Le Bon Roi Dagobert
Valsait avec Dame Bérengère.
Le bon saint Eloi lui dit :
"Ô mon Roi, votre Majesté
Lui marche sur l'soulier."
"C'est vrai, lui dit le roi,
Elle a de trop grands pieds pour moi".
Dans la forêt lointaine,
On entend le coucou.
Du haut de son grand chêne
Il répond au hibou :
Coucou, coucou,
On entend le coucou.
Il était une Dame Tartine
Dans un beau palais de beurre frais.
La muraille était de praline
Le parquet était de croquets,
La chambre à coucher
De crème de lait,
Le lit de biscuit,
Les rideaux d'anis.
Un crocodile, s'en allant en guerre,
Disait au revoir à ses petits enfants.
Traînant ses pieds, ses pieds dans la poussière,
Il s'en allait combattre les éléphants.
REFRAIN (bis)
Ah ! Les cro, cro, cro (bis)
les crocodiles
Sur les bords du Nil, ils sont partis,
N'en parlons plus.
Ah, les crocodiles
Il fredonnait une marche militaire,
Dont il mâchait les mots à grosses dents.
Quand il ouvrait la gueule tout entière,
On croyait voir ses ennemis dedans.
REFRAIN
Il agitait sa grande queue à l'arrière,
Comme s'il était d'avance triomphant.
Les animaux devant sa mine altière,
Dans les forêts, s'enfuyaient tout tremblants.
REFRAIN
Un éléphant parut : et sur la terre,
Se prépara ce combat de géants.
Mais près de là courait une rivière,
Le crocodile s'y jeta subitement.
REFRAIN
Et tout rempli d'une crainte salutaire,
S'en retourna vers ses petits enfants.
Notre éléphant, d'une trompe plus fière,
Voulut alors accompagner ce chant.
REFRAIN
L'était une p'tite poule rousse, qu'allait pondre dans la brousse ; pondait un p'tit coco, que l'enfant mangeait tout chaud !
Ah ! Les cro cro cro
les cro cro cro, les crocodiles,
sur les bords du Nil,
ils sont partis, n'en parlons plus.