Silvio Cadelo

Un artiste italien qui m'a toujours fasciné. Dommage que l'édition française ne le traduise et produise pas... Ses dessins d'aubergines sont fantastiques. C'est le seul artiste que je connaisse qui fasse des aubergines aussi réalistes!

Envie de chien 1

Cadelo invente un personnage aérien, solitaire. On le voit évoluer dans un décor qui nous semble familier, mais l'ensemble est plus une invention surréaliste. Le projet se construit de manière atypique, Cadelo partant de lettres de lecteur mettant en scène son personnage. Le personnage a une apparence plus animal qu'humaine, il a des instincts primitifs, oscillant entre violence et tendresse, ses jambes se rejoignent pour n'en former qu'une, il est hermaphrodite. Yug le lézard est un compagnon étrange, unes sorte de passeur de rêve. C'est une généalogie curieuse, on est en pleine étrangeté.

L'inventivité de Cadelo est toujours aussi surprenante, déroutante. La plongée dans cet univers onirique est encore plus délirante. On a parfois l'impression de lire un poème, et que l'auteur se perd dans son personnage, que sa création même est comme un arrachement de sa propre chair. La palette de l'auteur est plus complexe, plus sombre, il utilise parfois le noir et blanc. On regrette qu'aucun ouvrage de cet auteur ne soit plus disponible actuellement.

Cette deuxième intégrale des œuvres d’Alejandro Jodorowsky regroupe des œuvres parfois vertigineuses, parfois sombres, tantôt science-fictives, tantôt Fantasy, mais qui sont toutes porteuses de la patte exceptionnelle du scénariste, à laquelle les dessinateurs mêlent pour donner un résultat marquant !

Chronique complète et détaillée sur le blog.
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Mélanie est une belle jeune fille rousse. Son père est le jardinier d’un châtelain. Pour le seizième anniversaire de sa fille adorée, il lui offre une graine d’une plante inconnue, lui expliquant que si Mélanie en prend grand soin, cette plante la suivra toute sa vie. Mélanie, douce et attentionnée soigne la graine qui devient une plante. La jeune plante observe les ébats de Mélanie qui est l’amante du fils du châtelain. Elle respire et et apprécie les effluves sensuelles de l’amour et ressent ses premiers émois. Un soir, Mélanie endormie est séduite par le parfum de la fleur et rendue somnambule par les fragrances de la fleur se lève et fait l’amour avec le végétal. Troublée à son réveil, Mélanie ne veut plus de cette fleur, elle dit à son père que cette plante est vivante. En bon jardinier, celui-ci lui répond à juste titre que toutes les plants sont vivantes. Son père lui reprend la fleur mais la châtelaine lui demande de la poser sur le balcon de sa chambre. A son tour, troublée par la plante, elle la donne à une amie qui la donnera à une autre femme qui l’apportera dans un couvent. Mais Mélanie ne peut oublier sa fleur et part désespérément à sa recherche…



Cela fait longtemps que je rêvais de lire cette bande dessinée. Rééditée, j’espérais qu’elle soit publiée en version numérique mais elle ne l’a jamais été. Alors, ne résistant plus à la tentation de la lire, j’ai craqué pour la version papier. Ca faisait pas mal de temps que je n’avais lu une bande dessinée en tenant un album dans mes mains. Je ne regrette pas mon achat. Le livre est magnifique, dans un grand format. La qualité d’impression est remarquable. Le scénario est très original. C’est sensuel, poétique, surprenant. Les dessins sont merveilleux. Mélanie est magnifique. Le trait est digne des grands maître de la bande dessinée érotique italienne tel que Manara. Tout est douceur, sensualité, avec une pointe d’humour. C’est assurément du bel érotisme, distingué, sans trivialité. J’ai vraiment aimé cette bande dessinée à réserver à un public d’adulte. J’ai aussi eu du plaisir à retrouver le média papier avec ce livre d’une grande qualité. Bref, je ne peux que vous conseiller de découvrir cette bande dessinée originale.

Le trait clair et élégant du dessinateur italien s’adapte parfaitement à cet heureux mélange des genres, surprenant, parfois naïf, souvent déroutant et finalement rare. La narration, tenue tel un journal par la plante anthropomorphe, est peut-être le choix le moins convaincant, puisqu’elle alourdit un peu certaines cases et le rythme de l’album en général.
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Le pitch de base est étonnant, la BD l'est tout autant. Disons que je ne m'attendais pas à ce genre d'histoire qui semble tenir du conte métaphorique, même si je n'ai pas compris l'issue de celui-ci. Est-ce une question de genre (hommes/femmes) et de la façon dont la sexualité mène à l'âge adulte ? Je ne sais pas vraiment.



Toujours est-il que la BD surprend, même si au final j'ai plus l'impression de voir une histoire prétexte à des scènes torrides avec une plante. Le scénario est léger en filigrane et ne dépasse jamais vraiment le stade de l'intérêt léger, en tout cas en ce qui me concerne. La fin donne une explication de l'ensemble mais ne m'a pas spécialement convaincu. Ça reste trop simple, à mon gout.

Niveau dessin ce n'est pas mauvais, mais j'avoue avoir tiqué sur certains détails (au niveau des bouches par exemple) qui m'ont paru étrange. Peut-être est-ce un tic de l'auteur mais j'ai noté quelques cases qui m'ont semblé étrange.



Pour le reste c'est du sympathique et j'ai beaucoup aimé les innombrables animaux qui copulent partout. D'ailleurs la galerie de BDthèque est géniale en ce sens, merci à son créateur ! Pour le reste, c'est une BD bien étrange mais que je ne conseillerais pas vraiment. Trop léger, dirais-je.

Je me suis laissé glisser dans ce conte érotico-fantastique très tendre et envoutant tout d'abord séduit par le trait de l'artiste et seulement ensuite par l'atmosphère de l'histoire.
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Il s'agit encore d'une couverture assez trompeuse dans la mesure où le dessin enfantin pourrait attirer un public non averti. Bon, un autocollant prévient désormais que la lecture est à réserver aux adultes. Delcourt vient de ressortir une nouvelle édition de ce conte érotique alors que cela datait de 1990 soit près de 24 ans en arrière.



Nous voilà embarqués dans une aventure mi-onirique où une fleur tombe amoureuse. On découvrira plus tard la touche science-fiction avec son côté préparons-nous à l'invasion ! Le récit est par moment assez bucolique. Le lecteur sera souvent déstabilisé mais c'est le jeu.



Je n'ai pas trop aimé cette conclusion qui vient de manière assez abrupte. Il manque incontestablement quelque chose à cette oeuvre singulière. C'est clair que je ne regarderai plus jamais les fleurs comme avant. Autant perdre sa fleur ou faire une fleur (au choix) !

J' ai beaucoup aimé cette histoire jardinière.

Un album incomparable de beauté et de couleurs.

Mais qui est cette fleur au parfum tellement envoûtant?

Le Dieu Jaloux & L'Ange carnivore

On commence un peu à connaître le prolifique Jodorowsky, les épreuves initiatiques et mystico-planantes qui constituent la farce habituelle dont il bourre ses scénarios. C'est pas vraiment une critique, on peut pas être embarqué à chaque fois, c'est tout. Mais là, il y a le dessin de Cadelo. J'ai tout de suite admiré la carte représentant un univers fragmenté, naît d'une ancienne race qui s'est autodétruite - on pense à la série de fantasy, les Portes de la mort -, on y voit aussi la présentation de différentes factions politico-religieuses, et là on se dit : quecequeceqcetruc ? Dès l'ouverture les premières planches sont incroyables, l'histoire en elle-même passe tout de suite au second plan, la séquence de bataille, où nos factions se battent pour s'approprier les pouvoirs illimités d'un ancien dieu. L'histoire en elle-même c'est de la fantasy de base, aucun apport de ce côté là, mais la mise en image de cette bataille donne tout de suite le ton, on s'arrête sur chaque case, sur chaque infime détail du dessin de Cadelo, complétement fou, délirant et génial. On se dit que la tronche des personnages est pas possible, ils sont

difformes, informes ? Monstrueux, mutants, leur forme générale reste de type humanoïde dans l'ensemble, mais ils ont des protubérences, des trucs et des bidules qui leur poussent à des endroits improbables, on en reste/tombe sur le Cadelo, pour ne pas dire autre chose. Le travail graphique de ce dessinateur est tout simplement incroyable. Le côté fantasy du Moyen âge me fait penser à Brueghel, les couleurs sont peut-être un peu trop criardes, mais on ne se lasse pourtant pas d'admirer cette folie visuelle, cette précision dans le détail, la flore et la faune de cet univers sont

fabuleuses. On en veut encore... Avec L’ange Carnivore, youpi on a un second tome ! On y retrouve le bestiaire fabuleux, les personnages mutants du premier tome, avec leurs trombines pas croyables. Mais on sent tout de suite qu'il y a plus de maîtrise sur la mise en page, recentré sur les personnages et sur l'histoire. J'aurais bien aimer être une petite souris et pouvoir me glisser à une séance de travail entre Jodo et Cadelo, je pense que la frénésie créatrice de ce dernier a été bridée. C'est peut-être pour ça qu'on a jamais vu de troisième tome.

(Cette intégrale contient l'intégralité du cycle d'Alandor)

Cette deuxième intégrale des œuvres d’Alejandro Jodorowsky regroupe des œuvres parfois vertigineuses, parfois sombres, tantôt science-fictives, tantôt Fantasy, mais qui sont toutes porteuses de la patte exceptionnelle du scénariste, à laquelle les dessinateurs mêlent pour donner un résultat marquant !

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Une histoire étrange dans un Paris uchronique. Dessin en noir et blanc réussi, pour un scénario peut-être un peu mpaladroit par endroit, mais j'ai bien envie de lire la suite. Une curiosité.

Un univers intéressant. Dommage que cette série se soit arrêtée au tome 2, j'aurais aimé en savoir plus.

Quand on commence la lecture, on se dit que l'on va lire quelque chose de bien. On pénètre dans un monde moyenâgeux sur fond de rivalité entre les différentes corporations de métiers. Bref, les idées foisonnent et sont plutôt intéressantes, du moins au début...



Puis, on se rend compte que le récit nous entraîne dans une improbable histoire et l'on commence à décrocher petit à petit. Un nez de cochon pour remplacer un joli nez coupé, ce n'était pas forcément la bonne idée pour nous conter une histoire d'amour digne de Roméo et Juliette. C'est le coup de grâce qui jette cette bd de l'autre côté. Si on ajoute un dessin pas trop top, on ne regrettera rien.



Oui, c'est le type de série qui aurait pu me plaire mais les erreurs de parcours qui se sont multipliées ont tout gâché. Déconcertant...