La répression du jeune mouvement socialiste et anarchiste à la fin de l'ère Meiji préfigurait la montée du militarisme de la fin des années 1920 aux années 1930, puis l'avènement d'un régime de guerre dans le cadre institutionnel établi depuis la promulgation en février 1889 de la constitution du Grand Empire du Japon. Ce lien est symbolisé par le nom du responsable affecté à l'enquête sur l'Affaire, Hiranuma Kiichiro (1867-1952), qui devint en août 1911 vice-ministre de la Justice, et qui finira sa carrière -avant d'être jugé comme criminel de guerre en 1946 - au sommet de l’État, et lancera le projet, en 1939, du "Nouvel ordre en Asie orientale".