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Citation de valleg


Sans se concerter, ils avaient cesser de parler, comme si la puissance de mort de l'endroit les enjoignait au silence. Éblouis de soleil, ils marchèrent l'un derrière l'autre, les yeux tournés vers le sol, vers cette terre de sang. Les crêtes de cette montagne aride avaient été défendues par des hommes habités d'idéal, qui étaient tombés là par milliers, offrant leurs corps sacrifiés pour un futur qu'ils ne connaîtraient jamais. Et deux grands enfants étaient là aujourd'hui, nés de cette tragédie qui les encombrait, comme une charge trop lourde à porter...
...Aujourd'hui, le soleil caressait la terre martyrisée, les rocs blancs éclatés, comme on effleurerait du bout des doigts un cadavre sec. Le vent agitait les branches des pins noirs, tordus d'une souffrance ancienne, figée. Antoine se sentait gonflé du deuil de tous ces hommes, il entendait, porté par le souffle du vent sur les roches, leurs murmures infinis et fraternels.
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