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Citation de Enroute


En 2008, la suspension par le gouvernement italien de certaines utilisations de néonics donne à l’agronome l’opportunité de mettre en application l’idée qui le taraude depuis près de trois décennies. Avec la complicité d’un autre scientifique, Filippo Codato, il met sur pied un Fonds mutuel d’assurance récolte. Le fonds est créé en 2014 et entre en fonctionnement l’année suivante, et fédère trois ans plus tard des exploitations représentant environ 50 000 hectares. Le principe est d’une simplicité déroutante : chaque maïsiculteur souhaitant adhérer verse au Fonds une somme de l’ordre de 3 à 5 euros par an et par hectare. En cas de perte de récolte ou de rendement dû à une attaque de ravageur, il est indemnisé. Entre 3 et 5 euros par hectare, c’est entre sept et dix fois moins cher que barder ses semences d’une armure de néonic. Il faut se le répéter pour y croire : sept à dix fois moins cher que la chimie ! De fait, le résultat des deux premières années de fonctionnement du fonds est à peine croyable. Selon les chiffres de M. Furlan, le fonds a en moyenne récolté quelques 160 000 euros par an et en a reversé 83 000 euros, en raison de dommages constatés sur des récoltes. Même avec une contribution financière presque 10 fois inférieure aux sommes dépensées en assurance néonic, les dommages infligés aux cultures en l’absence de toute traitement préventif sont si faibles que seule la moitié des sommes collectées par le fonds ont été in fine reversées !
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