Stéphane Jaubertie

Réfugiés climatiques et montée des eaux ✅ . Trop de répliques drama queen pour moi, et certainement plutôt adapté à des lycéens. Après la rencontre de Gaspard avec Andris, j’ai lu presque en diagonale. Bref pas pour moi bien que la pièce m’ait été très recommandée.

Ma plus grande restriction tient au catalogage de la pièce en jeunesse. J'ai trouvé la pièce difficile pour des jeunes : thématiques, vocabulaire, argot, je pense que des collégiens peuvent se sentir perdus à la lecture (mais peut-être pas face à la représentation ?).

J'ai aimé l'humour, lié notamment au décalage et au vocabulaire, même si parfois l'autrice semblait en faire trop.

C'est une belle pièce sur la vie, la mort, l'amour sous toutes ses formes.

Une pièce vraiment intéressante sur la différence, la folie, la famille. Le concept de théâtre-récit conté en mode jeu de cours de récré avec des personnages imaginaires est parfois un peu "lourd" et source de "digressions", mais l'ensemble est vraiment très bien tenu et le propos final est positif, constructif et très ouvert. À découvrir.

C'est une oeuvre intéressante qui nous projettent des phrases vagues, et incertaines... Les aventures sont présentes en tant que confrontation et jeux dangereux que Livère s'obstine à faire. Les descriptions sont amenées dans les moments de doute, de tristesse ou de colère. Je le recommanderai aux personnes qui aiment les livres théatrâles par rapport aux confrontations qui sont présentes dans une nouvelle famille.

Sur une île déserte vit Lucienne Eden, une jeune fille qui rêve de rejoindre sa mère, star à Las Vegas, et qui, en attendant, partage sa solitude avec un vieil homme un peu doux-dingue. Mais voilà qu’un jour s’échoue sur sa plage une masse de déchets en tout genre…et de laquelle émerge un adolescent complètement perdu, à la recherche de son père.



Lucienne Eden, c’est l’histoire d’une rencontre qui commence plutôt mal. D’un côté, une gamine solitaire qui ne mâche pas ses mots et de l’autre, un garçon échoué qui semble un peu choqué par ce qu’il vient de vivre, nous offrant une première scène vivifiante et drôle à souhait faite d’incompréhension, de colère et d’entêtement. Bien sûr, nos deux jeunes gens vont peu à peu s’apprivoiser alors que Lucienne fait découvrir à « Machin », qui s’appelle en réalité Gaspard (l’occasion d’un comique de répétition durant toute la pièce ultra bien dosé et toujours à propos), son île aussi fantasque et étonnante qu’elle, qui se trouve de plus en plus menacée. Entre les leçons avec Andris, vieillard lunaire mais enthousiaste, les balades sur l’île où poussent des forêts de brocolis géants et où l’on doit faire attention aux pandas mangeurs de grizzlis, et l’apprentissage de l’autre, la pièce se déroule sous nos yeux dans un joyeux enchaînement de scènes aussi drôles que sensibles !



S’il est question d’écologie, de questionnements sur l’avenir de la planète, la pièce de Stéphanie Jaubertie est aussi une réjouissante et piquante comédie qui explore les bouleversements de l’adolescence, et notamment le désir. Les personnages sont diablement attachants et gentiment dingos, le style est enlevé et impertinent et on ne cesse de glousser à mesure que se déroulent les péripéties tantôt extraordinaires, tantôt sensibles, de Lucienne et Gaspard. Un véritable petit bonheur de lecture !
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Bravo aux divers auteurs dont l’enthousiasme, la bienveillance et l’énergie à l’œuvre dans les saynètes publiées sont contagieux !
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Voilà une pièce initiatique avec ses personnages abstraits, ses figures mythologiques (le fou, l’aveugle, l’enfant-poubelle). L’enfant-poubelle tombe du haut de son tas de détritus, et découvre le fou, et découvre le monde. Ils avancent tous les deux, et l’on imagine une mise en scène, un tapis roulant sur lequel arrivent des merveilles, le soleil, le fleuve, un cheval en bois, la colère. Les scènes sont nommées ‘stations’, comme les étapes d’un chemin de croix. Une errance un peu fantomatique, qui me rappelle certains univers de Nathalie Papin. Comme une parabole sur l’Enfance, incarnée par ce Fou qui cherche la maison de son enfance, et s’entiche de l’enfant-poubelle, qui troque des poèmes contre sa folie. L’enfant-poubelle, elle, apprend de ses rencontres et renait ‘Bérénice’ au terme du voyage (a-t-elle trouvé l’Amour quand elle offre au Ciel une étoile ?)

La fraîcheur d’une après-midi d’été. Une petite fille, Létée (eh oui, un prénom évidence qu’il fallait trouver !), flâne et se perd dans la campagne où elle passe des vacances. En apercevant une autre famille, dans une autre maison avec petit jardin, elle se tape l’incruste et s’approprie cette nouvelle famille, leur racontant ses souvenirs qu’ils vont finir par partager. Toute la naïveté et la poésie de l’enfance dans un souvenir de vacances d’enfant que nous partageons tous un petit peu. Très frais, très beaux échanges comme un dialogue de doux sourds.

Pièce initiatique, sorte de conte de fées moderne, où le petit Jojo apprend la vie, apprend le monde. Au départ, il est posté dans sa rue, au bord du monde ; 2 fées lui tombent dessus et sa vie change. Ce petit bonhomme abandonné, ce ‘Solo boy’ qui ne voyait pas plus loin que le bout de son nez (même constat de départ chez Lys Martagon), se retrouve en compagnie d’une mémé, ex-fée, qui va partager ses bouts de vie ; ils voyageront dans la forêt de la Grande Peur (avec des rencontres improbables de créatures qui ont mal tourné, le P’tit Poucet psychopathe, Batman rongé par les textes des chansons de Ferré, la grosse Blanche-Neige, l’alcoolique Cendrillon…etc.). ‘Dans quel monde tu vis petit ? Je n’en connais qu’un et c’est celui-là’. C’est le refrain de Jojo, mais ce monde qu’il connait s’affirme, il murit. Jojo côtoie la mort et trouve l’amour. La langue est incroyable, elle fait des étincelles, ça part dans tous les sens comme les rêves des personnages ; Jojo découvre les mots tandis que mémé les perd. Tous les deux se lovent dans le cœur du petit. Le monde extérieur lui n’est pas tendre : trans, personnages mi-enfants mi-adultes, asexués ou sexuels, c’est osé, décalé, sensible et drôle à la fois.

Cela faisait longtemps que je n’avais pas lu une pièce de théâtre. Autant, j’adore le spectacle vivant, autant la lecture d’une pièce ne me transporte pas. Antigone, Bérénice sont de beaux textes, La cantatrice chauve et La leçon des curiosités que j’ai adoré lire ado. Et jouer ado, car j’ai fait du théâtre plusieurs années. De cette période, j’ai gardé l’habitude de lire le théâtre à voix haute. Pas forcément très discret…

Jojo au bord du monde m’est passé entre les mains pour le boulot (dur, dur de lire des livres pour le boulot, j’avoue… Mais ça n’arrive pas très souvent). La pièce de Stéphane Jaubertie, récompensée par le prix du théâtre jeunesse du Bade-Wurtemberg en 2012, n’a pas grand chose avec le souvenir que j’en gardais. Le texte est moderne, frais, fun, et touchant. Jojo rencontre une fée qui s’est embrouillée dans ses fiches. De ce petit incident va naître une sacrée aventure pour ce gamin qui a plutôt l’habitude de voyager dans sa tête, assis sur son vieux ballon de foot crevé.
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Ces trois « contes de théâtre » entrelacés invitent le lecteur à un voyage métaphysique, parfois effrayant, mais qui l'encourage à dépasser ses peurs. Très réussi !
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Un texte superbement écrit, qui délivre un message d'une noirceur infinie sur les rapports humains.. . Absurde, voire comique, par moment, le texte nous renvoie a notre part la plus sombre. et ne laisse pas entrevoir d'issue possible à la confrontation dominants/dominés. Quoi qu'il en soit, nous avons ici un texte haletant, qui se lit d'une traite, au service d'une pièce très "malaisante", mais très très prenante....