Sébastien Bossi Croci

Sébastien Bossi Croci propose avec son livre de faire partager sa vie différente, celle d’un enfant dit « précoce », terme qu’il n’aime pas, lui préférant d’enfant à haut potentiel, lui donnant le titre de son livre, Funambule Mon parcours d’enfant à haut potentiel. Préfacé par le docteur Olivier Revol, celui qui s’occupa de lui dès la découverte de son potentiel, s’amuse de sa métaphore dans son titre avec ce Funambule. Dans ce récit publié dans la collection Témoignage des éditions Tom Pousse nous allons suivre le quotidien de Sébastien et des situations qu’il n’a pas oublié comme le mobilier de son Psychanalyste Philippe Charmont, lors de sa première visite.

Il y a dans le témoignage de cet homme, un écho intime qui tinte en moi, celui de mon enfant, trouble coïncidence, au demeurant son angoisse fut sa joie de vivre, comme le dit l’auteur, tous ces enfants différents n’ont pas eu ces angoisses qui priva Sébastien Bossi Croci d’une enfance normale. La vie de cet enfant débute lorsqu’il a appris à lire, puis s’en suit son diagnostic où il explique sa vision du mot qui va le suivre presque toute sa vie, précoce, comme je l’ai dit dans mon préambule, Sébastien Bossi Croci et j’approuve cette conception lexical de se définir comme un enfant à haut potentiel, ce qui évite tout amalgame sur la nécessité de croire qu’un précoce peut tout faire et doit obligatoirement tout réussir et être au-dessus des autres, ce qui est différent, il a une pensée différente, car on s’aperçoit que son cerveau fonctionne autrement, le progrès arborera ce principe de différence. Il y a aussi une part obscure de la notion du QI, se limitant à son chiffre, mais comme l’explique Sébastien Bossi Croci, il y a une interaction plus complexe entre ce chiffre et la psychologie de l’enfant qui passe ce test, c’est pour ça que c’est un psychologue qui le fait passer, il faut bien comprendre qu’un nombre ne peut être de droit pour définir un enfant mais un tout qui le fait vivre.

L’angoisse bercera une partie de son enfance, le rendant solitaire à ces études et une charge à sa famille. Mais ce cœur familiale restera unit pour aider cet angoissé, il aura un parcours tortueux, suivit par un psychiatre, des séjours dans des hôpitaux, internat, dans une école spécialiste de ces enfants à hauts potentiels et des voyages en famille ou scolaire. Le chemin tumultueux de ce parcours scolaire est pour cet enfant, une péripétie de la non connaissance, de la non préparation et de l’incapacité des instituteurs, professeurs à gérer la différence, pour beaucoup c’est la classe qui prime et non les élèves qui la font, comme cet exemple lors d’une sortie scolaire, où le professeur dispute notre Sébastien car son mal est invisible, il ne peut voir cette détresse angoissante privant notre auteur de rationalité, il aura cette lucidité de comprendre avec beaucoup d’ironie, une jambe cassée sur pierre aurait valu de ce professeur une compassion mais cette chose impalpable était trop abstraite, mais Sébastien sait que tous ne comprennent pas.

Je m’attarde sur une petite anecdote résumant parfaitement la vie de ces enfants à haut potentiel, lors d’une rédaction, son instituteur lui enleva des points car il aurait utilisé un temps pas encore appris en classe, il faut rentrer dans le moule de cette éducation nationale, déjà finir le programme absolument, le reste n’est que chronophage, c’est oublier l’élève au détriment de l’objectif de terminer ce foutu programme…

Il y a beaucoup à dire sur ce témoignage, sur cette souffrance d’être différent dans cette France archaïque, dans cette scolarité où on nivelle vers le bas, laissant certains de ces élèves dans une prison de savoir et d’objectif bureaucratique !

J’admire cet homme d’avoir eu ce projet d’écrire ce livre témoignage et de sa réussite, cette angoisse d’injustice et de trahison sont pour moi une hypersensibilité, comme cette pensée en arborescence qui le caractérise, l’ayant détourné d’une éducation du par cœur, sans trop d’intérêt, ce qui l’empêcha d’être reçu à ses concours, malgré le travail fourni, mais il trouva sa voix, accompagné par ces proches. Ce livre est juste un témoignage, il n’y a pas de solution miracle mais comme il le dit « Vous ne pouvez pas dire que vous ne saviez pas » en lisant ce livre.

Je finirais par cette phrase tellement délicieuse et si vraie.

« Le funambule n’est jamais seul face au vide. Aidez-le à trouver l’équilibre et à traverser le fil. Aidez- le à vivre tel qu’il est.

Comme vous l’avez compris, c’est lui le funambule !

Sébastien nous raconte son parcours d'enfant à haut potentiel dans les années 80, quand on n'en connaissait encore pas grand chose. De son mal être à l'école jusqu'à ' son entrée dans la vie active, en passant par le diagnostique, les crises d'angoisses, les différents établissements et professeurs et professionnels de santé.



Avec simplicité et précision, Sébastien se refait le film, avec beaucoup d'exemples sur son ressenti, l'incompréhension et les doutes de ses parents, l'impact sur sa famille.

C'est bien illustré, agréable à lire, clair, jamais déprimant, un beau témoignage éclairant pour les personnes qui ne connaissent pas et réconfortant pour les personnes y sont confrontées. Même si j'espère que la prise en charge a évolué !


Lien : http://keskonfe.eklablog.com..

Un témoignage poignant de l'auteur qui met en mots les maux de sa jeunesse avec beaucoup de pudeur et de justesse.

C'est aussi un message d'espoir pour tous les jeunes qui partagent son vécu : Sébastien Bossi Croci est un bel exemple de résilience. Même si son chemin a été difficile, il veut que l'on entende que le haut potentiel (ou la précocité) est une véritable chance. C'est aussi un appel à la responsabilité de chacune et chacun à travers la conclusion de son ouvrage : "vous ne pourrez plus dire que vous ne saviez pas".

Concernée par le sujet, j'ai suivi et vécu pas à pas le chemin de l'auteur tellement il est un "copié/collé" du chemin de mon fils.

Préfacé par le Docteur Olivier Revol, je continue à le recommander aux parents des jeunes que je reçois pour l'espoir qu'il apporte.

J'ai reçu ce livre dans le cadre de l'opération Masse critique, et j'étais très impatiente de le lire. Enfant haut potentiel non diagnostiquée, j'attendais (comme beaucoup de lecteurs de ce livre je pense) de me retrouver dans certains anecdotes, certains ressentis de mon enfance.

Malheureusement, j'ai pour ma part eu énormément de mal à en venir à bout (et pourtant, il est court). C'est délicat de commenter un livre avec lequel on a eu du mal, j'ai bien senti que Sébastien y avait tout mis de lui, mais rien à faire! J'avais l'impression d'écouter les confidences d'un ami déprimé et un peu éméché... Il tourne en boucle sur certains thèmes (mentionnant par exemple une page sur quatre que sa mère était médecin). Annonce un drame à grands renforts d'adverbes et de superlatifs, pour ensuite ne traiter l'anecdote que comme un fait sans importance, expédié en une ligne.

Le style est celui d'un lycéen studieux qui se prendrait pour le jeune Werther: grandiloquent, parfois lourd ou inutilement ampoulé. Sur le fond pas d'analyse de ce qu'est réellement être un HP, mais une collection de bribes parfois peu cohérentes. Le lecteur apprendra à quel point tel ou tel psy consulté est renommé, mais ne saura pas grand'chose de l'accompagnement.

On ressent néanmoins parfaitement, à la lecture, la souffrance et l'angoisse de cet enfant, que l'adulte d'aujourd'hui semble encore porter comme une croix. Et il est certain que chaque HP y retrouvera un peu de lui-même (ah, les enseignants qui ne comprennent pas.. les parents désemparés..). Une tranche de vie servie nature, un peu trop à mon goût...

Un témoignage d'un enfant "précoce" ou à Haut potentiel. Sébastien nous permet de lire son passé pour mieux comprendre les individus qui devront vivre avec ce nom écrit sur leur front, mais sans réel aide ou soutient.

Pour ma part j'avais envi de découvrir le parcours de l'auteur pour voir des similitudes avec mon petit frère et moi. De similitude en similitude, ça n'a pas été simple, qu'à la fin j'ai été de soulagé par ces mots de l'auteur : "de relire ces moments m'ont tiré quelques larmes". On a pas grandit et vécu le système scolaire à la même époques, et c'est là où on voit tout le mal de ces changements d'apprentissage.

En effet,ça n'a pas été le collège pour ma part, mais la maternelle et le lycée, pour mon petit frère la primaire. Comme quoi il y a bien un soucis dès la scolarisation. C'est quelque chose de tellement fondamental qu'il ne devrait pas être changé d' années en années par le bon vouloir de certains...

Ce témoignage nous montre les dégâts que de mauvais professeurs (mal préparés) peuvent engendrer, et vue notre monde , les hauts potentiels seront de plus en plus nombreux et le système n'est pas préparé.

Ce récits ne montre pas, comme le dit l'auteur, ce qu'est un haut potentiel, comme une définition. Non, il montre un cas de HP. Mais des similitudes persistes et permet de pouvoir faire face et de ne pas être démunis.

Merci pour ce témoignage poignant, merci pour ce livre.