Citations de Sri Siddharameshwar Maharaj (29)
Celui qui s'éveille réalisera ceci. Tout est Dieu. Si vous pratiquez ceci et le prenez à coeur, alors (la réalisation sera) tout est Brahman. On doit arroser une plante jusqu'à ce qu'elle fasse ses racines. Alors elle croîtra par elle-même. Vous devriez persister dans votre pratique jusqu'à ce que vous réalisiez ceci.
En essayant de décrire l'Absolu (Parabrahman), même Sheshadevient sans voix. Après avoir écarté les corps grossier, subtil et causal, ce qui reste, est Shesha (signifie littéralement « reste ») - la Connaissance dans le corps supra-causal. Ce Seigneur Shesha (ou le corps supracausal) se connaît Lui-même, mais sa connaissance ne fonctionne pas dans le royaume de l'Absolu. Ici, l'intelligence ou la compréhension du Seigneur Shesha s'efface. Connaissance et ignorance, les deux n'existent pas dans l'Absolu (Parabrahman).
Tout ce qui peut être vu ou ressenti sera un jour détruit. Le visible est le fruit de notre imagination et ce qui existe ne repose que sur la mémoire.
La nuit, quand la mémoire est au repos, tout s'efface, sauf si vous êtes tourmenté par quelque chose qui vous empêche de dormir.
Le sommeil est un état où le monde est oublié. Dès que nous nous oublions tout disparaît. Ce qui peut disparaître dans l'oubli n'est pas réel.
Rien au monde n’est plus important que la connaissance de soi, aucune autre activité ni aucun autre accomplissement n’ont de sens. Les sages ne nourrissent qu’un seul désir dans leur cœur, celui de Réaliser l’Unité avec l’Essence de toute chose.
Vous êtes devenus le corps physique parce que ce corps est l'objet unique corporel parmi vos concepts. Les domestiques et les préposés devraient être considérés comme Dieu. Il n'y a rien d'autre que Brahman avec ou sans qualité. Tout est Govinda (Dieu). Puisque nous classons tous les objets par catégorie, il y a le moi (jiva). Vous percevez l'épouse comme épouse, fille comme fille, cheval comme cheval ou chien comme chien. Ils sont tous Brahman seulement. Il n'y a aucun besoin de changer la forme des objets. Seulement l'attitude du sujet doit changer. Brahman est identique même lorsqu'il est dans un état avec des attributs. Vous devriez voir Brahman dans quelqu'état qu'il existe. Même les atomes et les molécules d'une chaise sont toutes le seigneur Krishna (Brahman). Une fois que cette attitude est prise, alors il est lui-même Brahman. Que l'on dorme, se réveille, ou aille se promener, on n'a en fait pas dormi, on ne s'est pas réveillé, ni allé promené. Quand tout est Brahman, qui mange et dort ? Celui qui est sans qualité et celui qui parle (c.-à-d. avec la qualité) sont Dieu
L'état qui correspond au corps grossier est l'état de veille, et vous n'êtes pas cela. Libérez-vous de l'identification au corps mortel qui vous limite.
Vous dites vous-même que ce corps vous appartient, mais cela implique que vous n'êtes pas lui, alors qui êtes-vous ?
Tant que les objets sont pris pour exister vraiment, le sujet reste. Car l'être est conceptuel, tout comme le sujet. Si vous appelez cette ville `Bombay ', elle apparaît comme Bombay; si vous l'appelez terre, elle apparaîtra comme terre. Tout dépend du concept du sujet. Si vous appelez un objet une chaise, c'est une chaise; si vous l'appelez bois, c'est du bois. Si vous appelez tout Brahman, alors tout est Brahman. Si vous l'appelez le monde, c'est le monde. Tous les objets dépendent du concept du sujet. Mais Brahman est au delà des concepts et aucun concept ne peut le concevoir
Dans ce monde, il y a trois choses qui sont très difficiles à acquérir: le corps humain, le désir pur et le véritable maître (sadguru). Posséder ces trois trésors est une chance indescriptible. Le corps humain est la terre et le pur désir d'atteindre I'ultime accomplissement est l'eau nourricière. Le "je suis" est la graine plantée par le fermier qui n'est autre que le maître suprême. Quelle ré- colte merveilleuse lorsque ces trois facteurs sont réunis! Puis, quand il y a le discernement entre la non-essence ("je suis") et l'essence ("je" n'existe pas), peut-on récolter autre chose que la félicité suprême?
Celui qui est capable de discerner entre le Soi et le non-Soi s’envole comme le cygne s’élève jusqu’aux confins du ciel d’un puissant coup d’aile. Sadguru Siddharameshwar Maharaj
A quoi bon cuisiner quand l’estomac est plein ? Puisque la vérité est évidente en soi, nul besoin de pratiquer quoi que ce soit. Celui qui pense à une méthode pour la comprendre ne fait que confirmer la présence du doute en lui ; « Que faire, Où aller ? » Il n’y a rien à faire et nulle part où aller. Celui qui suit une méthode pour atteindre la réalisation suppose a priori qu’il est le corps et que maintenant il doit devenir Dieu. Mais lorsqu’on est déjà roi, pourquoi vivre en mendiant ?
Tous les doutes doivent se consumer par la compréhension que l’on est le Soi.
Dire : "Je suis le corps" est l'aliénation. Affirmer au contraire : "Je ne suis pas le corps, rien ne m'appartient car je ne suis pas", c'est la libération.
Dans les corps de tous les êtres, cette pulsation « Je suis, je suis, je suis », continue jour et nuit ! Celui qui est une personne (jiva) devient la Conscience universelle (Shiva), et lorsque les deux identités personne-Conscience (jiva-Shiva) disparaissent, l'Être absolu demeure. « Il est » tout le temps ; à aucun moment il ne fait l'expérience de « je ne suis pas».
Seul le Soi intérieur, sous la forme du principe de vie demeurant dans les bêtes, les oiseaux, les dieux, les démons et les humains, protège tout. S'Il n'est pas là, on est sans vie comme du bois sec. Toutes les célébrations ont lieu parce qu'Il est présent. À cause de Lui, toutes les affaires du monde et toutes les affaires spirituelles ont lieu. Dieu-homme, pureté-impureté sont là aussi longtemps qu'Il est là. Celui qui attribue la divinité aux dieux est seulement ce Soi intérieur. Tant qu'Il pense à des questions matérielles, il est une personne (jiva) ; s'Il se tourne vers la Connaissance, il est la Conscience universelle (Shiva) ; et lorsque l'identité de la personne et l'identité de la Conscience universelle ne sont plus, Il est l'Absolu (Parabrahman). Le même Soi, quand il accomplit des tâches modestes, est un ouvrier ; lorsqu'il juge, il est un juge ; et lorsqu'il prend sa retraite, il est dans l'état originel.
Je suis au-delà du son, de l’espace et du temps, je suis le Soi », voilà ce qu’est la compréhension profonde ! Pourquoi entreprendre une pratique ou une méthode quelconque alors que j’ai toujours été la réalité ? Vous êtes déjà ce que vous cherchez à atteindre à travers toutes ces méthodes, et si vous le comprenez, vous devenez « sans peur
Les sages ont pavé le chemin, mais vous devez faire votre part du travail et vous approprier cette compréhension. Il faut développer une passion pour l'écoute subtile du "je suis" (shravan) et la pratique constante (manana), car cest ainsi que vous pourrez atteindre le Soi non duel.
Le sentiment d'être le corps vous semble si naturel pour la simple raison que vous êtes persuadé que vous ne pouvez pas être Dieu. Mais si maintenant, vous répétez "je ne peux pas être le corps" au lieu de dire "je ne peux pas être Dieu", la méditation naturelle s'établira et se dé- veloppera au cœur de votre être. Bien sûr, cet état devra aussi être oublié et absorbé dans les eaux profondes de la félicité "sans pensée". C'est alors, l'expérience directe de vous-même (sakshatkar).
Le Soi suprême imprègne les trois mondes du "tout" (le connu, le connaitre et celui qui connait), mais il reste totalement indépendant de cette connaissance. En lui, il n'y a rien d'autre que lui. Dans le bijou, il y a de l'or mais dans l'or, il n'y a pas de bijou. De la même manière, tout ce qui apparaît et prend forme est vous, mais en vérité vous êtes "sans forme".
Le monde entier est créé, maintenu et détruit dans et par le mental. L'annihilation de ce mental est le retour à la pensée originelle "je suis". Mais le support de cette pensée originelle de la connaissance est le Soi suprême et c'est devant lui que je me prosterne.
Le corps charrie tout un tas d'impuretés comme la naissance, la mort, l'enfance. la jeunesse, la vieillesse, les maladies, la caste et la nationalité, la couleur de peau etc. Ces conditionnements n'ont rien à voir avec celui qui réside dans ce corps. Ce Soi est pur et sans attachements, il est même au-delà de la connaissance. La véritable purification, c'est d'avoir cette conviction et d'abandonner la croyance d'être un corps.
Mais quitter femme et enfants et toutes relations sociales pour se retirer dans la forêt n'est pas la bonne manière d'arriver au véritable détachement. L'attachement, c'est l'amour que l'on a pour propre corps, c'est lorsque ce "je suis" se prend de s'identifier au corps. C'est cette identification qu'il est nécessaire d'abandonner sur le chemin de la réalisation de Dieu. Il sagit d'abandonner I'identification aux corps physique, subtil, causal et supra-causal pour arriver à la compréhension claire et définitive que ces quatre corps ne sont pas "moi".