UN AUTRE LOIN
II
Extrait 3
c’est une route qui s’abandonne au pas
comme la marée montante
à son espoir de la plage
je suis au fond de la mer
les vagues suscitent des flammes
des ombres éclatent sur mon visage
produisant une symphonie
que renouvellent mes lèvres closes
et l’oscillation de mon torse
qui suit le va-et-vient
où irais-je comme ça
l’obscurité jaillit de ce qui dure et n’est pas
je vogue à la dérive par tremblement d’absence
par signes et habitudes et par mémoire
de naufrages
comment rejoindre le centre
j’essaie d’approcher un rivage familier
qui s’étend dans la brume
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