Après avoir quitté le Japon, Mlle A. me fit savoir, par une lettre venue d'au-delà des mers, qu'elle s'était plongée sur mes conseils dans le volumineux ouvrage de Proust, et qu'elle avait ressenti, à la lecture d'un certain passage, un ravissement très proche de celui qu'elle avait connu avec moi dans nos instants de plaisir charnel ; apprenant qu'elle avait ainsi découvert comme moi des correspondances entre l’allégresse spirituelle qui naît de la volupté et l'enivrement provoqué par l'art, j'en éprouvai une grande joie.