Je sais depuis longtemps qu'il faut choisir ses livres comme ses fromages: au pif. On ouvre, on met le nez dedans: si ça sent, on prend; si ça ne sent pas, on repose. Ça sent mauvais ? Ça sent bon ? Mieux vaut un livre qui pue qu'un livre sans odeur. Un livre doit avoir un arôme, du nez, des parfums, du fumet. Comme un fromage. Comme un vin, une viande, du foin coupé ou du réséda, si vous préférez: un livre doit d'abord sentir. Puis, faire ressentir.