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Citations de Azelma Sigaux (9)


Puis, au fond de ses entrailles, le garçon ressentit une douleur qui ne lui appartenait pas, et qui par sa violence le cloua au sol. D’un coup, une série d’images envahit son cerveau. D’abord, une scène montrant des hommes enchainés, fouettés, puis vendus. Ensuite, la vidéo d’une souris découpée vivante, patte par patte, sur ce qui ressemblait à un établi de laboratoire. Puis, celle d’un oiseau amaigri, mourant péniblement de faim. Un bosquet brûlant de l’intérieur sous l’effet des herbicides à peine déversés. Une femme s’immolant par le feu devant une entreprise. Un requin amputé de son aileron, chutant conscient, mais inerte, au fond de l’eau. Un arbre tronçonné. Une abeille désorientée, asphyxiée. Un enfant frappé. Un dromadaire s’écroulant de fatigue sous le poids de touristes obèses. Une foule de manifestants tentant d’échapper aux balles des policiers. Un blaireau violemment déterré par un chasseur et sa horde de chiens. Un enfant observant son père se faire exécuter en pleine rue. Une tribu d’indiens pendus à la branche d’un arbre. Un ours polaire dans un désert. […] Déjà terrifiants par eux-mêmes, les clips s’accompagnaient de sons, et surtout de sensations. Harold vivait les événements autant qu’il les voyait. Il étouffait en même temps que le poisson sorti de l’eau. Il agonisait comme l’homme assis sur cette chaise électrique. Il pâtissait tout autant que le grand chêne scindé en deux.
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– Les plus grands changements dans notre style de vie ont principalement eu lieu à partir de l’an 2160, reprit-il. Avant cela, malgré les multiples injustices et tragédies qu’ils ont traversées, nos ancêtres n’ont pas su remettre leur système en question. Il a fallu attendre d’immenses catastrophes pour finalement n’avoir d’autre choix que d’abolir certaines institutions telles que la Justice. Ou l’argent. Ou bien d’autres sujets de ce genre. Vous l’avez vu, c’est l’intervention d’un peuple extraterrestre qui a poussé les hommes à se poser véritablement la question de savoir s’il ne fallait pas commencer par soigner leur propre planète. Tous les chapitres du programme sont intrinsèquement liés. Il n’y a pas de guerre sans pouvoir, il n’y a pas de pouvoir sans argent, il n’y a pas de crime sans arme. C’est pourquoi toutes ces créations de l’humanité ont pris fin à quelques années d’intervalle, comme une rangée de dominos, l’une entraînant la chute de l’autre. En bref, ne voyez pas ces récits comme des dates à retenir, mais comme des leçons à en tirer.
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L’utopie est l’idéal de celui qui se le représente. À chacun son idéal. 
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La dépendance aux autres mène à la mort. le véritable pouvoir commence ar celui que vous avez sur votre propre corps.
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Leur cerveau, eux, étaient loin d’être de marbre, mais plutôt en ébullition. Les évènements, qu’ils avaient vécus ces derniers mois, et qui avaient changé leur quotidien du tout au tout, ne pouvaient pas s’effacer de leur mémoire, même avec un peu de vodka. chacun dans son coin, sans se regarder, se remémorait secrètement les épisodes de cette extravagante aventure. La nature étant bien faite, malgré la colère et la rancoeur, plus les sans-abri se creusaient les méninges, et plus les mauvais souvenirs disparaissaient pour laisser place aux meilleurs. Ils se passèrent en boucle les plus beaux passages de leur expérience commune et peu commune à la fois. Ils s’étaient rendu des services, s’étaient offert des cadeaux et du bon temps, avaient vécu confortablement sans mendier et surtout, ils avaient fait ce qu’ils aimaient.
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Il fallait renouveler la vie avant qu’elle ne croupît. Voilà une règle d’or que tout être vivant normalement constitué avait bien assimilée.
Ou presque. Les êtres humains ne semblaient, pour leur part, pas connaître grand-chose de cette vérité de base. Parce qu’ils étaient prétentieux, mal fichus ou juste angoissés, ces bipèdes enrobés de tissus s’avéraient plutôt revêches sur le sujet. En ce qui concernait la vie, ils en voulaient toujours plus. Pour ce qui était de la mort, ils tentaient par tous les moyens de l’oublier. La vie paraissait soit trop courte, soit trop injuste à leurs yeux. La mort, bien qu’omniprésente, demeurait taboue. Malsaine.
Elle était pourtant visible, dégoulinant sur les étalages des boucheries. Elle se tenait encore là, écrasée sur les casques des motards. Elle apparaissait à nouveau ici, tantôt sur les mains terreuses des maraîchers, tantôt sous les balles des soldats. Mais quand elle osait surgir dans les rides au coin des yeux ou dans la blancheur des cheveux, alors il fallait la cacher à tout prix. Au sens premier du terme. Chirurgie, coloration, greffes, rien n’était trop coûteux pour maquiller la vieillesse, son signe annonciateur.
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Ne cherchez pas à suivre un ordre chronologique, fit Rami à ses élèves. Les textes ont été choisis pour leurs propos et non pour leur époque. Chacun de ces récits doit être entendu comme un conte. Il s’agit de démontrer, par des événements précis ou de simples anecdotes, que les créations humaines poussées à l’extrême sont néfastes. L’objectif est de prouver que certaines situations peuvent devenir absurdes lorsqu’elles sont exagérées. 
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Brenda Gobert est une adolescente mal dans sa peau. Elle se sent insignifiante, voire invisible aux yeux des autres et même de sa propre famille. Mais comme par magie, ce sentiment devient réalité et Brenda doit apprendre à vivre avec sa nouvelle condition. Est-ce une bénédiction ou un cauchemar ?

Entre récit fantastique et métaphores, Solène Azelma Sigaux nous parle de différence, de cette chose qui fait de nous quelqu'un de particulier mais qui nous met à l'écart aussi. Elle nous montre également ce que l'indifférence est capable d'engendrer dans les relations humaines.

L'auteur amène le lecteur à se poser des questions, à porter un autre regard sur les autres et sur soi-même, à faire une introspection en quelque sorte.

Ici les métaphores prennent vie et entraînent toutes sortes de situations cocasses, un vrai brin de folie souffle sur cette histoire.

Je dois dire que la première chose à avoir attiré mon attention, et ce avant même de lire le résumé, a été cette magnifique couverture pleine de mystère.

La plume de l'auteur est claire et incisive, la narration est de ce fait très fluide et agréable à lire. L’approche de l'auteur est originale, à la fois pleine de fantaisie sur la forme mais très psychologique sur le fond. J'ai beaucoup aimé le travail sur le titre des chapitres, on trouve de jolis jeux de mots et la fin est toute aussi surprenante que le récit en lui-même.

Toutefois, je n'ai pas réussi à entrer dans l'histoire. Même si tous les ingrédients étaient réunis pour passer un bon moment, de la fantasy, de l'humour, un personnage principal attachant, ça n'a pas été le cas pour moi malheureusement.
Je n'ai pas été sensible à l'humour qui est très présent dans le livre, et ce, malgré les situations saugrenues.

C'est un livre qui se lit très rapidement sans prise de tête et même si je n'ai pas adhéré à cette lecture, je suis certaine que En toute Transparence plaira à d'autres.
Solène Azelma Sigaux y fait passer un vrai message de tolérance. J'ai apprécié sa finalité, cette prise de conscience à la fois individuelle et collective.
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"Oui, j'avais souhaité de tout mon coeur disparaître pour de bon dans les situations les plus difficiles. Je saisissais désormais la force de ces paroles lancées en l'air. Si on les pensait vraiment, un jour, elles nous retomberaient dessus."
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