Entre terroriste et héros, la frontière est parfois mince.
- Tout a une fin, tout se termine un jour. Il faut faire en sorte que cette fin soit digne ! Nous sommes sur Terre pour vivre. Pas pour survivre. Pourquoi Dieu serait-il le seul à pouvoir choisir l'heure de la mort des gens ? Et je rajouterai qu'il fait bien mal son travail.... Brel disait : "Mourir cela n'est rien. Mais vieillir, oh, vieillir..." A tous nos chers disparus, nous avons évité les mouroirs à la mode, bastions d'une pseudo-recherche et vraies usines à cobayes. La vieillesse c'est laid, la vieillesse c'est inutile. Au lieu de la cacher, moi, je l'élimine. Tout bénéfice pour l'état ! J'évite à ces gens les pires douleurs en leur offrant une mort douce ; enfin, aussi douce que possible quand ladite personne coopère. Je saute d'un pas de géant l'épreuve la plus pénible de l'existence. Et pour le paysage, c'est beaucoup plus sain ! Vous verrez que nos sociétés, à force de progresser à reculons, y viendront un jour ou l'autre ! Un âge limite, une date de péremption, il ne s'agit que de cela !
Vous, les journalistes, avec vos partis pris, vos certitudes, vous écrasez, détruisez. Sans arme, à l'aide de votre plume vengeresse !
L'acharnement du juge, mis en exergue par son instruction à sens unique, déplait. Même le pire des assassins a droit à un procès correct au pays des droits de l'homme... Depuis Outreau, l'évidence montrée du doigt tue l'évidence...
- Tu sais ce que je viens d'apprendre aujourd'hui, en écoutant aux portes?
- Non mais je sais que cet exercice te va comme un gant!
Regard noir. Agathe doit prendre sa revanche.
- Tu vas moins faire le malin dans une minute.
Et elle décortique sa phrase en martelant les mots:
- il veut lui faire prendre une assurance vie!
- Tiens, voilà autre chose!
- Il était pas marié, à peine fiancé, qu'il avait déjà évoqué ce sujet avec Agnès.
- Et elle, comment prend-elle la chose?
- Elle s'est demandé le pourquoi d'une telle précipitation!
- Tu extrapoles ou tu tiens l'info de source sûre?
- C'est la vérité. On en a touché deux mots. Elle m'a donné une pseudo-explication. Apparemment, dans la famille Moneydière, souscrire une assurance- vie entre époux est la priorité des priorités. Les parents de Charles auraient fait la leçon à leur fils. Celui-ci se dépêchant, une fois l'idée du mariage accepté, de mettre au parfum Agnès sa future épouse