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3.66/5 (sur 16 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Paris , le 31/08/1965
Biographie :

Sandra Moussempès est née à Paris en 1965. Parallèlement à l'écriture elle pratique le chant et la photographie. Elle a publié notamment "Exercices d'incendie" (1994), "Vestiges de fillette" (1997) Captures (Flammarion 2004), Le seul jardin japonais à portée de vue (Ed.de l'Attente 2005), BIographie des idylles (Ed.de l'Attente 2008), Photogénie des ombres peintes (Flammarion 2009), Acrobaties dessinées & CD Beauty Sitcom (audio-poèmes) (Ed, de l'Atttente 2012), Sunny girls (Poésie/Flammarion 2015)

Elle est également chanteuse et a participé à l'album de The Wolfgang Press (4AD, 1995), elle fait des performances de poésie sonore utilisant exclusivement sa voix proche de celle de Liz Fraser (Cocteaux twins) et de Meredith Monk.

"Sandra Moussempès fait voisiner les éléments d'un repérage narratif, des considérations générales ("l'amour de l'amour est une performance énigmatique") et des notations de pure sensualité qui tranchent d'un trait vertical des ouvertures vers des espaces hors du texte. Le ciment de l'ensemble reste la convergence obstinée vers le questionnement sur la possibilité de la représentation, la beauté trouble de l'illusion volontaire. Ce texte qui fonctionne sur la fascination déroute son lecture pour l'accueuillir, espace de projection étrange qui a la grâce de se rendre vite familier."

Alain Nicolas, l'Humanité
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Avec Chloé Delaume, Édith Azam, Sandra Moussempès, Rim Battal, Marina Skalova & en duplex d'Allemagne Etaïnn Zwer Rencontre animée par Aurélie Olivier Vingt et une poétesses francophones racontent ce qu'est écrire et être une femme ou une personne non binaire aujourd'hui. Vingt et une poétesses, musiciennes, slameuses : une armée de guerrières, agentes de leurs propres désirs, qui avance, prend la parole, confie ses combats et délivre la poésie de ses représentations traditionnelles. Ces lettres font de l'écriture une matière vivante et politique. Elles disent un désir de transmission, un rêve de l'autre, l'histoire d'une reconquête de soi. Un recueil inspirant et animé d'une vigueur plurielle et sensible, destiné à toutes et à tous. À qui souhaite faire une place à l'écriture dans sa vie. Au cours de la soirée sera projetée l'archive d'une performance de Jacqueline Dauriac (dans le cadre d'une soirée Polyphonix de 1982). À lire – Lettres aux jeunes poétesses, initié et préfacé par Aurélie Olivier, éd. L'Arche, 2021.

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Citations et extraits (62) Voir plus Ajouter une citation
Objets féminins non identifiés
Des princesses filmiques échappées d’un couvent orienté à l’Est savent depuis longtemps jusqu’où elles peuvent aller
Elles se sont réfugiées dans une maison hantée, abandonnée depuis 1972, fatiguées d’avoir marché des heures dans la forêt, elles savent à présent qu’à tout moment le récit peut s’arrêter
Le film peut se dématérialiser, elles rentreront alors dans leur famille aisée de Beverly Hills ou dans un de ces lotissements luxueux de Santa Monica en bordure de mer
Pour le moment elles mâchent du chewing-gum à la fraise sauvage, écoutent du dubstep en se trémoussant dans un couloir mordoré, allongées sur de vieux matelas posés à même le sol poussiéreux
Il reste sur la table de la cuisine des corn-flakes figés depuis 1972, la boîte est recouverte de toiles d’araignée, les énoncés publicitaires ont gardé les couleurs passées de l’époque
On pressent quelque chose de vaporeux dans l’atmosphère, des ectoplasmes à la recherche de leur histoire, des corps qui essayent de s’infiltrer dans d’autres corps.
Nous ne savons pas ce qui se trame ici, toute explication serait incomplète devant l’ampleur des débats invisibles, les voix off s’entremêlent :
– Où se trouvent les souvenirs dont tu ne te souviens pas ?
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Opéra-poème


Extrait 3

Le cœur de son image la présence de son phrasé

Les femmes chez nous criaient facilement sous des dehors respectables

Les voix des hommes étaient feutrées sauf devant les matchs à. la télé

Là ou d'autres cris d'hommes se disputent une règle du jeu matriarcale

J'ai commencé à chanter quand j'ai senti qu'il fallait se taire
A
près la mort de mon père qui désirait, lui, que je sois chanteuse d'opéra, comme un complément d'enquête en contre-façade à la famille paternelle, je suis devenue chanteuse de façon clandestine, le chant s'est transformé en voix, le timbre en écriture revenue à la voix sans que la voix y succombe
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Je me souviens de mes cils très noirs et épais à six ans
Que j’imbibais d’eau oxygénée pour atténuer
La colère des fillettes à la piscine me traitant de pute qui se maquille
La logique de l’escalade
Ou peut-être la structure socio-émotionnelle de l’affrontement
Pour qu’un poème puisse respirer des dizaines d’années plus tard
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Épisode I : Littérature du son

Je souhaitais savoir où se redirigeait le son de nos paroles, les cris, les murmures

J’étudiais la forme des flocons, le devenir du discours une fois posé : puisque l’écrit retenait dans sa matrice nombre de propos réfléchis, où s’envolait donc ce qui restait de voix décousues ?

Parfois nous enregistrons nos phrases une fois déchiffrées, en les réécoutant nous ressentons de la surprise ou bien une émotion si la voix se détache de son propriétaire comme un tissu de velours sur une paroi humide
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En accrochant mon manteau à une branche je veux pénétrer l’essence d’un personnage
Je t’ai demandé si les rivières profondes s’effacent lors de catastrophes et tu as su me répondre en dessinant la membrane d’un cercle nuageux
Reparlons de cinéma il aurait fallu tuer le personnage central sans faire sombrer le rôle
Je pourrais y voir une conjoncture ou la combustion lente d’une méduse
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Variation Dickinson
Voici une raison home-made
loin de tout contexte géographique
quand une poupée plastifiée à peu près de ma taille
se prend de passion pour son propre sillage
puis l’extermine
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Quelle relation entre polysémie et ardeur ?
Regrettant d’absorber la résilience ou sa dislocation
Leurs prédictions sur les besoins humains
Avant l’éclosion de phrases demeurées transparentes
Leurs prédictions sur les besoins humains
= modifier le temps
Car le sentiment lié à la perte est une transition vers un système
Pourquoi faire immerger une formule de votre esprit ?
Car le sentiment lié à la perte est une transition vers un système
Ensuite il y a plus de latitude avec un sécateur
Plutôt me servir de mes mains et faire pression sur les régimes tyranniques
Réécrire en blanc sur cette page ce qui est noir
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Cindy
Cinderella dans son carton d'emballage se hisse sous la cinquième roue du carrosse s'en veut d'avoir mal ficelé son projet cette nouvelle définition de l'ambivalence autour du prénom Cindy amputé de deux syllabes coupe-papier dans la bouche renaître avant minuit de ses cendres est un oracle en immersion merci de donner la notice d'entretien pour monter en grade dans son coeur quand la fillette fantôme maudit son packaging à l'intérieur d'elle-même il faudrait lui fournir en plus du kit de survie une expression comme à la sauvette
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La chaleur des plateaux, on peut extraire cette chaleur. « Votre corps soutient une veilleuse, vous êtes alangui » – titre du premier dialogue –
Le héros se dit subjugué.
Lorsque vous êtes dans cet hôtel de Santa Monica vous avez vue sur la mer, vous êtes à l’intérieur d’un décor acheté par plus de 900 chaînes de télé.
Vous aimez le bleu qui facilite la pensée positive, la blancheur des murs rappelle la Grèce mais à L.A. il ne fait jamais ni trop chaud ni trop froid « j’aime la qualité de vie, nos enfants vont dans une école privée » ou tout autre dialogue en vente fera l’affaire.
Elle se promène sur la plage, cette mer n’est pas à proprement dire un lieu de baignade, on y trouve des requins et l’idée que s’en font les Californiens.
– Nous nous déplaçons en voiture, je vois, vous n’aimez pas la voiture, il faudra vous y faire, ça et la salle de sport.
La lumière rouge s’intensifie, les visages se plissent, 1979 ou peut-être 1982, pas de mouvements de foule, le groupe Cocteau Twins très apprécié des jeunes Californiens de l’époque, à L.A. il y avait de faux punks qui vivaient dans des villas cossues, ils organisaient des parties dans les patios de leurs parents chirurgiens esthétiques.
[J’y ai rencontré une femme brune qui ressemblait à Mia]
Mais aussi des réalisateurs arty et des acteurs en pleine ascension ; parfois les serveurs devenaient des stars, peut de temps après, mais personne ne savait réellement se perdre comme ici.
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Dark Hair

J-2
Deux femmes ensanglantées vous semblent similaires
Regardez bien à l’intérieur de leur pupille
L’orchestre du film dans sa fosse
Une libellule peut en cacher une autre

J-3
La connaissance de soi (remonte au passé)
La chorégraphie – lorsque le peintre se met
en mouvement
La chorégraphie – des deux femmes l’une sur l’autre
La chorégraphie – des épouses munies d’un
coupe papier
La chorégraphie – de tout ce que tu n’auras pas pu dire
La chorégraphie – des mannequins de cire que tu
dévisages avec courage
La chorégraphie – de femmes bordées de cierges
pailletés encore fallait-il s’en souvenir
La chorégraphie – d’une enquête mal ficelée contre
laquelle se cognaient mes pensées
La chorégraphie – qui te ressemblait le plus celle où tu
danses toute la nuit sans te fatiguer
La chorégraphie – du temps sans présent (par une
vitre fissurée)
La chorégraphie – des voix oubliées dans le magnéto-
phone avec ses bandes magnétiques entremêlées
La chorégraphie – de l’encerclement comme l’écharpe
d’Isadora Duncan
Ce moment indélébile (quand les deux femmes
s’embrassent) devient La chorégraphie

À Mulholland Drive personne ne fait d’histoires
Rita and Betty se réveillent là où
Elles ne se sont jamais endormies
Avec des cicatrices ou des vies perturbées
Elles n’ont rien vu derrière les ronces
C’est la force des films de genre
Séquences partisanes sur le terre-plein en lisière de forêt
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