Pendant treize ans, je n'ai vu qu'une seule personne : mon geôlier. Et il a toujours gardé son visage masqué. Je devais déchiffrer son humeur aux mouvements de son corps : je suis devenu doué pour ça. Et aussi pour repérer ce que les autres ne remarquent pas.
[...] le corps a un cerveau bien à lui, qui s'étend sur les milliers de kilomètres de fibres nerveuses qui nous composent. Les mouvements, les postures, sont influencés par des facteurs comme l'éducation, le milieu et l'âge, mais ils sont uniques, tout comme les empreintes digitales