Il n’envisage pas ne pas dormir près d’elle. Il n’envisage rien d’autre que le réconfort de leurs deux corps apaisés. Meurtris de peines et de solitudes. […]
Elle ne prend pas la peine de se déshabiller, mais s’allonge de ses côtés. Tels deux gisants d’église qui se tiennent la main pour l’éternité. Ils s’endorment presque aussitôt, épuisés d’avoir osé. Pour parvenir à cette simplicité, à ce geste si paisible, pacifié, quel chemin parcouru de part et d’autre, hérissé de peur, de douleur, de chagrins, de malheur et de ressentiments.
Le rêve Botticelli, page 437.