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Citation de Ledraveur


4. rrsal sbyang, formule difficile à rendre, qui pourrait d'ailleurs aussi se comprendre au sens de « purifier l'expression ». D'une manière ou d'une autre, cela veut dire, en somme : s'accoutumer à ne plus jamais percevoir tout ce qui advient dans l'esprit, dont l'insubstantialité est clairement reconnue, autrement que comme une expression de l'Intelligence. Au reste, il est permis de se demander qui est le sujet de cette reconnaissance, esprit (sems) ou Intelligence (rig pa) ? sPrul sku Tshul lo répondrait sans doute : le rig pa, c'est-à-dire l'Intelligence pour autant qu'elle immane en cet esprit par ailleurs en quelque sorte sublimé par la reconnaissance de sa vacuité.
5. L'idée d'un temps primordial, d'un temps d'avant le temps, est centrale dans le rDzogs chen. Certains maîtres rapportent cette idée à l'état intermédiaire post mortem pour éviter les implications de la notion d'un premier commencement, intenable en contexte bouddhique (qui est celui où a fleuri le système du rDzogs chen, qu'il en soit un authentique rejeton ou bien un greffon de provenance inconnue). Il s'agirait donc du moment où, toutes les structures de l'égarement se sont reployées dans l'abditum mentis, avant que l'incapacité du sujet à se résoudre à la pure simplicité du mode-d'être l'ait fait rechoir dans le samsâra (voir à ce sujet la section sur le bar do). Cette solution n'est pas pleinement satisfaisante au vu des innombrables occurrences de la thématique ; ou plutôt : elle-même n'a un sens que dans la mesure où ce qui affleure dans l'expérience du sujet, à ce moment-là comme dans certains états contemplatifs, c'est un ordre de l'éternité, une intemporalité propre à la nature ultime.
p. 265/66
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