où il connaîtra un bonheur durable, ou alors c'est peut-être son lot de saltimbanque de hacher ainsi sa vie sentimentale. Peut-être aussi peut-il s'interroger sur ses vraies chances de succès s'il lui prend d'avoir un peu d'empathie pour ses soupirantes qui ne pensent peut-être qu'à mener une vie équilibrée, loin "du bruit du monde". Et qu'en sais-je dans le fond de ses sentiments ? Et ma foi, de tout cela, quel intérêt particulier aurais-je à défendre quand les médias idoines font ça très bien ?

Et puis, ce qui va suivre,c'est en fait ce qui m'a touché, et comme Samuel écrit, je forme le voeu qu'il écrira son histoire..

On le voit bras dessus bras dessous du jour au lendemain avec une créature de rêve. Il est dans le jardin d'Eden, lui qui a peu ou prou trimé pour en arriver là. Quel est celui qui n'a pas pensé un jour, subjugué par la beauté d'un mannequin vu dans un magazine, franchir le pas, bousculer tous les obstacles infranchissables, remuer ciel et terre pour rencontrer la radieuse jeune femme ingénue qui parade de tous ses charmes dans un magazine de mode. Qui sait si au bout du compte, elle ne lui dirait pas non. Peut-être avec de la chance, elle n'attend aussi que ça, qu'un prince charmant vienne la cueillir, plutôt que de voir se profiler devant soi un avenir menaçant, dicté pas autrement que par les considérations que son corps suscite, dans un milieu professionnel qui n'est pas toujours enviable.

Samuel le Bihan va remonter le fil contre vents et marées et finir par tomber sur un contact possible avec l'objet de son désir si ardent : un numéro, une adresse mail, la clef pour un impossible rêve qui l'assaille de toute part. J'imagine que Samuel a eu le chic pour lui dire les mots qu'il faut. La chose se réalise, la voie lactée se voit dans le ciel comme jamais. Il va vivre avec elle un conte de fée. Ils vont s'aimer passionnément . Tout le monde la remarque, elle est éblouissante de beauté, elle a un corps de rêve, elle arbore un sourire radieux qui affiche haut et clair son bonheur avec le comédien. L'image se répand , le comédien me semble tout à fait et naturellement fier de se montrer désormais avec son amour dans les grandes cérémonies du spectacle, un amour semble-t-il convoité, attendu depuis le plus loin de son souvenir d'homme. Finie cette idée de cacher son bonheur pour vivre heureux : il l'assume totalement. Ben oui, quand on est amoureux on a envie de le clamer sur tous les toits. le transport de cet homme est beau à voir, il semble avoir changé de peau ou recouvrer la peau du jeune homme qu'il fut exauçant là son premier rêve.

Et la nouvelle tombe en quatre lignes de la part du comédien, il annonce sa rupture avec Stéfania par un message de mots choisis dont il a le secret, car il sait écrire le garçon, et non seulement ça, mais c'est un galant homme. Bon c'est la vie, je ne souhaite qu'un chose pour lui, puisqu'il manie aussi bien la plume que de faire l'acteur, c'est de l'écrire plutôt que de confier son secret à une presse qui s'en fera les choux gras à bon compte.

Message instagram :
"Voilà c'est fini, nous n'écrirons plus notre histoire ensemble, elle se racontera chacun de notre côté. Nous avons tant aimé nous aimer, mais cela n'a pas suffi. Je garde tous nos moments de bonheur, de rires, de blagues et nos rêves insensés comme un cadeau magnifique, une de ces surprises que la vie nous réserve en secret. Merci pour tout ce que tu m'as donné, je ne l'oublierai jamais. Je te souhaite d'être heureuse comme tu le mérites. Amor para siempre Samuel."

L'idylle de Samuel le Bihan avec la belle Stéfania avait démarré fin 2021, elle s'est achevée hier par ce message laconique via les réseaux sociaux. Il me semble que Stéfania avait déclaré ostentatoirement son amour à Samuel déja sur instagram, ce n'est donc pas étonnant que celui-ci utilise le même support mais cette fois pour une fin. le nom du comédien qui s'affichait au moins un film par an au cinéma avec une précision d'horloger, se doublant même de films de télévision, n'apparait plus pour ces années dans les tablettes du box-office ; serait-ce à cause de ce tourbillon romantique qui a littéralement emporté les deux tourtereaux ? Evidemment qu'on a envie de connaître la raison de leur rupture qui nous laisse bien curieux. Encore une fois, elle sera mieux dite par lui. Carpe diem..


(*) Plougastel Daoulas, connu pour sa fraise gariguette, Je passerai vite sur la hors sol contemporaine, son calvaire du tout début du 17 e siècle qui vaut le détour : il fut touché en partie heureusement par un obus américain pendant la guerre et put être restauré grâce d'ailleurs à un américain qui prit à sa charge l'entière réparation .. Ce calvaire magnifique a une histoire : il est le plus ancien de Bretagne et fut élevé en regard des victimes de l'épidémie de peste qui fit rage dans la presqu'île en 1598 décimant plus d'1/3 de la population. Des grands peintres n'ont pas manqué en y plantant leur chevalet d'immortaliser ce lieu pittoresque ..

30 mars 2023
J'apprends par voie de presse que ce beau couple que formaient Stéfania et Samuel dont j'ai illustré l' histoire à la fois merveilleuse, touchante et insolite s'est reformé. La vie est parfois belle ! Je suis heureux pour eux !
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De Samuel le Bihan, je connaissais les talents d'acteur. de lui, je n'avais jamais oublié le regard empli d'amour, de tendresse, de bienveillance qu'il portait sur Nathalie Baye dans le film "Vénus Beauté (Institut)". Aujourd'hui, je découvre un magnifique écrivain.

Laura, l'héroïne – et je peux vous dire que là le mot prend tout son sens – est maman de deux garçons : Ben, adolescent et César, atteint d'autisme. "L'autisme n'est pas une maladie, mais une différence" a écrit Olivier Liron dans son deuxième roman et Laura se bat justement pour que cette différence n'empêche pas César d'être heureux, pour qu'elle soit prise en compte, pour que la vie lui apporte, à lui comme aux autres, ce qu'il est en droit d'en attendre.

Elle souhaite le meilleur pour son fils mais se trouve confrontée, chaque jour, aux difficultés liées à une société plus adaptée à "la norme". Pourtant, rien ne l'arrête, elle a pour objectif de permettre à César d'être scolarisé à l'école de la République et le chemin sera difficile.
Pour avoir usé mes fonds de culotte sur les bancs de l'Education nationale, tant en qualité d'enseignante que d'administrative, je sais combien tous les propos de l'auteur sont vrais. Je connais les difficultés pour obtenir un AVS (Auxiliaire de Vie Scolaire), pour le garder, je connais les difficultés liées à leur formation, je connais aussi celles des enseignants confrontés à une pathologie qui ne leur est pas obligatoirement familière.

J'ai beaucoup aimé ce roman et à plus d'un titre. Dans la forme, l'écriture, simple, fluide, juste rend la lecture aisée et plaisante. Dans le fond, chaque personnage est étudié avec une grande minutie, les sentiments sont abordés de manière à la fois précise et approfondie. La douleur, le chagrin, les difficultés vécus aux côtés d'un enfant différent sont extrêmement bien appréhendés. Et, si j'ai souvent eu les larmes aux yeux, j'ai aussi ri et me suis amusée de certaines situations.

Ce roman est à la fois technique, on en apprend beaucoup sur l'autisme et les obstacles à franchir pour trouver les aides nécessaires utiles au développement de l'enfant, et à portée universelle. Chaque différence, chaque pathologie est confrontée à la même adversité. Il est sensible et émouvant. Et l'amour est présent à chaque ligne : amour maternel, mais aussi filial, fraternel et Amour tout court avec un grand A.

Un roman à l'image de son auteur : bienveillant et engagé.

Lien : https://memo-emoi.fr
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Laura est la maman de César, 6 ans et demi, un petit garçon autiste. Elle a monté une association pour aider les familles d'enfants autistes dans leurs difficultés. L'emploi du temps de Laura est chronométré entre son travail à temps partiel pour s'occuper de César, les séances d'orthophonie, de psychomotricité, son engagement associatif… Mais Laura est combattive, elle va se battre pour que son fils soit scolarisé à 7 ans, même à temps partiel. Dans ses luttes quotidiennes, y a-t-il encore une place pour les sentiments amoureux ? Une rencontre risque de bousculer les choses. Et Laura ne doit pas oublier non plus Ben, le grand frère de César, qui a besoin d'attention lui aussi.

J'ai été très surprise à la parution de ce livre de découvrir Samuel le Bihan comme auteur et père d'une petite fille autiste. Cette partie de sa vie n'avait jamais transparu dans sa carrière d'acteur. J'ai été très touchée de cette découverte et du fait que Samuel le Bihan confie cela au grand jour.
J'ai trouvé ce récit réussi et criant de vérité, notamment quand il s'agit du combat pour la scolarisation ou pour la lutte pour obtenir une AVS.
Samuel le Bihan réussit à décrire une partie de ce qu'est l'autisme à travers quelques scènes qui éclaireront les personnes qui ne connaissent pas ce handicap. Les proches d'un enfant autiste reconnaîtront elles, des aspects familiers.
Ce livre est plein d'optimisme malgré toutes les difficultés
qui se dressent sur le parcours du personnage principal alors que ce récit aurait pu être écrit sur le ton de la plainte.
L'amour inconditionnel de la mère pour son fils m'a beaucoup touchée aussi, il est vraiment remarquable.
Pour finir, le titre de ce récit est aussi frappant par le paradoxe contenu dans le titre et qui symbolise bien l'autisme comme un grand bouleversement inattendu.
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Citations et extraits (103) Voir plus Ajouter une citation
Avez vous fait le compte du nombre d'enfants surdoués autour de vous ? A écouter mes voisins par exemple, mon quartier concentré un nombre incroyable de génies au mètre carré. Si tout se passe bien, on devrait pouvoir sauver la planète rien qu'avec le pâté de maisons.
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- Et l'école?

César avait presque trois ans, l'âge auquel on fait sa première rentrée. Je ne l'avais pas inscrit, la recherche du pourquoi de sa différence avait tout occulté. J'aurais pu tricher, forcer les choses et l'inscrire sans rien dire, coûte que coûte. J'aurais aussi pu entamer dès ce moment le long chemin pour le scolariser, mais il n'avait jamais vécu en collectivité, pas de crèche ni de garderie, puisque j'avais prolongé le congé parental pris à sa naissance.

Bien sûr, quand j'ai posé cette question, je savais qu'il n'était pas encore prêt, pas plus que je ne l'étais d'ailleurs. J'étais persuadée que la solution viendrait des autres, du contact avec d'autres enfants dits "normaux", mais j'avais l'intuition que, pour ça, il fallait le préparer, sinon il serait broyé. Je restais optimiste, j'avais lu que le premier écueil était le retard de diagnostic, rarement posé avant cinq, six ans, et je pensais qu'en l'occurrence le handicap avait été détecté suffisamment tôt pour que César puisse assez rapidement rejoindre un circuit scolaire classique.

- Et l'école? ai-je donc quand même demandé.
- L'école? N'y pensez pas, madame.

(p.33)
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J'ai le sentiment que mon quotidien tient du stage de survie.Mais j'ai promis à mon fils qu'il aurait une vie normale et cela exige une vigilance de tous les instants. Alors je redouble d'efforts.
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L'essentiel est de faire de ce qui nous arrive quelque chose de beau, c'est notre seule chance de nous en sortir. Si je ne choisis pas ce qui arrive, c'est encore moi qui choisis la façon dont je le vis.
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Pendant des mois, j'ai été baladée - nous avons été baladés, César et moi - de spécialiste ne spécialiste. Spécialisés en quoi, ça, je me le suis demandé plutôt deux fois qu'une. L'un m'a parlé de dépression infantile, l'autre m'a assuré que ça passerait, un troisième m'a dit que je prenais trop de place, le quatrième s'est intéressé à ma sexualité, un cinquième à mon rapport au père (à la mère, la tante, au grand-père, que sais-je encore), un dernier a évoqué le syndrome de Münchhausen, m'accusant de simuler les troubles de mon fils. Je suis partie en courant. De César, il n'a pas été beaucoup question, certains ne lui adressaient même pas la parole.
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Abonnez-vous à la chaîne ! https://bit.ly/onnestpascouche Samuel le Bihan se confie sur sa fille autiste - On n'est pas couché 3 novembre 2018
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