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Critiques de Sibylline Meynet (71)
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Rêverie

Je suis Sibylline depuis… je ne saurais dire… Je crois que c’était à l’époque où elle avait un blog, bien avant que son compte Instagram ne voit le jour. J’ai toujours été charmé par son style qui dégage toujours une sérénité et un bien-être qui font un bien fou. Je ne compte plus non plus les nombreuses illustrations que j’ai chez moi de cette talentueuse artiste. Alors bien entendu quand Rêverie a vu le jour, j’étais plus qu’excitée ! Sibylline nous avait déjà offert des fanzines et un artbook mais travailler avec 3DTotal Publishing c’était une autre histoire.



J’ai la version anglaise de Rêverie. Vous avez la chance maintenant de pouvoir trouver l’ouvrage en français, ce qui est franchement génial. Etre traduit, c’est aussi la preuve de son succès. Dans tous les cas, le livre est un objet superbe. Je ne sais pas si les deux versions sont identiques à 100%, mais pour ma part, j’adore le travail réalisé sur la version de 3DTotal Publishing : papier de qualité, page de chapitre en papier opaque et transparent, mis en page élégante, tout est fait pour mettre en avant le travail de l’illustratrice.



Sibylline ne se dévoile pas beaucoup sur le net. J’ai eu la chance de la suivre sur Patreon pendant quelques temps, et elle s’ouvre plus, mais en règle générale, c’est quelqu’un de pudique et de discret. Je trouve que l’on retrouve aussi cela dans ses dessins. Rêverie permet de la comprendre un peu plus, ainsi que son art. Je ne sais pas si elle s’en est rendu compte en écrivant Rêverie, mais je trouve qu’elle nous offre beaucoup d’elle-même. Elle nous ouvre son jardin secret en quelque sorte. On en apprend plus sur son parcours, ses doutes, ses inspirations, ses outils de travail, ses méthodes, ses expérimentations… C’est très instructif. J’adore personnellement voir une œuvre commencer part des doodles sans réelle forme, et ensuite prendre vie avec des traits plus assumés, des couleurs, les détails qui feront toute la différence.



Rêverie est très instructif, mais c’est aussi un livre qui nous offre de nombreuses illustrations. Pour suivre Sibylline depuis longtemps, j’ai été très heureuse de voir des dessins inédits, mais aussi d’autres que j’ai sur mes murs, ou bien que j’ai découvert sur ses réseaux. Rêverie n’est cependant pas un artbook. Si vous vous attendez à ne voir que des illustrations, ce n’est pas le cas, nous sommes bien ici dans une œuvre qui parle de l’artiste et de son art sous toutes les coutures.



Je ne suis peut-être pas très objective, car j’adore notre jeune artiste, mais clairement, c’est un livre que j’ai eu plaisir à lire et à explorer. C’est un peu comme pousser la porte d’un atelier et d’être la petite souris qui observe l’artiste en secret. Une entrée dans un monde que j’affectionne et qui je l’espère permettra à Sibylline de trouver encore plus de personnes sensibles à son univers.

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Silencieuse(s)

Silencieuses, ces jeunes femmes l’étaient jusqu’alors. Cette bande dessinée destinée à un public d’adultes et d’adolescents, sensibilise et dénonce le harcèlement de rue. Incontestablement d’actualité, » Silencieuse(s) « est parue en 2017 aux éditions Perspectivesart9. Sous la plume de Salomé Joly et les illustrations de Sibylline Meynet, le lecteur suit les histoires croisées de plusieurs jeunes femmes, victimes de ses comportements et paroles déplacées de la part des hommes.

p. 17 : » – Soulève ta jupe ! Hé !! Soulève ta jupe j’ai dit ! «

Elles sont étudiantes, elles sont jeunes, elles sont belles, mais elles sont surtout des femmes. Et en tant que telles, elles sont les inlassables cibles du harcèlement de rue. Anaïs, Zoé, Julie, Lana, Agathe, etc… sont âgées de 16 à 35 ans et vivent en France, en Belgique et en Suisse. Ces témoignages sont inspirés de faits réels, et chacune des lectrices se reconnaîtra dans ces situations, malheureusement banales, mais non moins graves. A la terrasse d’un café, dans le bus, dans le métro, ou tout simplement dans la rue, au vue et au su de tous, le harcèlement est là.

p. 42 : » Je me suis fait harceler, tout le monde a vu la scène dans le métro, mais personne n’a rien fait, aucune réaction… «

Phénomène de société intemporel et universel, le harcèlement de rue a longtemps été tu. C’est ainsi que la grand-mère de l’une des protagonistes raconte qu’à son époque déjà, les femmes devaient non seulement y faire face, mais également faire profil bas. Aujourd’hui, les femmes n’ont plus la même influence dans les espaces publics. Si dans cette bande dessinée certaines femmes adaptent leur comportement ou leur tenue vestimentaire en fonction des lieux qu’elles vont traverser, d’autres au contraire se rebiffent et s’imposent.

Cet ouvrage est avant tout la dénonciation de la banalisation de ces comportements inacceptables et intolérables, que la société peine à endiguer. Non seulement les auteures de cette bande dessinée nous montrent l’inaction des témoins de ce genre de scènes, mais bien pire encore, certains le cautionne, prétextant la volonté de la femme de toujours vouloir se positionner en tant que victime !

p. 74 : » Mais les filles qui se font suivre, c’est pas non plus pour rien. Il y a bien quelque chose derrière… leur tenue par exemple. Les femmes sont de plus en plus paranos. Elles croient que le monde entier, surtout les hommes, leur en veulent… «

Preuve en est que le chemin sera encore long avant une prise de conscience et un réel changement des mentalités… masculines ! En tout cas, ce livre a pour vocation d’amener à la prise de parole et d’inciter à la discussion. Les femmes ainsi victimes de ces comportements doivent avant déculpabiliser devant une société léthargique et non efficace face à ce problème. Ce sont des actes qui ne sont pas anodins, et ici, dans ce livre, il en explique les conséquences psychologiques sur les victimes.

p. 101 : » Nous ne sommes pas coupables. Nous sommes victimes. «

Le thème abordé est très fort et engagé. Les illustrations colorées dans des tons mauves-orangés contrastent habilement avec la gravité du sujet. Le harcèlement de rue est rarement présent dans la littérature et d’autant plus dans les albums illustrés. Le pari était risqué de rendre crédible le témoignage de ces femmes dans un ouvrage aussi court et où les paroles sont réduites par la force du format. C’est un ouvrage qui mériterait de se retrouver notamment dans toutes les bibliothèques et CDI des établissements scolaires, en accompagnement d’un débat encadré.
Lien : https://missbook85.wordpress..
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Silencieuse(s)

L'histoire d'un groupe de jeunes femmes victimes de harcèlement de rue.

Si les goujats et autres pervers ne sont pas récents, cette BD appuie sur une partie "arriérée" de la population / société qui accepte ou favorise ces comportements. Des injonctions religieuses plaçant "la barbe" au dessus de la femme, aux familles des victimes préconisant la retenue et l'autocensure comportementale ou vestimentaire, en passant par la victime elle-même, prête à toutes les parades pour éviter de subir à nouveau (croyant d'ailleurs à tort "provoquer") brimades ou remarques, gestes non consentis ou violences physiques. Changer d'habits ? Changer de trajet ? Changer de comportement ? Là n'est pas la solution. Ces jeunes femmes vont faire bouger les mentalités (quelle utopie..) en se regroupant et en faisant front.

Cette BD pourra permettre de libérer la parole auprès des jeunes gens, et de faire comprendre aux uns qu'il convient de respecter autrui, aux autres que ces comportements tombent sous le coup de la Loi et doivent être refusés et signalés.

Un tome que j'ai tout de même trouvé un peu geignard et caricatural, mais le message passera sans problème.
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Silencieuse(s)

Dans cette BD, aux douces teintes qui tranchent avec le fond, l’autrice évoque, à travers différentes femmes qui pourraient être vous, votre sœur, votre cousine, votre amie, le harcèlement de rue. Cette violence faite aux femmes au quotidien, cette violence qui les oblige à rester que le qui-vive, à rentrer chez elles en urgence pour se changer et éviter les sifflements (en vain d’ailleurs puisque le problème n’est jamais la tenue, mais bien le comportement de certains hommes), qui les fait douter de cet achat plaisir qui engendre des « chattes à talon » sur leur passage… Cette violence du quotidien orchestrée par des hommes qui estiment légitime de se frotter dans le métro à une femme, de la suivre dans la rue, de la harceler pour obtenir son numéro, de l’insulter, et de la siffler comme un maître qui appelle son animal…



Un harcèlement de rue déjà affreux à subir mais dont la force est décuplée par cette difficulté à en parler autour de soi. Car dans cette culture du viol omniprésente, il est coutume d’entendre les gens, souvent des hommes, parfois des femmes qui ont intégré la misogynie ambiante, justifier tous ces comportements déplacés en rejetant la faute sur les femmes ! Accuser la victime, justifier le coupable… Une tradition un peu trop présente dans notre société et qui est dénoncée ici avec beaucoup de justesse. En tant que femme, j’ai ressenti une telle indignation devant ces scènes intolérables, mais des scènes tellement banales, des situations auxquelles chaque femme assistera au moins une fois dans sa vie et dont elle sera la victime.



À cet égard, Silencieus(e)s est le genre de livre qui me semble indispensable pour libérer la parole, pour montrer à chaque femme qu’elle n’est pas seule et que le harcèlement de rue n’est pas, contrairement à ce que certains aimeraient leur faire croire, leur faute. J’ai également trouvé très intéressante la manière dont les femmes de ce livre s’entraident, s’écoutent et se soutiennent, tout comme le choix de l’autrice d’inclure des hommes bienveillants et à l’écoute des témoignages de leur amie, de leur petite amie, de leur fille…



Parce que ce n’est qu’en sensibilisant tout le monde qu’on pourra espérer faire un jour bouger les choses, je vous conseille de lire et partager cette BD autour de vous ! Accessible, elle dénonce en images, et par l’exemple, un problème de société qui touche les femmes, mais qui nous concerne tous.
Lien : https://lightandsmell.wordpr..
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Silencieuse(s)

De nombreuses femmes ont été agressées dans les lieux publics par des hommes.

La liste de ces méfaits est longue : attouchement, harcèlement ou encore exhibitionnisme...



Et pourtant, elles sont peu nombreuses à en parler car en définitive c'est un peu comme si la société entérinée un passe droit et faisait ainsi reposer sur les femmes l'humiliation et la honte.



Cette bande dessinée dresse le portrait de quelques unes, elle offre ainsi des situations variées, et rend visible ces situations choquantes.



Il y a l'indifférence des passants et même l'accusation de provocation faite aux victimes.



Alors que faut-il faire ? Le livre propose quelques pistes, il s'agit principalement de briser le silence et de se rassembler afin d'oser demander le droit de se déplacer sans risquer une agression.



L'exemple le plus marquant du livre est peut-être celui du père persuadé que sa fille ne risque rien et qui va devoir revoir ses croyances.



Un ouvrage indispensable pour débattre et défendre une société de liberté.



Les illustrations par leur trait simple et les décors ordinaires montrent que nous sommes tous concernés.



A partager !
Lien : http://www.nouveautes-jeunes..
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Silencieuse(s)

BD utile pour les jeunes afin de comprendre le harcèlement de rue que subissent les femmes, parfois quotidiennement par des paroles et/ou des actes. Le dessin et les coloris rendent cette BD très abordable et il n'en faut pas plus pour comprendre de quoi il en ressort pour ces différentes jeunes femmes. Evidemment, il ne faut pas généraliser : tous les hommes ne sont pas des malades et pervers du slip. J'ai trouvé cette BD par contre, trop linéaire, c'est une succession de témoignages qui fait réfléchir les plus jeunes et ouvrir le débat.
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Silencieuse(s)

Salomé Joly est à l'initiative de cette bande dessinée. Lorsqu'elle avait 18 ans, elle avait fait un travail sur le harcèlement de rue. Elle avait écrit un journal intime d'une jeune fille qui décrit des remarques et actions déplacées d'hommes. Au préalable, elle avait été sur internet, discuté avec des amis, des proches pour recueillir des témoignages. Certaines histoires ont été choisi et mis dans les mots d'une héroïne fictive nommée Anaïs à travers son journal intime. C'est la base de la bande dessinée qui a été adaptée par l'illustratrice Sibylline Meynet. 



Toutes les histoires racontées sont tirées de faits réels. Les insultes comme "Chatte à talons" existe vraiment. Des agressions quotidiennes qui certains trouvent sans importance où que la réaction des femmes est exagérée. D'ailleurs, cela est abordé dans la bande dessinée à travers le regard d'adultes qui disent que dès que l'on fait des compliments à des femmes elles le prennent mal. Et si elles entendent certaines choses c'est qu'elle le provoque également. Qui n'a jamais entendu que si une femme qui porte une jupe se fait violer, c'est normal. Elle l'aurait cherché. Quand elle disent non, cela veut dire non. Et absolument rien d'autre. Rien ne justifie et n'autorise d'abuser de quelqu'un.



Beaucoup banalisent et légitiment ces agressions et le harcèlement. Se faire insulter ne doit pas une chose normale et il est important d'en parler. Par chance, on commence à parler de plus en plus du harcèlement de rue. Par exemple au Japon, il y a des wagons qui sont réservés aux femmes pour éviter tout frottage. La RATP, depuis 2005, mène des campagnes contre le harcèlement dans le métro, principalement.  



Cette bande dessinée est la premier travail de Sibylline Meynet. L'illustratrice qui travaille aussi bien pour Microsoft que Netflix appose ces douce couleurs à cette histoire toute féminine. Les roses orangés côtoient le mauve et le rouge intense avec une grande harmonie. L'univers est pleine de vie de dynamisme malgré le sujet traité. Les pages se tournent assez vite avec une certaine colère face aux situations trop banales. Toutefois, l'ouvrage est un peu court. Certains aspects plus personnels sur les demoiselles auraient pu être développés comme d'autres thématiques. D'ailleurs quelques portes sont ouvertes sur des relations amoureuses qui ne sont que montrées vite fait. C'est bien dommage. Je serais bien restée une cinquantaine de pages de plus avec elles. 



Une bande dessinée à mettre dans les mains aussi bien des demoiselles que de ces messieurs qui se croient souvent trop irrésistible pour accepter un refus.Il ne faut pas garder le silence et dire non au harcèlement de rue.  
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Rêverie

Sibylline Meynet est une artiste que j'affectionne beaucoup et dont je suis le travail depuis plusieurs années. C'est donc avec grand bonheur que je me suis plongée dans ce magnifique artbook.



Elle y évoque son parcours, ses débuts et la difficulté de se faire une place. Au fil des pages, nous découvrons également son espace de travail et ses outils ainsi que ses sources d'inspiration ou encore ses choix concernant ses créations.



Ses superbes illustrations, qui font la part belle aux femmes, parsèment les pages de cet ouvrage qui est un vrai régal pour les yeux à parcourir.



Une lecture inspirante et enrichissante grâce à ses nombreux conseils accompagnés de tutos.



Un très bel objet livre. 
Lien : https://mesechappeeslivresqu..
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Silencieuse(s)

Résumé : Anaïs, Mahé, Zoé, Julie, autant de prénoms de jeunes femmes qui souhaitent vivre librement leur vie, mais sont victimes du harcèlement de rue, presque quotidiennement.



Mon avis : Une BD indispensable car elle met des mots sur des situations qui deviennent banales et tues, alors qu’elles doivent être dénoncées.

Le lecteur suit le quotidien de jeunes filles, des amies, des filles, des sœurs, des petites amies. Toutes vivent le harcèlement de rue, qu’elles portent une jupe, des talons, ou soient assises dans un café ou dans le métro.

Elles vivent dans la honte, la culpabilité, la peur quand elles sont suivies, menacées ou insultées. Souvent, elles se taisent, car elles ne reçoivent pas de compréhension de la part de leurs proches, alors qu’au contraire elles doivent oser en parler, car ces situations ne sont pas normales, et elles en sont les victimes.



Une BD indispensable pour que les femmes sortent du silence et osent dénoncer ses situations.




Lien : http://docbird.over-blog.com..
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Silencieuse(s)

Voilà une BD que je voulais lire depuis longtemps, qui se lit pourtant juste en quelques minutes. Il s'agit d'Anaïs, Zoé, Julie, Marion, Solène: des jeunes filles qui subissent le harcèlement de rue.

Les récits se succèdent, avec des anecdotes différentes qui sont parfois liées par les personnages qui se croisent, mais pas forcément justement.

Les dessins sont frais, très simples, réalistes et j'ai bien aimé le travail sur les émotions des personnages.



Cependant je suis un peu déçue par le manque de "chute": une des filles crée un blog pour parler du sujet, mais au final rien ne se passe... On imagine que toutes les filles se rencontrent à la fin, mais l'histoire est finie. C'est un livre qui est fait pour dénoncer, pas pour trouver une solution, des astuces. C'est ce qui m'a manqué, mais apparemment ce n'était pas les objectifs du début! J'ai trouvé aussi dommage que toutes les filles victimes de harcèlement de rue soient jeunes, minces et jolies. Pas besoin de porter une jupe ou des talons, ça on l'aura compris, mais pas besoin non plus d'être un canon pour vivre cela. Et ça, c'est dommage de ne pas l'avoir davantage montré.



Cette BD a au moins le mérite de parler d'un sujet qu'on aborde peu, mais que toutes les filles connaissent. Et pour ça, merci les auteures!
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Silencieuse(s)

C'est une chronique sociale qui se situe pile dans l'air du moment où il faut partir à la chasse de tout les lourdeaux qui traînent dans nos rues et qui importunent toutes ces charmantes demoiselles qui souffrent véritablement en silence. Bientôt, le harcèlement de rue sera une infraction passible de peine de justice. Il sera alors strictement interdit de faire ce genre de drague mal placé.



Personnellement dans mon milieu professionnel, je ne fais plus la bise à mes collègues féminines sauf si on me tend la joue où je fais alors une exception. Il faut savoir s'adapter à son époque post-Weintstein. C'est un peu triste mais c'est comme cela.



Cette bd nous montre une succession de jeunes filles qui connaissent toutes des insultes ou pire encore, elles sont suivies. Chaque homme que l'on croise devient une menace potentielle. Bien sûr, on montrera également la majorité silencieuse: celle qui observe et ne fait rien ou pire encore essaye de justifier ces actions par les vêtements trop courts portés par ces demoiselles comme si elles ne pouvaient pas s'habiller comme elles le souhaitaient (le fameux appel au viol comme si elles le voulaient).



A la base, c'était un blog où il y avait le recueil de différentes histoires. Bref, cette bd est tirée malheureusement de faits réels. Cependant, cette compilation donne une forte mauvaise image de la région parisienne où il ne fait plus bon glaner dans le métro. Face à ces agressions quotidiennes, il fallait réagir et cela sera chose faite. La peur va changer de camp. Mais à quel prix ?
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Silencieuse(s)

Énorme coup de cœur pour cette bande dessinée qui dénonce le harcèlement de rue. Trop de femmes sont insultées, sifflées, agressées et parfois même violées. Malheureusement ces victimes de harcèlement ont honte et pensent même que c’est de leur faute, elles reste silencieuses. Mais stop ! Une femme ne devrait pas avoir peur de s’habiller ou se maquiller comme bon lui semble. Elle est libre de ses choix. A l’heure actuelle, beaucoup de victimes se sont tues. C’est pour cela que j’aime ce genre de livres qui dénoncent et réussissent parfois à faire sortir les victimes de leurs silences. A cause de ces harcèlements, les victimes sont brisées, en font des cauchemars et n’osent plus être les mêmes. Détruites de l’intérieur, elles s’enferment dans une bulle et tentent de ne plus y penser. Ce genre de comportement est inadmissible et doit être puni. N’ayez pas honte d’être vous-même, ni de dénoncer si vous avez été harcelé(e).





Sans parler du sujet de la BD, les graphismes sont magnifiques et les dialogues réfléchis afin de laisser place à plusieurs situations de harcèlement. On y retrouve donc plusieurs femmes qui sont : Anaïs, Mahé, Zoé, Julie, Lana, Agathe, Marion et Solène. Elles ont des réactions différentes face au harcèlement qu’elles ont subi, qu’il est intéressant d’analyser. Mais on le voit bien dans chacun des profils, parler leur a fait du bien.
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Silencieuse(s)

Une BD traitant d'un sujet sensible que j'ai eu plaisir à lire. L'auteur a tenté de nous montrer ce qui se passe dans la vie et dans la tête de ces jeunes filles harcelées, humiliées dans la rue par des hommes qui devraient avoir honte de leur comportement. J'ai beaucoup aimé cet ouvrage que j'ai trouvé parfait. Dans le livre on nous montre le point de vue de plusieurs personnes : celui d'un père jugeant la jupe de sa fille provocante, celui d'un petit ami outré et évidemment celui des jeunes femmes victimes de ces atrocités.
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Silencieuse(s)

Histoires croisées sur le harcèlement de rue dont sont victimes les filles et femmes au quotidien, sans qu'elles n'osent se révolter...

Sujet d'actualité, BD intéressante.
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Silencieuse(s)

La dure vie des femmes...



Cette BD réaliste,nous montre la vie des femmes et des jeunes femmes en témoignant de leurs agressions sexuelles. Ces filles sont toutes différentes, elles ne nous parlent pas d'une histoire entière mais de petits bouts de leurs agressions et des avis des personnes qui les entourent. Nous ne connaissons pas leur identité ou leur vie, pour vraiment rester concentrés sur leurs sentiments. Par exemple, un des témoignages qui m'a particulièrement interpellée est celui d'une jeune fille, qui va manger chez des amis de ses parents(avec eux). Elle explique au père de la famille qu'elle s'est fait suivre par un homme récemment et il a une réaction que beaucoup de personnes peuvent avoir...

J'ai adoré !! Même si, j'aurais aimé une histoire un peu plus "concrète". Cette BD m'a touchée, car elle aborde un sujet tabou, les préjugés des gens, la réalité que des millions de femmes, hommes endurent chaque jour ;elle est très réaliste, et dans ce cas, ouvrir les yeux de personne ayant des préjugés, qui pensent que la victime l'a cherché ;mais elle ne montre pas que des points négatifs mais aussi les proches aidant les personnages victimes. Cette bande dessinée s'adresse aux filles, aux garçons en âge de comprendre ce qu'est une agression



Je pense en quelques mots que cette BD est intéressante mais dommage qu'elle soit un peu ennuyante du fait qu'il n'y ait pas d'histoire avec une/deux personnages principales. 4/5

Lou Anne, 2nd Mistral





2nde Noroit , Théo



Insultes, remarques perverses, tels sont ces mots crachés à son passage. Mais elle fait semblant de ne rien entendre. Comme toujours. Avec le recul ce n'est pas grand chose... "Elles"; c'est Anaïs, Mahé, Zoé, et Julie. Ce sont toutes ces filles qui font exprès d'oublier en s'en rappelant le lendemain au point qu'elles troqueront leurs jupes pour un pantalon...

Ce sont toutes ces filles qui sont victimes de ce genre d'agression qui sont représentées par ces quatre jeunes filles : Anaïs, Mahé, Zoé et Julie. Elles sont toutes des filles "banales" au premier regard, pour tous, des jeunes filles comme les autres sauf pour certains...

Salomé Joly, une jeune auteure, étudiante dans sa vie, s'inspire de faits réels pour les retranscrire dans ses livres ouverts à tout public. Portée par une écriture insistante, elle fait passer ces genres de message qu'il ne faut pas oublier : le Respect.
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Silencieuse(s)

Une bande dessinée a grande vertu pédagogique sur le harcèlement de rue. Des histoires croisées de jeunes femmes victimes.

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Silencieuse(s)

Aujourd'hui, des femmes subissent du harcèlement de rue (certaines quotidiennement), et ne savent plus comment se comporter, s'habiller, pour pouvoir sortir tranquillement.

Mais non, l'habit n'y fait rien ! En pantalon, ou un jupe, c'est le même cirque ! Certains hommes ne savent visiblement pas comment se tenir en société, mais ce n'est nullement la faute des femmes. Quand je vois un bel homme dans la rue, je ne me mets pas à le siffler, ou à le suivre en lui demandant son numéro avec insistance.



J'avais été effarée d'entendre des hommes se demander, où se situait le harcèlement de rue par rapport à une simple drague. Cela me semble pourtant pas si compliqué :

- L'insistance pour commencer. Quand une femme dit ou montre qu'elle n'est pas intéressée, faut lâcher l'affaire !

- Les insultes et la vulgarité. Non, je ne rêve pas qu'on me demande si je mouille, qu'on me propose dès la première phrase d'aller baiser, ou qu'on me qualifie de "bonne".

Je n'ai rien contre la drague (même si ça ne m'intéresse pas), mais le harcèlement de rue n'en est pas ! Et loin s'en faut !



Pour ce qui est de cette bande dessinée, je l'ai trouvée très juste. Elle dépeint très bien ce que vivent les femmes. Il ne faut pas le banaliser. Il ne faut pas culpabiliser. Et cette lecture permet de remettre les choses dans le bon ordre. On ne se fait pas harceler parce qu'on est provocante, mais uniquement parce que le harceleur ne sait pas comment se comporter. Et je reste gentille en disant ça.

Bref, une bande dessinée à lire et à faire lire... aux femmes, aux hommes, aux jeunes, aux moins jeunes... à tout le monde quoi !
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Silencieuse(s)

« Silencieuses », les aventures indésirées et subies de huit femmes, qui nous prouvent l'importance de parler, de dénoncer.



Cette BD a pour auteure Salomé Joly et pour dessinatrice Sibylline-Meynet.

Anaïs, Mahé, Zoé, Julie, Lana, Agathe, Marion et Solène. Voici les noms des huit jeunes femmes dépeintes dans cette œuvre. Ces huit jeunes personnes ont toutes des différences; que ce soit d'ordre physique, de vocations professionnels ou encore de centres d'intérêt. Pourtant, ces jeunes femmes ont le point commun d'avoir fait l'expérience du harcèlement de rue, ou bien de situations qui s'en approchent fortement. Dans cette BD, ces huit personnages féminins au profils différents vont devoir apprendre à dénoncer ce qu'elle subissent quotidiennement, ne pas avoir peur d'en faire part, ne pas en avoir honte, ne pas prendre ces situations comme le lot quotidien de toutes femmes.



J'ai aimé tous les aspects de cette BD, du propos dénoncé à la manière dont les personnages sont reliés et l'esthétique de l'univers mis en place, tout m'a énormément plu.

Commençons par l'esthétique de l’œuvre dont les couleurs sobres mais marquées apportent un véritable style à l'histoire, et donne une ambiance bien encrée à cet univers.

Pour donner un exemple de l'intelligence de l'utilisation des couleurs, je pourrais parler du traitement du rouge, utilisé pour décrire le danger. Dès que les tons deviennent rouges ou rosés, cela veut dire que nous sommes en train de constater que la jeune femme sur laquelle l’histoire se concentre au moment-même, vit la situation qu’elle aura à dénoncer plus tard, à sa manière.



Continuons d’ailleurs sur cet aspect-ci du livre : la transition des personnages. J’ai trouvé très agréable la manière dont chacun des profils des femmes sont amenés : l’une est mentionnée de manière toujours différente, vers la fin de l’histoire d’une autre (ce qui veut dire qu’elles se connaissent), et celle mentionnée sera la suivante dont on pourra suivre l’aventure. En plus de la fluidité que ces transitions apportent à l’œuvre, j’ai aimé le fait qu’elles amènent cette couche de lecture implicite, qui porte un message profond et dur lorsqu’on y réfléchi : toutes les femmes que nous connaissons, de près ou de loin, a eu a subir au moins une fois le harcèlement de rue. Cependant, ce système transitif est abandonné quand on passe de Julie à Lana et de Lana à Agathe, pour être finalement repris quand on passe de Agathe à Marion. C’est là la seule chose que j’ai trouver dommage, car cela laisse Lana comme « seule » au milieu de ces filles, et que cela provoque une coupure assez illogique dans le système de narration.



Finissons à présent sur l’aspect le plus important de cette œuvre littéraire : l’information et le message qu’elle apporte. Si je devais décrire cette BD en un mot, je dirais qu’elle peut être utile ; utile à toutes les femmes ou personnes à qui les situations décrites sont arrivés, et qui n’ont pas su comment réagir, pas su comment en parler, gardant un sentiment de peur ou de honte. Utile également à toutes les personnes à qui une situation similaire n’est jamais arrivée (la gente masculine étant la plus chanceuse), et qui ne sont donc pas vraiment informées sur le ressenti que peuvent avoir les gens qui subissent ceci quotidiennement. Car il est dur de comprendre et de compatir lorsqu’on n’en a pas fait l’expérience. Il est dur d’apprendre à se poser dans un statut de victime lorsqu’on à honte ou lorsqu’on est porté fautif. Et il est tout particulièrement dur de dénoncer ces situations comme quelque chose d’anormal, quand celles ci se passent tous les jours, partout dans le monde pour presque tout le monde.

Le harcèlement de rue est rentré dans le quotidien des femmes, ce qui fait que certaines d’entre elles ne cherchent même plus à parler de cela comme quelque chose qu’elles n’auraient pas à subir, parce qu’après tout, qu’est-ce qu’on peut y faire ?

Ce livre confirme et apprend qu’il nous restera toujours le droit de parler et de dénoncer, le droit de dire que nous ne sommes pas d’accord et que ce n’est en aucun cas de notre faute.

Je recommande cette œuvre car elle est bien écrite, car sa narration est agréable, car les personnages sont touchants et que son esthétique est réfléchie et originale.

Mais surtout, je recommande cette œuvre à toutes celles et ceux qui n’ont pas réussi à parler, et à toutes celles et ceux qui n’ont pas réussi à comprendre, lorsqu’on a tenté de leur parler.

Coline Laget, seconde 13.
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Silencieuse(s)

J'adore ce livre et ça met en avant le harcèlement dans la rue.

Par Vv
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Silencieuse(s)

Franchement génial!

Ce livre raconte plusieurs histoires, des jeunes filles (étudiantes) qui se font harceler dans la rue ( c'est le harcèlement de rue).

Lorsque j'ai lu ce livre, au début je trouvais cela plutôt ennuyant, mais en fin de compte je l'ai trouvé intéressant car je pense que c'est bien de parler du harcèlement. Les personnages se ressemblent tous car elles ont les même problèmes (Elle sont victimes de harcèlement de rue). Mais à la fin tout s'arrange pour elles. C'est intéressant parce que ce livre parle des problèmes que des jeunes filles ont, et ça leur apprend à en parler à leurs proches



Maxence
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