En bas je sentais les eaux qui bruissaient doucement, et au-dessus de moi, coulant avec une musique qu’on ne peut entendre, le flot blanc de ce monde. Et peu à peu ce bruissement s’enfla et me pénétra dans le sang : je ne me sentis plus moi-même, je ne sus plus si cette respiration était la mienne ou si c’étaient les battements lointains du coeur du navire, je m’écoulais et dérivais moi-même dans l’incessant bruissement du monde au milieu de la nuit.
AMOK