Béatrice n’avait pas daigné répondre à mon dernier message. J’aurais peut-être dû lui écrire tout simplement : “Embrasse-moi.” Mais le temps passe et tout doucement la magie de certains mots s’efface. On n’ose plus prononcer ceux avec lesquels tout pourrait recommencer. L’indifférence installe son mur de glace. Il devient chaque jour plus épais, plus lourd et plus large. On cherche en vain la dynamite pour le faire exploser.