En tout cas, j'ai la preuve qu'il n'est jamais bon de s'attacher à un homme, quel qu'il soit. À cause de ma faiblesse, j'en suis réduite à être suspendue à des crochets par les poignets.
Si j'avais su que l'évocation du duel le mettrait dans une telle rage, je m'en serais abstenue. Au moins, je connais ses véritables intentions à présent. A moins que ce ne soit ma morsure effectuée par un désir irrépressible qui l'a fait réagir ainsi. Pourtant, il avait l'air d'apprécier, c'est à n'y rien comprendre.
J'ignore les nobles qui me scrutent, curieux, me relève comme si de rien n'était et donne un gros coup de pied dans sa porte.
- Oh! Les bonnes manières sont en option ? s'emporte la bouche qui se forme sur le bois du battant.
Non, je ne vais pas me disputer avec un objet magique. II me reste un minimum de fierté. Au lieu de gueuler comme une poissonnière, je choisis plutôt une solution plus radicale. Sans douceur, je frappe le chêne de ma paume. Le bruit doit résonner dans tout le couloir, mais peu importe.
- Au secours! Violence à l'encontre d'une porte sans défense dans l'aile nord!
En écho à ma victime, ses voisines se mettent toutes à brailler.
- C'est un comportement indigne d'une princesse, lance- t-il subitement.
- Tu connais mon identité?
- Tu me prends pour un demeuré? Pour survivre ici, il faut se tenir informé, ma belle. Tu serais surprise de l'ampleur de mon savoir.
Il me semble bien loquace tout à coup.
- Je suis une princesse sans couronne et sans royaume. Je ne suis rien dans ce grand monde.
Kiahara et Azura ont tout, je suis laissée pour compte. Je vais mourir ici sans que mes proches s'en soucient. Pour l'une, je suis morte depuis des semaines, pour l'autre sans importance.
- Tu es la seule qui puisse changer la situation. Se importance. plaindre n'a jamais fait avancer personne.
La pique est douloureuse, mais il n'a pas tort. J'ai toujours Juge mes sœurs pour leurs comportements, et où sont-elles à présent ? Le cul sur un trône contrairement à moi. Il est temps d'agir, et si, pour cela, garce je dois devenir, garce je serai.
Mon cul, oui ! Dès que je vois un humain, ou même un animal, je l'égorge, que monsieur soit d'accord ou pas !
Quand on pense que rien de pire ne peut arriver, le destin s'acharne à nous prouver l'inverse.