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Critiques de Stéphane Legrand (9)
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Plaidoyer pour l'éradication des familles

Essai théorique, vindicte, fiction machiavélique, pastiche, portrait éclaté d’un serial killer : le Plaidoyer pour l’éradication des familles donne la voix à un interne d’hôpital psychiatrique. Un homme qui a trucidé sa famille vingt ans auparavant, et qui serait entré, volontairement dit-il, dans l’institution gérée par les Crétins – non pas pour se soigner, mais pour se mettre à l’abri de ses poursuivants (lisez, la Justice) et mieux préparer ce qu’il appelle son Grand Œuvre : l’insurrection finale. Celle-ci, organisée par une coalition sous son propre commandement, devrait aboutir à un mouvement mondial annihilant l’aliénation familialiste, origine de l’asservissement de l’individu.





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Ayn Rand : Femme Capital

Merci Masse Critique Babelio et les éditions Nova pour cette lecture.

Je vais commencer par féliciter cette maison d’éditions, car sans élever le prix du livre, elle nous offre un ouvrage remarquable par sa qualité d’édition extérieure et intérieure. Une police très agréable à lire sur un papier de grande qualité, c’est un fait suffisamment rare pour être souligné.

Ayn Rand, je la connaissais de nom mais je ne l’ai pas encore lu.

Alissa Zinovievna Rosenbaum, est née le 2 février 1905 à Saint Pétersbourg, dans une famille de la bourgeoisie juive.

En 1926, la famille quitte la Russie pour Los Angeles, afin de fuir les exactions anti-juives dont ils sont victimes.

Enfant solitaire, voire hautaine, petite, déjà elle se suffit à elle-même.

C’est ainsi qu’elle change de nom pour devenir Ayn Rand « Chaque individu s’appartient entièrement. »

De père travailleur acharné, mais assez taiseux et orgueilleux et de mère mondaine dénuée d’affection qui avec ses enfants comme en toute chose attendait un « retour sur investissement », voilà qui forge un caractère.

Dans la capitale du cinéma, elle va se démener pour trouver un job auprès de Cécil B. DeMille, mais comme a son habitude pas question de perdre son standing : « elle sait qui elle est et où est sa place, même si elle doit être à l’arrière-plan d’une scène de cinéma, elle n’est pas, elle n’est plus la pauvresse juive Alissa, mais bien la future patricienne des lettres Ayn Rand. »

Malgré les aléas de la vie et un orgueil démesuré, elle sait avancer et se retrousser les manches.

Si elle scotomise son entourage et voit dans la vie des caricatures d’humains qui la conduise à penser « qu’il y a des vies qui ne méritent pas d’être vécue » donc des êtres inutiles, elle poursuit sa route, sans vraiment comprendre pourquoi le succès n’est pas au rendez-vous de ses livres et de son génie. »

Elle met en application ce qu’elle écrit dans son journal : « Le secret de la vie : tu ne dois être rien d’autre que volonté. Sache ce que tu veux et fais-le. Sache ce que tu fais et pourquoi tu le fais à chaque minute de la journée. Toute volonté et tout contrôle. Envoie tout le reste se faire damner. »

Sa pensée philosophique va arriver à sa thèse politique dominante : « celle de la perception achevée du capitalisme, sous la condition d’un Etat minimal qui n’exercerait que les fonctions de protection intérieure (la police), de défense extérieure (l’armée) et de justice (pour garantir le respect des contrats librement consentis entre les particuliers). Le capitalisme est à ses yeux le seul système de production, de circulation et de consommation des biens adéquat à la nature humaine et à l’éthique de l’égoïsme. »

Elle va encore plus loin en prônant que « Un gouvernement qui s’en prend aux hommes d’affaires en les contraignant à l’impôt ou à pratiquer un salaire minimum va en fait au-delà de ses fonctions normales puisqu’il procède à une initiation de la force, dans la mesure où il exerce une coercition sur les entrepreneurs. »

Si Ayn Rand est quasi une inconnue en France, croyez-moi à la lecture du portrait tracé par Stéphane Legrand, vous comprendrez pourquoi Ayn Rand n’est pas morte et enterrée le 6 mars 1982 à New-York.

Il faut reconnaître à cette femme d’avoir été profondément fidèle à elle-même et ses convictions.

En terminant cet ouvrage, interrogez-vous : êtes-vous Objectiviste ?

Si personnellement cette philosophie me semble faire beaucoup de « déchets » en chemin, ce livre ne peut que nous inciter à lire ses livres : La grève, La vertu d’égoïsme, La source vive.

Une lecture qui ne peut qu’éclairer son lecteur sur ce qu’il se passe dans de nombreux pays.

©Chantal Lafon-Litteratum Amor 05 juillet 2018.



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Plaidoyer pour l'éradication des familles

Grand moment dans la peau d'un démembreur réfugié dans un HP avant de changer de braquet...



Paru il y a quelques semaines, ce second roman de Stéphane Legrand vous permettra une rare "expérience de pensée" : passer quelques jours en compagnie d'un tueur philosophique, bien décidé à éliminer la notion même de famille, à commencer par la sienne, après le massacre de laquelle il s'est réfugié incognito au cœur d'un hôpital psychiatrique, afin d'y ourdir un complot plus complet que son modeste essai, visant cette fois l'échelle du monde, avec l'active complicité de divers pensionnaires de l'institution.



"Peut-être t'imagines-tu désormais que le soir venu j'arpente les rues obscures avec des yeux injectés de sang, la bave aux lèvres et une grande hache émoussée, aux fins de trucider l'univers. C'est gravement insulter à ma dignité de penseur. Je ne suis pas une brute ou un fauve bandant après quelque proie à occire(*). Je suis une avant-garde théorique. D'ailleurs on y viendra.

(*) Je crois que tu regardes trop de films."



"Un poulpe hideux te poursuit dans une forêt de lames et, au moment où ses tentacules huileuses enfin te ceignent, il saigne une bile épaisse et noire sur ton visage : c'est ta petite maman qui enfante son bébé chéri - et toujours ton encombrant petit moi, le sacro sancto egoismo du pénible petit moi qui ne veut pas te lâcher la grappe, qu'on te refourre dans la tête à grands coups de famille : tu veux disparaître, t'évaporer, t'étoiler façon dynamite pour rejoindre l'ouvert, fumer le cigare du roi sans divertissement pour te fumer le crâne - mais on te demande de regarder mieux : à droite et à gauche papa, à droite et à gauche maman, et toujours au centre partout du cercle sans circonférence bébé et son bruyant et lamentable petit moi à la con encadré et inventé par les instances parentales et les imagos et les supports identificatoires et la position structurale du Nom, et toutes ces lassantes charlataneries de fête à Neuneu."



Entre savoureuses relectures de l'antipsychiatrie de Laing et de Cooper, références rusées aux films de slashers, ou critiques au pas de course de la trop grande mollesse d'un Cioran, l'auteur, extrapolant et spéculant sur un fait divers estival pour lui donner une possible tenue philosophique, réussit largement son pari, en maintenant jusqu'au bout l'hésitation entre la paranoïa agissante, la réflexion désabusée et le franc rire.

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Styx Express

Le spleen du trentenaire dans un récit jubilatoire et brillamment emberlificoté.
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Dictionnaire du pire

Comme son nom l’indique, le Dictionnaire du pire (publié en 2010 aux Editions Inculte) présente un ensemble d'interprétations personnelles classées en une suite alphabétique de mots vedettes. Par exemple :



Queue, nf. : Partie où s’achève, par derrière, le corps de la plupart des animaux. Partie où commence, par devant, l’âme de la plupart des hommes.



Fidèle à un programme d’exhaustivité encyclopédique, l’auteur accompagne les multiples entrées (i.e., autant de sorties de l’illusoire optimisme quotidien) de renseignements linguistiques traditionnels, à la fois formels et sémantiques.



Odieux, adj. : Inhabituellement sincère.



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Ayn Rand : Femme Capital

Oui je l'avoue, je ne connaissais pas Ayn Rand avant ce livre. (Le nom ne m'était pas totalement inconnu mais son histoire si... ) Un peu féministe sur les bords, j'ai été attiré par la quatrième de couverture qui vantait le mythe Ayn Rand. Je me suis dit "chouette, je vais découvrir une femme au destin exceptionnel !!"

C'est bien le cas. Exceptionnel mais surtout impitoyable et un peu...anti-féministe avouons-le.



Le rythme de lecture est vraiment agréable et je me suis étonnée à lire cet essai comme un roman. La plume de Stéphane Legrand est teintée d'ironie et d'un humour mordant qui ne laisse décidément pas indifférent.



Moi qui ne suis pas une fana de politique ou d'économie, j'avais peur de me perdre dans un champ lexical compliqué. Pourtant, je ne me suis pas ennuyée un seul instant. Merci Stéphane Legrand de m'avoir réconcilié avec toutes ces notions d'économie.



Non vraiment, un livre très intéressant.



Petit plus pour le design de cette édition.



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Plaidoyer pour l'éradication des familles

Voilà un des livres les plus grinçants qu’il soit, du genre à ne pas lire dans le train au retour des fêtes de fin d’année sous peine de recevoir des coups d’oeil mi-meurtriers mi-envieux des passagers de tout un wagon (c’est du vécu).



Notre narrateur nous explique par A+B pourquoi il faut éradiquer la famille, ayant par ailleurs joyeusement éradiqué la sienne. Alternant des chapitres « essai » et des chapitres « récit », Plaidoyer pour l’éradication des familles fait mal.



Lire la suite sur mon site : http://chroniques.annev-blog.fr/2012/04/chronique-livre-plaidoyer-pour-leradication-des-familles/
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Dictionnaire du pire

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Dictionnaire du pire

Etonnant, hilarant, grinçant... Ce dictionnaire du pire reprend des mots et des expressions pour les passer au crible du cynisme, de l'humour noir, du scepticisme absolu. A lire à petite dose car au bout de quelques pages cela devient très déprimant, et parfois un peu lassant car les ficelles du cynisme de l'auteur deviennent un peu grosses.

Cependant, ces définitions ont le mérite de nous obliger à voir autrement, à comprendre différemment et au moins à nous interroger tout en rigolant de cet humour vache et très sombre.
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