Interview de Philippe Corentin, illustrateur et auteur français, pour l'exposition "Passages", dans le cadre du Salon du livre et de la presse 2014.
« J’essaie de faire rire les enfants, c’est tout. Ça les enquiquine, le pathos "gnangnan cucul" que, le soir, on leur lit pour les endormir.
C’est le contraire qu’il faut faire : il faut les réveiller avec des histoires qui les font rire.
Les enfants adorent les chatouilles, alors chatouillons-les dès le matin avec des livres guili-guili. Moi, je fais des livres guili-guili. »
Philippe Corentin
" J'essaie de faire rire les enfants, c'est tout. Ça les enquiquine le pathos gnangnan cucul que le soir on leur lit au lit pour les endormir (plus tard, à la seule vue d'un livre, ils somnoleront).
C'est le contraire qu'il faut faire : il faut les réveiller avec des histoires qui les font rire. Les enfants adorent les chatouilles, alors chatouillons-les dès le matin avec des livres guili-guili. Moi je fais des livres guili-guili. "
Bien que le papa sache mieux faire la cuisine, c'est la maman qui la fait.
Par contre la maman sait mieux faire la vaisselle, c'est donc elle qui la fait.
Moi je fais des Mickeys, c'est tout ! Je suis un gribouilleur. Un génial gribouilleur, c'est vrai, mais je ne suis qu'un rigolo !
Et comme disait Raymond Queneau : " Il n'y a pas que l'art, il y a aussi la rigolade. "
" - Des petites filles... J'aimerais bien en manger une, une fois.
- Ce n'est pas très bon. C'est trop sucré."
Les dessinateurs ressemblent en général à leurs dessins ? Lui aussi :
"On vous a tout de suite reconnu, lui ont dit des bibliothécaires et des libraires lors de la remise du prix Sorcières 1996, vous avez la même tête que vos loups, le poil hirsute, le sourcil ronchon et l'air un brin rigolard."
... et pourquoi il n'y a jamais de tarte aux carottes et pourquoi je n'ai pas de copains et puis pourquoi on ne joue jamais au au loup et en plus j'ai même pas de livre pour lire hein dis papa pourquoi j'en aurais pas moi aussi un livre avec des images et tout et tout... ? c'est pas juste !
Mais les antennes de télévision envahirent les toits.
"On ne peut plus atterrir. ça devient impossible !" s'exclama Scrogneugneu.
Scrogneugneu, c'est le renne du Père-Noël.
L'ogre reprend le loup qui - cette fois-ci, ça y est ! - va pouvoir enfin se régaler.
Eh non ! Le loup ne se régalera pas. L'ogre est reparti avec Jeannine*.
Il est malin, l'ogre.
*Jeannine, c'est le nom de la petite fille. Le loup, c'est Dédé. Le gâteau, on ne sait pas mais qu'importe, Jeannine va le manger.
Hop ! Le cochon descend.
Et hop ! Le loup remonte.
Il va pouvoir attraper le cochon...
Non ! Le cochon, gras comme un cochon, descend trop vite.
Raté !