Sheila Heti

Recueil de très courtes histoires qui se veulent drôles, originales et fantaisistes … et que j’ai trouvées d’une superficialité affligeante et desservies par un manque criant de style.



Sans intérêt.

Beaucoup de personnes ont des avis très tranchés sur ce livre - soit très très positifs, soit horrifiés.



De mon côté, je n'ai plus beaucoup de souvenirs du livre, je l'ai lu il y a deux mois, à une période où je m'intéressais à l'auto-fiction. Non seulement cette fiction / mémoire rentrait dans le critère, mais en plus, elle était remarquable dans sa forme plutôt expérimentale.



Je crois que j'ai pris du plaisir à le lire, mais en trouvant cela plutôt superficiel. Par exemple, l'analyse de l'amitié qu'elle entretien avec la peintresse est très intéressante et prenante (et rare en littérature), mais finalement, je n'en ai pas retenu grand chose.



Un ratage partiel de rendez-vous, mais d'autres ont eu des vraies expériences de lecture dans un sens ou dans l'autre.

Dans ce livre, Sheila Heti nous parle de son désir/non-désir d'enfants en liant sur papier toutes ses réflexions, son quotidien, son couple, sa famille.

J'ai mis plusieurs jours avant d'écrire ma chronique car je suis partagée vis-à-vis de ce livre.

Je trouve le fond du livre très intéressant et important. Le non-désir d'enfant n'est pas un thème souvent abordé et trop peu souvent ouvertement assumé. Je me suis retrouvée dans certains de ses questionnements et j'ai beaucoup apprécié l'honnêteté dont l'auteure fait part. La maternité n'est pas toujours évidente pour les femmes, que ce soit un souci mécanique ou psychologique. Le fait d'exprimer, de témoigner de ce que ressentent les femmes « trentenaires-sans-enfant » vis à vis des autres mais aussi d'elle-même permet de mettre en lumière ce sujet encore trop tabou aujourd'hui.



Mais malgré cela, la forme de ce livre m'a parfois enragé. Trop souvent au fil de pages, vous entrez dans une longue complainte narcissique d'une femme de classe moyenne qui, à mes yeux, cherche à se trouver une raison pour être malheureuse. Lorsqu'elle part dans des virées idéologiques, dans ses raisonnements basés sur un jeu de hasard (trois pièces) ou sur les dires d'une voyante ou encore sur la connexion des âmes des femmes de sa famille, j'avoue avoir complètement décroché. J'ai eu trop souvent envie de la secouer, trop souvent eu envie d'arrêter ma lecture.



Je suis contente de l'avoir lu, mais je ne pense pas lire un autre livre de cet auteur.

Qu'est-ce que c'est ? Une Bible postmoderne ? Un roman d'apprentissage ? Une romance ? Un livre sur le deuil ? Sur l'art ? Le flux de pensée d'une personne high on drugs ?



Nous vivons dans le brouillon de Dieu, plein de défauts et qui va bientôt être remplacé par une version définitive.

Mira est dans une école de critiques d'art. Mira est amoureuse d'Annie. Le père de Mira l'aime énormément, mais il meurt, alors son esprit entre dans Mira et ils deviennent une feuille. Etc.



J'ai beaucoup aimé la liberté que prend Sheila Heti dans ce roman, comme si elle écrivait absolument ce qu'elle voulait, avec sérieux et simplicité et beaucoup d'originalité.

C'est souvent carrément farfelu, comme tout ce passage où Mira croit comprendre que l'important est de suivre les traditions familiales et de rejeter les "correcteurs". Sa pensée progresse tantôt par petites spirales, tantôt par ellipses ou bonds.

Je me rends compte en écrivant ça que c'est vraiment très difficile à décrire XD



Bref, si vous cherchez un OVNI littéraire : Pure Colour.

(Malheureusement pas encore traduit en français)

Etrange petites nouvelles un peu cruelles, incongrues mais avec une logique très songeuse. Les personnages évoluent comme dans nos rêves, il y a une logique à leurs mots, à leurs actes, mais pas cartésienne !!! J'ai beaucoup aimé ce tout petit livre, j'en aurais bien lu plus ! Une belle découverte.