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Citations de Sandra Ganneval (52)


"Ce qui peut rendre indispensable la présence d'une personne à nos côtés, c'est qu'elle nous fait découvrir des facettes inconnues ou à peine devinées de notre personnalité, du bon et du mauvais, et de drôles de surprises".
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Et un artiste n’est jamais pleinement satisfait de son travail. L’artiste court après la perfection, mais il sait qu’il ne l’atteindra jamais.
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La vie du commun des mortels est souvent triste, monotone, réglée comme du papier à musique. La plupart s’en contentent ; pour un petit nombre, c’est insupportable. Elle est de ceux-là. Elle revient vers moi, s’assied sur mon bureau. J’imagine un film de cul. Elle s’assied face à moi, ouvre ses cuisses et m’invite à lui bouffer la chatte. Je ferme les yeux, deux secondes, pour mieux sentir son parfum. Non, définitivement, je n’aime pas les femmes.
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Ulysse aimait la liberté sous toutes ses formes, se précipiter à droite sur un coup de tête, courir à gauche, coucher à gauche, coucher à droite, ne pas s’engager, démissionner quand il était lassé d’un travail, sans hésitation aucune. Sans attaches, sans entraves. Il savait que c’était ce qui lui convenait lorsqu’il voyait ses amis en couple, les privés de liberté, les prisonniers, les enchaînés, comme il les appelait, sans aigreur, mais plus sincère qu’ils ne l’imaginaient. Il se sentait prédisposé au célibat.
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Elle savait que manger et faire l’amour avaient des ramifications semblables, stimulant les mêmes centres du plaisir, mais elle eut l’impression de l’expérimenter pour la première fois de sa vie. Elle prit un morceau et le laissa fondre sur sa langue. Il fondait, oui, comme du caramel. Qu’est-ce qui le rendait si bon ? Une petite, minuscule touche de fleur d’oranger, un rien, subtil, associé à un dosage parfait d’épices : anis, muscade, gingembre et cardamome ; l’idéal pour son palais délicat. Elle tomba raide dingue de leur gâteau, en acheta cinq paquets.
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Un garçon, une fille, il est un peu plus vieux qu’elle, elle a vingt-huit ans, il en a trente-trois, ils ont le coup de foudre ; le lendemain de leur rencontre, aussi délirant que cela paraisse à l’un comme à l’autre, ils décident de vivre ensemble car ils ne peuvent plus se quitter ; quelques semaines plus tard, planant encore, ils décident de se marier, malgré la tourmente du feu des commentaires que l’on n’ose pas faire devant eux mais dont ils ont sans cesse des échos… Ils savent que tout le monde pense qu’ils vont trop vite et qu’ils devraient se laisser du temps, vivre ensemble un an ou deux avant de songer à se passer la bague au doigt. Eux aussi le pensent. Mais, en même temps, ne craignant pas les paradoxes, ils sont sûrs d’eux, irrévocablement sûrs d’eux et de leur choix.
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Comment une femme de cet âge pouvait-elle avoir une plastique pareille ? Où était sa peau pendouillante ? Où étaient ses vraies rides ? Pourquoi n’affichait-elle que ces sillons minuscules aux coins des yeux et de la bouche ? C’était sans doute pour cela qu’il était si troublé. Il aurait dû avoir en face de lui une belle-mère telle qu’il se l’imaginait, une femme ressemblant un peu à sa mère, avec des cheveux grisonnants, de l’embonpoint, un visage marqué par les années, une tenue vieillotte, une tenue de son âge, quoi ! Au lieu de cela, il devait affronter les poussées d’hormones déconcertantes d’une cinquantenaire pimpante.
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Aimer les gens, c’est les prendre comme ils sont et faire avec. Quand on n’y arrive plus, il vaut mieux laisser tomber au lieu de compter les points.
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Sandra Ganneval
Elle se sentit soudain au bord des larmes. Pourquoi tout marchait-il si bien ? Pourquoi réussissait-elle si bien dans une fonction qu’elle n’avait pas appris à exercer ? Quelques années plus tôt, cela lui aurait paru irréalisable, insensé. Et pourtant, les résultats étaient là, doublés de la conviction qu’elle ne pouvait réussir sur tous les tableaux. Elle ne pouvait avoir cette chance.
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… L’araignée tisse son fil, sa soie. Les glandes séricigènes produisent cette soie filée par de petites protubérances articulées, les filières, qui sont, le plus souvent, au nombre de six, situées sur la face ventrale plus ou moins à l'extrémité de l'abdomen. La soie est liquide dans les glandes, mais se solidifie en fibrilles une fois sortie par les fusules, sous l'effet de la traction exercée par les pattes de l'animal…
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Elle referma la porte d’un coup de talon fatigué. Une toile d’araignée habillait un coin du plafond. Elle avait pris l’habitude de l’observer tandis que les clients la besognaient. Elle se demandait ce que cela ferait d’être une araignée, pour de vrai. La journée, quand elle ne dormait pas, elle passait son temps devant des documentaires animaliers. Elle avait appris à laisser son corps sur le fauteuil et à s’introduire en pensée dans l’écran. Elle avait ainsi eu l’illusion de vivre des milliers de vies autres que la sienne. Surtout pas des vies humaines.
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Parvenir à vivre de leur activité, avoir atteint un équilibre dans leur comptabilité tenait déjà pour eux du miracle.
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"Le dimanche soir, la plupart des actifs se sentent déprimés à l'idée d'aller travailler le lendemain tandis que la plupart des chômeurs se sentent déprimés à l'idée d'une nouvelle semaine passée à rechercher du travail. Pour certains actifs, être au chômage, c'est être en vacances, et pour certains chômeurs, travailler c'est le paradis."
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Il aurait voulu être appréhendé comme un mets délectable : on s’attarde sur sa présentation, sa couleur, son fumet, puis on en prend une bouchée en s’y adonnant de manière de manière exclusive. On va aimer, on va détester, au moins, on aura pris le temps de le découvrir.
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C’était ça, le hic : des projets, des envies, il n’en n’avait pas. Il ne se souvenait même pas d’en avoir eu un jour. Il fit des études de droit parce que Joseph avait décidé de faire des études de droit. Cela n’avait pas été une réussite, et l’année suivante, il avait préféré liquider son service militaire. Son idéal était la tranquillité, et dans un boulot sans évolution, il pensait pouvoir la trouver. Joseph jugeait cette conception d’un parcours professionnel insupportable. Il avait sa propre liste de « il faut » : s’épanouir et se réaliser dans son travail, être autonome, avoir des responsabilités, gagner beaucoup d’argent, être reconnu, lutter contre la discrimination dont nous les Noirs sommes victimes dans ce pays…
- Tu me désespères !
- Allez vieux, disait Martial, le nègre sans ambition et qui gagne mal sa vie, mais la gagne quand même, t’invite à bouffer.
- Bon, j’accepte… parce que la chair est faible…
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Exercer le métier qu'il avait choisi revêtait dans son esprit un aspect ludique. Il faisait partie de cette génération qui ambitionnait de travailler aussi pour le plaisir.[...] Travailler, c'est une contrainte, une contrainte ne peut pas être épanouissante. (p.13/17)
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Bien sûr, toi, tout ce que tu recherches chez une fille, c'est une belle plastique.

- Faux !

- Attends, les nanas avec lesquelles tu es resté le plus longtemps avaient leur QI autour de leur poitrine.

- Si haut ? demanda Joseph (p.101)
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Sandra Ganneval
Effarée par le flot de grossièretés qui ne cessait d’affluer à sa bouche, craignant d’être atteinte du syndrome de Gilles de la Tourette, elle essayait de contrer ses instincts et de faire dans le soft. − Pu… Saperlipopette de saperlipopette de saperlotte de m… de damned, je suis maudite aujourd’hui ou quoi ! Elle se tenait le coude, le bras parcouru par une décharge électrique, elle venait de se cogner au chambranle de la porte. Nom de nom de nom de… fichtre, enfer et damnation !
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Sandra Ganneval
Bonjour, je suis en train de lire "Les tablettes de chocolat du père Noël: 100% CHICK LIT" par Sandra Ganneval. et je voulais partager cette citation avec vous

"Il était accro à l’activité physique. C’était son unique drogue. Il en avait essayé d’autres, mais il en était resté à cela, des tentatives. Au moins l’acte de courir ne dépendait-il que de lui, aucun intermédiaire n’était nécessaire, aucun instrument autre que son corps n’était réellement indispensable. Comme il était agréable de se passer de chaussures pour cavaler en toute liberté, de sentir le sable se défiler sous la plante de ses pieds nus ; renouer un contact primitif avec la nature en posant simplement les pieds par terre et en adoptant le moyen de locomotion le plus primaire et le plus naturel qui soit le remplissait d’une joie inexprimable.
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Elle s’était étonnée, ironique, sarcastique, même, avait dit qu’elle ne pourrait pas, elle, au même âge, quarante-trois ans, être enceinte, ce serait trop fatigant mais, elle avoua du bout des lèvres être contente pour Edna, contente qu’elle ait enfin pu devenir mère, elle qui pensait avoir été oubliée des dieux. Elle se demanda si son silence était dû à une appréhension, s’imaginait-elle qu’elle la jugerait si elle savait qu’elle avait fait ces démarches qu'entreprenaient tant de femmes pour tomber enceintes. C'est vrai que Maddy avait parfois lâché qu’elle trouvait cela ridicule de s’efforcer d’aller contre la nature et que, si elle n'avait pu avoir d'enfant, elle l'aurait accepté. Pourquoi s'emparer de l’ovule d’une autre, fertile, et subir des traitements hormonaux longs, douloureux, ne portant en eux aucun gage de réussite certaine ? Mais c’est une envie qui vous poursuit, tourne à l’obsession, et sans doute Edna avait-elle cédé aux sirènes des princes de la conception assistée qui résidaient en Belgique et en Espagne.
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