Dans les familles, la victime est, en tant que messagère de l'existence du mal, reconnue coupable de l'avoir fait apparaitre quand l'entourage refusait de le voir. Aussi est-elle sacrifiée, chez Christie, pour que la vérité devienne factuelle et la malveillance irréfutable. Mais le sacrifice n'est pas vain: il permet que soient révélées, et donc réparées, les autres petites morts, blessures physiques, symboliques ou psychiques qu'engendre tout processus de destruction.